Soirée caviar sur Arte ce lundi : La strada et La dolce vita (Extraits).

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Des grands classiques du cinéma se succèdent sur Arte. Après la diffusion hier du Bal des vampires - vu malgré sa qualité par à peine plus de 500.000 téléspectateurs - place ce lundi à deux oeuvres majeures du Maître Federico Fellini : La strada et La dolce vita.

 

20h50 LA STRADA

Pour quelques lires, Zampano, un athlète de foire, achète à une mère incapable d’assurer sa subsistance la jeune Gelsomina, qu’il entraîne de village en village. Elle lui sert de domestique et parfois d’assistante quand il se produit dans les cirques. Mais Zampano décourage les quelques timides tentatives d’échange qu’entreprend Gelsomina. Elle se sent donc d’autant plus heureuse lorsqu’elle rencontre Il Matto, “le fou”, un fildefériste aux allures de Pierrot lunaire, qui l’écoute et lui parle. Mais celui-ci meurt accidentellement lors d’une rixe avec Zampano. Peu de temps après, Gelsomina tombe malade...

Via Arte : "Aujourd’hui encore, la profonde humanité de ce film exerce sur le spectateur un attrait irrésistible. Peut-être parce que Fellini s’y est entendu à faire de deux marginaux les héros de son histoire, et à montrer ce que leur destin pouvait avoir d’universel. Mélange de mélodrame italien traditionnel et de néoréalisme, à l’époque déjà sur le déclin, le film suscita en Italie bien des critiques. Il révéla pourtant le lien qui unissait Fellini à un autre grand humaniste du cinéma, Charlie Chaplin, peintre lui aussi de marginaux exceptionnels et exemplaires. Les deux personnages de Fellini ne sont représentatifs de rien, sinon d’eux-mêmes. Mais on peut voir dans leur voyage à bord de l’étrange véhicule de Zampano la métaphore de l’errance et du désarroi de l’homme. C’est ce qui explique en partie la magie du film, qui doit aussi son énorme succès à l’interprétation magistrale d’Anthony Quinn et de Giulietta Masina, la femme de Fellini".

Film de Federico Fellini (Italie, 1954, 1h43mn, noir et blanc, VF/VOSTF)

Scénario : Federico Fellini, Ennio Flaiano, Tullio Pinelli

Avec : Giulietta Masina (Gelsomina), Anthony Quinn (Zampano), Richard Basehart (Il Matto, “le fou”), Aldo Silvani (Giraffa), Marcella Rovena (la veuve)

Musique : Nino Rota

 

 

22h35 LA DOLCE VITA

Marcello, chroniqueur mondain, sillonne Rome à la recherche du scandale et du sensationnel. Toujours entouré d’une nuée de paparazzi, il fréquente avec détachement les lieux où se presse la foule...

Via Arte : "Comme l’a lui-même raconté Fellini, une image est à l’origine de La dolce vita : celle d’un style de robe qui était à la mode à la fin des années soixante. Un vêtement élégant mais coupé d’une façon qui dissimulait le corps féminin. Quelle créature se trouvait à l’intérieur ? Était-ce un être plein de vie et pur, comme son apparence pouvait le faire penser ? Ou bien un squelette rongé par le vice et la solitude ? Pour filmer la réalité, Fellini en filme l’idée, le rêve. Il le fait avec une ferveur et un investissement proches du sentiment religieux. Mais il ne se revendique d’aucune chapelle. Avec La dolce vita, il rompt les amarres qui l’attachent à l’école néoréaliste. Pour lui, les maîtres sont du côté de Jung et de Buñuel, du décryptage des pulsions contradictoires et de la surréalité qui en dit long sur le monde dans lequel nous vivons. Sans préjuger des moeurs observées, Fellini agit en moraliste. La décadence l’obsède, mais il ne la met pas sur le compte de son époque – et ne propose pas non plus de remède. En dépit d’Anita Ekberg, naïade inattendue de la fontaine de Trévi, et malgré l’agitation mondaine des fêtes qui se succèdent, le film tend à l’immobilité. “Je prends la température d’un monde malade ; mais si le mercure indique 40 °C au début du film, il en indique également 40 à la fin. Rien n’a changé.” Les personnages répètent les mêmes actions, s’enferrent dans des modes de fonctionnement. À force d’en avoir trop vu, ils regardent sans voir, tel, à la fin du film, l’atroce poisson échoué sur le rivage qui contemple d’un oeil morne l’immensité du ciel".

Film de Federico Fellini (Italie, 1959, 2h46mn, VF/ VOSTF)

Scénario : Federico Fellini, Ennio Flaiano, Tullio Pinelli et Brunello Rondi

Avec : Marcello Mastroianni (Marcello), Anita Ekberg (Sylvia), Anouk Aimée (Maddalena), Alain Cuny (Steiner), Yvonne Furneaux (Emma), Magali Noël (Fanny)

Musique : Nino Rota

 

 

Crédit photo Giuletta Masina © Ponti - De Laurentiis.

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H
<br /> Tout comme Charles je déplore la chute du cinéma italien, quand j'avais 14/15 ans c'était l'un des meilleurs du monde. De Victorio de Sica à Fellini, j'en ai vu beaucoup et franchement je les<br /> revois toujours avec plaisir, quel gâchis.<br />
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@
<br /> Je remercie ARTE pour ce programme (complété d'un documentaire sur Fellini dans la nuit).<br />
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C
<br /> A la fois enthousiasmant et infiniment triste : qu'est devenu le Cinéma italien ? <br />
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