Les infiltrés : texte d'Hervé Chabalier et William Bourdon.

 

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Hervé Chabalier, journaliste et PDG de l'agence CAPA (émission Les infiltrés notamment) et William Bourdon, avocat à la Cour, ont publié un texte qui nous est parvenu : "Le secret en conscience". Il fait suite à la polémique suivante : un reporter a dénoncé des pédophiles présumés, sur lesquels il enquêtait pour le magazine Les infiltrés (France 2).

 

Il y est question du dilemme des journalistes face à des situations extrêmes. Certains dilemmes sont insolubles. D'autres le sont, et les journalistes de CAPA ont choisi de ne pas prendre le risque que le pire se réalise : que soient mis en danger des enfants, y compris de manière irréversible.

 

Laurent Richard a été dans le cadre du film qu'il a réalisé, rappelle le texte, détenteur d'informations "qui pouvaient le convaincre du fait que ce risque était palpable, sérieux, objectif. Les pédophiles qui étaient en face de lui étaient crédibles dans leur annonce d'un éventuel prochain passage à l'acte".

 

A ceux qui font la leçon, qui font du secret des sources une sorte de Veau d'Or, Hervé Chabalier répond qu'il faut dire que l'exercice de la liberté en conscience, "c'est à dire celui qui exige de trancher, en conscience, un dilemme, ne se satisfait pas des attitudes systémiques, dogmatiques mais doit rester une prérogative individuelle du journaliste". Et de lui seul.

 

Le secret des sources est la clé de voute de la liberté de la presse mais ne doit en aucun cas devenir une cage pour le citoyen-journaliste, peut-on lire dans le texte publié ce soir. "C'est une liberté collectivement sauvegardée mais qui reste individuellement exercée en conscience par son bénéficiaire".

 

Hervé Chabalier regrette que dans la polémique qui entoure aujourd'hui le choix de Laurent Richard, on trouve des parfums corporatistes, sinon démagogiques qui s'exhalent au détriment de la conscience individuelle.

 

CAPA Presse est farouchement attachée au secret des sources. Mais des situations exceptionnelles, font savoir les auteurs du texte, exigent que le citoyen prévale sur le professionnel, "à chaque fois en conscience, librement, au risque de l'oppobre et de la critique".

 

A lire aussi : Le Canard enchaîné juge que Les infiltrés piétine une règle du journalisme.

 

 

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H
<br /> <br /> Chabalier fait dans la provoc (émission d'hier, 27/04/10) et ce n'est pas le travail d'un journaliste !<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> De l'avis de gens compétents qui se sont exprimés avant moi : s'ils avaient vraiment eu un cas de conscience 1)ils n'auraient pas attendu de finir leur reportage voyeuriste pour balancer leur<br /> témoin, 2)ils auraient renoncé à ce reportage une fois leur "acte citoyen" effectué.<br /> <br /> <br /> Et il n'y a pas 2 poids 2 mesures entres les criminels désolé.<br /> <br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> Le seul risque qu'il y ait dans cette histoire c'est que plus personne n'aura confiance aux journalistes, témoigner pour être balancé après? Ils auraient dû dénoncer discrètement aux flics sans<br /> que le public soit averti..<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> une fois de plus, méconnaissance du principe de " secret des sources " : c'est quelque chose qui existe uniquement pour préserver le jourrnaliste et  non la source ... <br /> <br /> <br /> donc, une fois de plus, un débat sans objet et lancé par des incompétents ! <br /> <br /> <br /> d'habitude, je n'aime pas trop Chabalier trop branchouille et trop bienpensant, mais là, il m'a drôlement feinté : finalement, un grand pro et un brave type ... <br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> "Situation exceptionnelle" qu'il dit le monsieur.Mais toutes les situations sont exceptionnelles.<br /> <br /> <br /> Je suis journaliste, je tombe sur un réseau qui veut faire péter une bombe. Je balance ?<br /> <br /> <br /> Je suis journaliste, je tombe sur un gros dealer d'héroïne. Je balance ?<br /> <br /> <br /> Je suis journaliste, je tombe sur un type qui a détourné un gros paquet de fric destiné à des œuvres sociales. C'est hyper choquant en période de crise. Je balance ?<br /> <br /> <br /> Chacun a sa petite morale a soi et comme dit l'autres, quand les bornes sont franchies, y-a plus de limites.<br /> <br /> <br /> Alors, on ouvre les vannes pour vois jusqu'où ça va aller ?<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Oui mais c'est comme pour tout les "règles" et la "justice" n'ont pas a ce faire uniquement avec les trippes. Et il n'y a aucune raisons que le traitement d'un pédophile diffère de celui d'un<br /> criminel de guerre, d'un terroriste, ou autre.<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Ceux qui protestent ont des gosses ? ... Si oui, que diraient-ils si leur  descendance était la proie de  pédophiles ? Ils feraient la fine bouche devant le secret des sources non<br /> respecté?<br /> <br /> <br /> <br />
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