Docu-fiction inédit : Louis XVI, l'homme qui ne voulait pas être roi.

 

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Après "Versailles, le rêve d'un roi" et "Louis XV, le soleil noir", l'Etablissement du Château de Versailles nous offre, une fois de plus, un acccès unique et privilégié aux lieux les plus méconnus de son domaine. "Louis XVI, l'homme qui ne voulait pas être roi" , dernier opus de la trilogie versaillaise, met en scène dans ce décor exceptionnel, un roi impuissant face à une cour hostile et des sujets révoltés.

 

A découvrir , ou à enregistrer, ce mardi à 20h35 sur France 2.

 

La couronne ne lui était pas destinée, il va la porter quinze ans : le temps que Louis XVI découvre le malheur de devenir roi, dans un portrait décapé des clichés familiers. Un destin rythmé en trois actes, où rien ne semble joué et tout sera fatal. Un roi de faible volonté bien que soucieux du bonheur de ses peuples. Une noblesse qui se déchaine. Le ballet incessant de ministres qu’on lâche quel que soit leur talent. L’aide plus ou moins assumée aux insurgés de la guerre d’Indépendance américaine. La contagion irrésistible de l’esprit des Lumières et la crispation farouche des ordres privilégiés. Une volonté affichée de réformes s’égarant dans les reculades successives. Et ainsi… jusqu’en 1789. Non sans un jeu de miroirs troublant avec nos obsessions contemporaines, de déficit budgétaire en équité fiscale, et de non-ingérence en intervention militaire. Avec une même hantise : une certaine impuissance politique.

 

Ultime volet d’une trilogie, ce film s’achève avec la fermeture des grilles coupant du château un roi malgré lui. Et éloignant à jamais de Versailles l’exercice du pouvoir.

 

Un documentaire-fiction de Thierry Binisti.

Scénario et dialogues de Jacques Dubuisson.

Produit par Serge Lalou et Elisabeth Kiledjian.

Une coproduction Les Films d’Ici, Etablissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles, avec la participation de France Télévisions, TV5 Monde, et du CNC. Avec la voix de Vinciane Millereau.

 

Avec Gabriel Dufay (Louis XVI), Raphaëlle Agogue (Marie-Antoinette), Carlo Brandt (Necker), André Penvern (Maurepas), Yann Babilee Keogh (Calonne), Mathieu Roze (Monsieur), Roger Miremont (Abbé de Veri), Maryam Muradian (Baronne d’Oberville). Avec la participation de Jen-Yves Berteloot dans le rôle de Turgot et la participation exceptionnelle de Jean-Claude Drouot dans le rôle de Malesherbes.

 

Note d'intention du réalisateur, Thierry Binisti : "Comment réinventer Louis XVI : retrouver l’homme et non sa caricature ou son icône. L’image doit naviguer entre le portrait intime et la scène publique, violente et foisonnante, selon l’alternance dont joue le récit. La fin d’un monde, celui d’espaces exclusifs réservés à la noblesse et à la très haute bourgeoisie ; le début d’un autre, avec la désacralisation du roi et l’irruption du peuple sur la scène politique. Quant on s’intéresse à la royauté, on redécouvre avec un plaisir singulier certaines toiles de Thomas Gainsborough ou Joshua Reynolds, deux peintres anglais contemporains de Louis XVI, membres de la Royal Académie de Londres. Dans leurs portraits, l’emphase grandiose fait place à une sereine fidélité au réel. Mais autant Reynolds se montre clair, précis, rigoureux, autant Gainsborough est mobile, nerveux et fuyant. D’une séquence à l’autre, notre Louis XVI est alternativement ce roi ferme et autoritaire, qui se doit de prendre des décisions - et qu’un Reynolds aurait peint à distance, face aux Etats généraux ; avant de redevenir un homme accablé par des responsabilités trop grandes pour lui, attristé par la misère de ses peuples. La caméra se veut alors aussi légère que le pinceau de Gainsborough : proche de lui, vive comme le sont ses décisions et prises de position, à l’affût des sentiments qu’il laisse filtrer parfois, malgré son rang et son statut. Non pas un personnage historique proche de sa fin, mais un homme aux prises avec un réel complexe, imprévisible. Et qui doute sans cesse de sa légitimité personnelle."

 

Jacques Dubuisson, scénariste : "Notre projet est à la fois simple et ambitieux : dégager le portrait de Louis XVI de tous les clichés sous lesquels il a été enseveli. A travers l’imaginaire qu’a forgé la Révolution, on a le sentiment de tout savoir de ce roi et de son règne alors que, inversement, on ignore souvent tout de son prédécesseur. Pourquoi un tel déséquilibre ? Si l’on enseignait mieux Louis XV, on comprendrait en fait que, quand Louis XVI arrive au pouvoir, il hérite d’un véritable bâton de dynamite et que c’est son grand-père qui a allumé la mèche (...).

L’imaginaire collectif a retenu que Louis XVI était un roi rondouillard, empoté et peu vif d’esprit, un roi faible dans l’ombre de Marie-Antoinette et plus préoccupé de ses serrures que de la révolution qui grondait. Cette image est une pure construction. Elle a, à mon sens, deux origines. D’abord, par réaction, il a fallu salir l’image du roi – et, partant, de la monarchie – au moment de sa chute. Le journaliste révolutionnaire Jacques-René Hébert, fondateur du Père Duchesne, un recueil sordide de mensonges et d’ignominies sur la famille royale, a écrit en substance qu’il fallait absolument noircir cet homme, en faire un monstre buveur du sang des peuples, de manière à “dégoûter à jamais les Français de la royauté”. L’autre raison de cette image faussée est sans doute due à une forme de culpabilité générale : il a fallu justifier, historiquement, les conditions infâmes dans lesquelles Louis XVI et la famille royale ont été mis à mort. Il a fallu en quelque sorte faire porter toutes les fautes héritées des régimes précédents sur la seule et unique figure de Louis XVI."

 

Crédit photo © Jean Pimentel - France télévisions.

 

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C
<br /> Le ridicule et l'outrance du dernier post qui fait porter l'ensemble du reste de l'Histoire sur la Révolution française dénonce le fanatisme de son auteur qui nous récite sa leçon sans nuance ni<br /> intelligence : merci de nous démontrer à qui on a à faire, un embrigadé à la mode FN  ! <br /> <br /> <br /> Sinon, " les dragonnades " de ton ami Louis XVI, " l'incendie de Palatinat par Turenne, la Saint-Barthélémy et les Guerres de Religion, les massacres commis par le grandes compagnies et<br /> autres " écorcheurs " de la Guerre de Cent Ans, ceux des Croisés à Jérusalem comme à Byzance, etc ..., la faute à Robespierre et Marat, je suppose ? <br />
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L
<br /> <br /> Bon, ça part en sucettes, je ferme les commentaires, désolé.<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> Décidément, les suppots du diable ne reculent devant rien, ni devant l'amalgame ni devant le ridicule ! Ils peuvent toujours se débattre et ne porter qu'un regard négatif sur la monarchie<br /> française, ce n'est pas Louis XVI qui est responsable des millions de morts qu'ont engendré les Lumières et la Révolution française. Eh oui, la République qu'ils pensent défendre, a accouchée<br /> dans le sang des innocents, ceux de la Révolution, ceux de l'Empire, ceux de la guerre de 1870 et de la Commune, ceux de la Première Guerre mondiale, Ceux de la Révolution bochevique et de ses<br /> sinistres conséquences, ceux de la guerre civile espagnole, ceux de la Seconde Guerre mondiale et ceux des guerres coloniales. En fait, ce que les nostalgiques du goulag ont du mal à supporter<br /> c'est la vérité historique. Mais avec le temps, le mensonge idéologique finit toujours par se fissurer ! Seulement, au pays des droits de l'homme, les préjugés ont la vie longue !<br />
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C
<br /> Cela dit, la notion de " trahison " pour les défenseurs de Louis XVI n'est pas la même que pour le tout-venant, effectivement, ce sont dans les rangs des collaborationnistes qu'on les<br /> trouvaient habituellement pendant l'Occupation, donc il y a peut-être confusion sur le terme : probablement qu'eux pensent que mettre son épée au service de l'étranger et demander à Condé de<br /> créer une armée d'émigrés pour combattre la République, c'est du patriotisme ? <br /> <br /> <br /> Ce qu'il y a de moins drôle, c'est que les partisans de l'absolutisme ( de " droit divin " ) voulaient massacrer le peuple de Paris ou, plutôt, voulaient que les armées de leurs alliés le fassent<br /> ! <br />
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C
<br /> Comme toujours, on trouve ici des négationnistes prêts au retour à l'absolutisme, niant les crimes de la monarchie et le juste colère du peuple ; peut chaut à ces gens les pendaisons des paysans<br /> pris en flagrant délit de chasse sur les terres royales ou seigneuriales,et je ne parle du supplice de Damiens pour n'avoir qu'égratigner le prédécesseur de Louis XVI !<br /> <br /> <br /> Sinon, oui, Louis XVI est traître : il allait rejoindre les ennemis de la Nation et se battre _ ou du moins faire battre ses courtisans_ aux côtés des habituels adversaires du<br /> pays ... <br /> <br /> <br /> Enfin, les temps sont à la clémence, voir à la complicité pour l'ultime Capet, le conformisme est donc du côté de ceux qui veulent acheter une virginité à ce roi velléitaire et, finalement, lâche<br /> dans l'action politique ... mais pas devant la mort, il faut le reconnaître ! <br />
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P
<br /> Comme toujours, il se trouve encore quelques nostagiques du goulag, prompt à s'autoqualifier juge de l'Histoire, pour ramener leur inculture sur le devant de la scène. Non Louis XVI n'est pas un<br /> traitre et pour une fois, ce docu-fiction a le soucis de la vérité historique et ne sombre pas dans les clichés idéologiques hérités de la Révolution. Nen déplaise à certains, qui préfèrent se<br /> laisser bercer par le conformisme idéologique !<br />
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C
<br /> Et bien Victor Hugo a prononcé cette phrase célèbre " Trahie, la République est là qui nous appelle " au moment du coup d'état du futur Napoléon III et ces tentatives de présenter Louis<br /> XVI comme une victime et, par ricochet, les Révolutionnaires comme coupables s'assimilent bien à une trahison envers la République française ... et puis, Victor Hugo a toujours " à voir avec<br /> l'histoire " quand il s'agit de défendre la République face à ses ennemis ! <br />
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G
<br /> Qu'est ce qu'il a à voir Victor Hugo dans l'histoire?<br />
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G
<br /> Non Charles, rien n'a changé depuis Victor Hugo et si nous ne voulons pas être possédés par l'oligarchie financière qui nous gouverne, - mettant en place ses rouages avec des médiocres et un<br /> petit dictateur nostalgique de l'absolutisme et fort de sa pathologique envie de dominer -, à sa botte, nous sommes appelés à entrer rapidement en résistance ! Oui mais voilà ! la coupe<br /> n'est pas encore assez pleine pour réagir. Il reste encore un petit fond à boire et nous nous réveillerons en n'ayant même plus la lie pour survivre... La République nous appelle<br /> et nous interpelle bel et bien mais combien sont prêts à donner leur vie pour elle! <br />
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X
<br /> Défense aveugle ? Pourtant, mon enseignement universitaire<br /> (publique) ma fait découvrir un Louis XVI inconnu jusque là mais très proche du Louis présenté dans ce reportage.  Il est incroyable de voir à quel point l'histoire du règne de<br /> Louis XVI et la révolution française a été falsifiée à l'école (primaire, collège) publique mais aussi privée. Pas étonnant que l'on se retrouve avec des gens défendant bec et ongle une<br /> République qui est né dans le sang, la violence et l'injustice reniant très rapidement tous les principes sur lesquels elle s'était fondée.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Aujourd'hui, la monarchie française n'a plus aucune raison d'être mais tout bon historien est obligé d'aller dans le sens de ce reportage car les faits et pas les<br /> clichés véhiculés confirment un Louis XVI souhaitant le bien de son peuple et de son pays, moderne dans ses idées mais empêché d'agir par un parlement conservateur. Comment peut t-on parler d'un<br /> reportage défendant l'absolutisme alors que l'on voit des nobles s'opposer a un roi réformateur ? L'erreur de Louis XVI est d'avoir manqué de réalisme politique en laissant revenir un<br /> parlement opposé à lui. La grandeur morale de Louis XVI le perdra.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> En revanche , nos bons révolutionnaires n'ont pas hésité à faire commettre les pires atrocités et ont vite oublié les bons principes qu'ils avaient édictés... Ah<br /> oui, j'oubliais, le contexte l'imposait... Le contexte justifie toujours tout pour nos révolutionnaires... Pourtant Louis XVI n'a pas mis à feux et à sang le pays, ce sont les révolutionnaires<br /> qui ont excités les foules, propageant les rumeurs et s’accaparant le pouvoir une fois que l'anarchie régnait. Des révolutionnaires qui n'hésiteront pas à couper les têtes des modérés et de tout<br /> ceux qui ne pensaient pas comme eux. Voilà comment est née notre République ! Les beaux principes ont étés vites balayés ! D'ailleurs, cette République à mis du temps avant d'être<br /> légitimée pleinement, on sera passé entre temps par 2 Empires, et deux monarchies !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Un De Gaulle, un Mitterrand ou un Sarkozy sont/étaient des monarques bien plus absolus que Louis XVI. Je ne légitime en aucune manière la monarchie ici, car elle<br /> n'a plus sa place en France mais cela n’empêche pas d'avoir un regard objectif sur les événements passés.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Alors forcément, les pro révolutionnaires ne peuvent que crisser après avoir vu ce reportage. Balayer ainsi les clichés et les préjugés sur Louis XVI, c'est<br /> commettre un crime de lèse majesté. Démonter la propagande républicaine pro révolutionnaire est quelque chose d'insoutenable pour certains ! Et ne vous méprenez pas, je suis aujourd'hui pour<br /> la République et je déteste au plus au point l''extrême droite, la droite « populaire » et tous les mouvements populistes quelques qu'ils soient. Mais voilà, même belle, la propagande<br /> reste de la propagande et je suis bien heureux que ce genre de reportage passe enfin en France, rétablissant une vérité qui à tant de fois été cachée, transformée, manipulée...<br />
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C
<br /> " La République est là qui nous appelle ! "<br /> Décidemment, rien n'a changé depuis le temps du Père Hugo ... <br />
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C
<br /> Ma France, Elle répond toujours du Nom de ROBESPIERRE :<br /> <br /> http://www.youtube.com/watch?v=qkO7_rhhCbA  JEAN FERRAT !<br /> <br /> Salut Jeannot ! ;)<br />
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F
<br /> " Il a fallu en quelque sorte faire porter toutes les fautes héritées des régimes précédents sur la seule et unique figure de Louis<br /> XVI"<br /> <br /> <br /> Personnellement, j'avais déjà compris ça de mes cours d'histoire (arrêtés comme la plupart au BAC), il a payé pour ses<br /> prédecesseurs.<br /> <br /> <br /> De ce docu-fiction, on en retient que des parlementaires n'ont pas voulu voter des lois reduisant le train de vie de l'état et<br /> imposant les plus riches ...<br /> <br /> <br /> Je ne vois pas de discours d'ultra-droite, bien au contraire, les privilèges ont dû tomber dans le sang<br />
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G
<br /> Tout à fait d'accord avec le commentaire de Charles. M. Binisti et M. Dubuisson sont d'une partialité affligeante. En voulant éviter les clichés, ils donnent de Louis XVI une image hagiographique<br /> qui ne correspond guère mieux que celle véhiculée par les clichés mis en place par l'Histoire révolutionnaire.<br /> <br /> <br /> C'est à la limite honteux car impression est que le couple Louis XVI et Marie-Antoinette est "innocent" des événements qu'ils ont, - l'un par son indécision et sa médiocrité à gouverner,<br /> l'autre par sa morgue et ses dépenses - tout de même un peu contribué à accélérer... Que diable, adressez-vous à des historiens. A moins que MM. Binisti et Dubuisson soient des<br /> nostalgiques de l'absolutisme, ils semblent oublier que la République est encore la forme la plus adaptée pour que chacun se sente concerné : Liberté-égalité-fraternité sont des<br /> valeurs que l'on se doit de préserver et qui sont, aujourd'hui, en danger si on n'y prend garde : une refonte de la Constitution avec les pleins pouvoirs à un Président est toujours à<br /> craindre et nous y allons peut-être si nous ne sommes pas vigilants, mais MM. Binisti et Dubuisson en sont peut-être conscients. Tout compte fait, est-ce ce qu'ils veulent ? Qui<br /> veulent-ils servir ? <br /> <br /> <br />  <br />
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C
<br /> Curieux de découvrir cette défense aveugle  et partisane de l'absolutisme ! <br /> <br /> <br /> Le Roi Louis XVI, faible avec les forts, indifférent avec les pauvres, fut une des plus calamiteuse personnalité des Capétiens et, en définitive, traitre à la Nation, il a<br /> préféré choisir l'Autriche et espéré la répression du Peuple par les armées étrangères : beau palmarès ! <br /> <br /> <br /> Quelle drôle d'époque vivons nous !!! L'ultra-droite répand son immonde propagande partout ,quitte à imposer une autre Histoire de France, quitte à puiser à grande brassée dans les thèses<br /> négationnistes ( vieille habitude de ces gens ... ), quitte à à dénoncer la REVOLUTION FRANCAISE qui représente le creuset de toute la légitimité de notre Pays et de notre Etat : méfiance, nous<br /> sommes en plein retour des théories de Pétain; et c'est le soi-disant " service public " qui sen fait complice ! <br />
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