Harper's island sur TF6 dès le 22 janvier.

 


Harper's island (1 seule saison, 13 épisodes) arrive sur TF6, un peu plus d'un an après sa diffusion sur W9. Dès le samedi 22 janvier peu après 23 heures.

 

25 convives sur une île à l'occasion d'un mariage, et un tueur... 

 

Le début : Tout le monde se réunit sur le ferry pour Harper's Island afin de célébrer le mariage de Henry Dunn et Trish Wellington. Abby Mills, la meilleure amie d'Henry, lui parle de son appréhension à l'idée de retourner sur l'île car sa mère était l'une des victimes de John Wakefield, sept ans auparavant. Hunter Jennings, l'ex petit ami de Trish arrive sur l'île...

 

Rappel de la critique de la série par Cole, écrite en 2009 :

 

Créé par Ari Schlossberg. Avec Elaine Cassidy, Christopher Gorham, Katie Cassidy, Cameron Richardson, Adam Campbell, Jim Beaver, Richard Burgi, Daniel Lewis ….

 

Indice spoiler : 3/5 (mais franchement, on s’en fout !)

 

Bilan: Avant de commencer ma chronique, je tiens à préciser que les aléas de diffusion obligent, j’ai écrit cette chronique en n’ayant vu que les 8 premiers épisodes. Je ne sais donc pas à l’heure actuelle qui est le fameux serial killer. Et oui car, pour ceux qui ne connaissent pas, Harper’s Island est présenté comme un slasher show où 25 convives sont réunis sur une ile à l’occasion d’un mariage et parmi elles… Un serial-killer qui les décime les uns après les autres. En soi, le pitch est alléchant !

Sauf que voilà, Harper’s Island est probablement la première série de l’histoire qui, plus elle s’enfonce dans la médiocrité, plus elle en devient géniale. C’est un véritable cliché sur pattes réunissant la totalité des stéréotypes des films d’horreur que même Souviens toi l’été dernier n’osait plus exploiter. Le moindre trait est grossi à outrance à l’image du casting, si mauvais, mais si éperdument mauvais, qu’il en devient extraordinaire. Je veux dire, en 2009, ce n’est pas possible de jouer comme un nanar des années 80 ! C’est forcément fait exprès. La série est démesurément has been à mi-chemin entre le divertissement hollywoodien sans neurones et le slasher kitchissime entre le jouissif et le pathétique.

On dirait finalement que la série n’a pas été écrite par des scénaristes mais par une bande de potes au cours d’une soirée ultra arrosée tant elle est écrite à l’arrache-pied et filmée comme un téléfilm canadien diffusé le dimanche après-midi sur M6. Et puis surtout, les auteurs ne s’interdisent aucune scène irréalistement ridicule et se font royalement plaisir. Au diable la cohérence ! Au diable le réalisme ! Entre la Paris Hilton-like brulée vive avec son Tinkerbell et le cureton éventré en pleine foret, je vous laisse imaginer la réunion scénaristique ! Au final, Harper’s Island est la série à regarder avec une bande de potes lors d’une soirée binouze entre un match de foot et un porno hardcore.

Non parce que je veux dire, dès le départ, on ne nous ment pas sur la marchandise. Déjà, le couple de futur marié, Henry (oui, le Henry d’Ugly Betty, toujours aussi inexistant je vous rassure) et Trish (la bimbo ecervelée qui va jouer dans le nouveau Melrose) sont des abrutis finis. Ils décident de se marier sur une ile où 7 ans plus tôt, un serial-killer avait décimé tout le monde. Bon, je sais pas vous mais moi, à priori, j’éviterais plutôt ce coin-là d’autant que l’ile est ultra isolée. Ils ont en plus le vice d’amener la meilleure amie d’Henry dont la propre mère avait été tuée sur l’île. Sans compter qu’ils ont choisi l’horripilante Elaine Cassidy pour l’interpréter avec ses expressions faciales catastrophées à mi-chemin entre Teri Hatcher, Susan Ward et Jill Hennessy. Imaginez le carnage.

 


Mais ce n’est pas fini. Dés le premier épisode, soit bien avant le mariage, un invité se fait tuer ainsi que l’oncle à Henry. Quelques heures plus tard, c’est une bonne amie à Trish qui passe l’arme à gauche. Vous croyez que quelqu’un s’en soucie ? Pensez-vous ! Tout le monde s’en tape ! Je veux dire, il y a 25 invités, c’est pas non plus le mariage du siècle. Déjà 3 morts, ça commence à se voir un peu, vous croyez pas ? Bon, certes, l’un des morts est interprété par le vulgos mari à Lisa Rinna qui faisait des allers-retours entre le tournage et les autoroutes pour soutenir les manifestations de sa femme dans son combat pour faire parti du nouveau Melrose Place. Mais bon, c’est pas une raison !

Bon puis en plus, les signes ne manquent pas. Comme je vous disais, tous les clichés sont présents. Le vieil amant de la mariée qui revient semer la discorde, la tête de biche découverte dans la salle de bain, la pseudo-gothique qu’on maquille en suicide, la belle-mère sadomasochiste, les blondasses qui courent à poil et puis la gamine flippante. Voyez, c’est le genre de gamine possédée à la Dakota Fanning. Elle fait encore plus peur que le serial killer lui-même. Elle passe les épisodes à guillotiner ses Barbie en chantant ‘One by One…’ (entendez, un par un, vous allez tous crever) comme le gosse du film ‘la Malédiction’. Et tout le monde s’en fout aussi. C’est normal par là-bas. ‘De quoi, ta gamine ne s’amuse pas à arracher les cheveux de ses poupées et à te dire que tu vas te faire étriper vivante ? Ah non, là elle a un problème. Elle devrait consulter !’.

Mais attendez, cela ne s’arrête pas là ! Ainsi, la future mariée va se voir refermer la bâche sur elle pendant qu’elle se baigne tandis que lors de sa balade en vélo avec son cher papounet (l’increvable Richard Burgi, l’homme à l’agent qui valait 3 milliards), voilà qu’ils se prennent un tronc d’arbre en pleine face et qu’un homme leur envoie un chien enragé pour les courser. Mais non, non, c’est normal. J’imagine le serial killer dans sa cabane au bord du suicide, en train de s’enfiler les pots de Häagen-Dazs à la cuillère, désespéré que personne ne réalise qu’il y a comme une couille sur l’île quand même !

Au final, il faudra attendre que ce cher Richard Burgi se sacrifie en prenant un chandelier en pleine gueule lors de la répétition du mariage pour qu’enfin, les invités de la cérémonie soupçonnent quelque chose. Et encore, j’ai vu le moment où tout le monde passait devant, limite en s’entravant sur lui et lui mettant des coups de pied, mais sans se rendre compte de rien. Bon, heureusement, il y a le sheriff. Plus incompétent, tu meurs. Du haut de son look de bucheron pédophile québécois des années 80, il n’est pas foutu de comprendre un indice sans compter qu’il est antipathique au possible. Certes, si ma fille était aussi conne et cruche qu’Elaine Cassidy, je ne serais pas dans un meilleur état mais tout de même. Sans oublier que l’acteur est incroyablement mauvais et en fait des tonnes mais bon ça, c’est un lieu commun dans Harper’s Island !

Encore une fois, je ne sais pas vous, mais moi à ce moment-là de l’histoire j’enferme tout le monde dans une maison autour d’une table avec des bougies, chacun couvre un côté, et on a-t-t-e-n-d ! Oui, les bougies c’est important car dans la mesure où la série accumule les stéréotypes, le tueur aurait forcement coupé toutes les lumières à un moment ou un autre. Enfin tu parles … Vas y que je vais téléphoner en pleine cambrousse, que je vais crapahuter prés du lac … Après tu m’étonnes qu’ils se fassent tuer à coup de flèches en acier de 25 mètres de long. Ah oui ça, on ne pourra pas le reprocher à Harper’s Island. Chaque mort a son arme ! Oui, le tueur fait ça bien, c’est stérilisé et tout, il y a aucun danger. Puis alors, c’est original ! Je n’ai pas vu les 5 derniers épisodes mais j’imagine qu’on a eu droit au démembreur de pancréas, à l’écarteur de testicules … Enfin, le mec cache quand même un arsenal plus important que l’armée rouge pendant la guerre froide sur une ile de 20 mètres carrés et le sheriff n’est foutu de le repérer. Enfin passons…

Je critique, je critique mais c’est justement tout cela qui fait le génie d’Harper’s Island. La série n’a aucun sens, loin du slasher annoncé, c’est un vaudeville sans queue ni tête, un n’importe quoi incroyable qui part tous les sens. Les scénaristes se foutent de tout mais c’est tellement assumé que le téléspectateur finit par suivre leur délire et ça en devient jubilatoire. Enfin, ça aurait pu l’être. Certains épisodes sont vraiment inutiles. Il faut dire qu’un tel principe tient habituellement sur un film d’une heure et demi donc il faut bien meubler. Certaines histoires dépassent les limites du fade et de l’inconsistant de manière assez hallucinante, quand ça vire pas à la bluette à la Katherine Heigl. On a quand même droit à un quart d’heure sur le choix de la couleur de la nappe sur le mariage ! C’est vraiment le point ultra négatif de la série qui lui enlève du coup son coté guilty pleasure et la rend vraiment soporifique par moment. Bon puis, pour la suite de la série, et bien l’enquête reprend et évidemment piétine. On imagine aisément que tout le monde sera petit à petit accusé puis innocenté avant la grande révélation du final. Ma petite théorie ? Oh pour moi c’est Henry. C’est lui qui a décidé que le mariage sur l’île, il y était petit, il doit y avoir une petite histoire de vengeance. A moins que ce soit le sheriff mais ce serait trop facile. A moins que, vu le délire total de la série, ce soit la petite Dakota Fanning. Ca ne m’étonnerait même pas !


Meilleur épisode : 1.06 – Sploosh
Pire épisode : 1.04 – Bang

Prix special: Award ‘Sunset Beach’ de la connerie jouissive pour Harper’s Island.

Les points forts : L’histoire qui est, tant bien que mal, assez bien ciselé mais si on a déjà vu cela des milliards de fois, en mieux et en plus original. Et puis finalement, la nullité absolue de la série est sa plus grande qualité car elle est tellement assumée, revendiquée et poussée à outrance qu’elle se transforme en guilty pleasure vaudevillesque.

Les points faibles : Des épisodes très inégaux et des storylines de remplissages insupportables et fleurs bleues. Du coup, cela coupe parfois totalement l’ambiance de la série : on passe d’un carnage au choix des fleurs pour le mariage ! Bon puis le casting signe quand même une performance assez incroyable : comment était-ce possible de réunir une telle brochette d’acteurs ratés dans une même série ? On en jubile encore plus de les voir tous tués, c’est finalement peut être ça le secret !

Conclusion : On s’attendait au frisson de l’année… On a eu la grosse blague de l’année ! Harper’s Island est un ramassis de clichés et de lieux communs les plus éculés, écrit à la pelle mécanique, pas effrayant pour un sou, interprété par un casting au summum de leur médiocrité, mal réalisé et sans la moindre cohérence ni volonté de réalisme. Même les titres des épisodes sont ridicules ! Et le pire dans tout ça ? Et bien ça marche ! La série est un n’importe quoi tellement improbable qu’elle en devient indispensable et qu’on en redemande encore pour savoir ce qu’elle va bien pouvoir imaginer d’encore plus grotesque et farfelu qu’à l’épisode précédent. Elle signerait presque la définition parfaite du guilty pleasure si seulement elle était plus efficace et moins assujetti à autant de meublage.

COLE.

 

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N
<br /> <br /> elle est passée aussi cet été sur m6 le samedi soir si je me rappelle bien<br /> <br /> <br /> <br />
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