Dirty sexy money (saison 1) sur Canal dès ce 23 octobre.












Ce jeudi 23 octobre, la série Dirty sexy money, diffusée sur ABC, succède à la saison 4 de Desperate housewives sur Canal+. Premiers épisodes diffusés à  20h50 et 21h30, "Portrait de famille" et "Les lions" (suivis de cold case).




Avec : Peter Krause, Donald Sutherland, William Baldwin, Jill Clayburgh, Glenn Fitzgerald, Seth Gabel, Zoe McLellan, Blair Underwood, Natalie Zea et Samaire Armstrong.




Rappel de la critique de Cole sur cette saison 1 (article paru initialement cet été): 

 




Imaginez moi avec la fameuse intonation de Coluche dans son irrésistible sketch sur la nouvelle lessive Omo : ‘Quoiii ? Vous ne connaissez pas Dirty Sexy Money ? Il y a une nouvelle série exceptionnelle dont on ne vous a pas parlé ?’. Non parce que tout de même, Dirty Sexy Money, c’est la fameuse nouvelle série déjà culte, le Dynasty des années modernes, le Falcon Crest, le Savannah, que dis-je, le Melrose Place des années 2000. Une série à la fois drôle, fulgurante, incisive, avec un casting brillant et une écriture parfaite. Alors franchement, si vous ne connaissez pas Dirty Sexy Money, permettez-moi de vous dire que vous êtes les derniers des ignorants, d’infâmes incultes avec des gouts de chiotte. Non, ne vous sentez pas insulté par ma chronique, si vous n’aviez pas décelé son ironie, puisque c’est le pitch qu’a essayé en vain de nous vendre ABC à l’arrivée de la série et nullement le mien. J’exagère à peine. Et c’est tout à fait le problème de Dirty Sexy Money : les espérances étaient tellement énormes autour de la série que le soufflé est retombé aussi vite qu’il est monté.

 




Mais de quoi parle Dirty Sexy Money au juste? Elle suit Nick George, un avocat new-yorkais brillant et sérieux qui, après la mort de son père avec qui il était fâché, accepte de s’occuper à temps plein d’une famille auparavant représentée par son défunt père. Sauf que voilà, ce n’est pas n’importe quelle famille. Il s’agit des Darling, la dynastie la plus riche de la Grosse Pomme avec le patriarche fourbe et incernable, la mère qui a eu une aventure avec le père de Nick, un fils prêtre qui renie son fils caché en le faisant passER pour un jeune Suédois, un deuxième fils en lice pour être sénateur et qui vit une liaison secrète avec une transsexuelle, une fille nympho qui concurrence sérieusement Liz Taylor en tant que croqueuse de maris et enfin des faux jumeaux Hiltonesques qui collectionnent les péripéties les plus embarrassantes. Autant dire que notre pauvre Nick n’a pas le temps de s’ennuyer !

 




Oui mais voilà, on ne peut s’empêcher d’être déçu par cette série qui se promettait d’être délicieusement irrévérencieuse et  totalement déjantée. Au lieu de cela, on se retrouve avec des situations gentillettes, un scénario fade, des dialogues paresseux et un casting mou au possible. C’est d’autant plus enrageant qu’on sent que Dirty Sexy Money a le potentiel de devenir une série complètement folle mais qu’elle se contient en restant sage et presque familiale. Comme dirait l’autre : ‘Ça sent trop le savon et pas assez la foufoune !’. C’est le problème central de Dirty Sexy Money, la production a menti sur son pitch initial et les conséquences s’en ressentent.











Prenons un exemple concret avec les deux jumeaux que l’on annonçait donc comme les rois des frasques scandaleuses. Fresques scandaleuses… C’est vite dit. Une petite scène de crêpage de chignon pour l’une, une aventure avec la pire ennemie de sa sœur pour l’autre …. Sur 10 épisodes, c’est un peu maigre. D’autant que la jumelle s’absente une bonne moitié de la saison (et sera absente de la saison 2) et que le jumeau traine une storyline bluette à la recherche de l’amour véritable. Et oui, pauvre riche héritier, il veut que l’on aime pour lui et non pour les millions qu’il pèse.

 




Dirty Sexy Money collectionne donc les histoires dans ce genre, légères sans être drôles, sympathiques mais sans être addictives. N’est ce pourtant pas l’objectif recherché par un soap primetime ? Ce n’est pourtant pas faute de Greg Berlanti d’appliquer le cahier des charges de tout bon soap des années 2000 qui se respecte : la fameuse intrigue fil rouge sur toute la saison. Dans Dirty Sexy Money, c’est donc l’assassinat présumé du père de Nick par un proche des Darling, voire même un Darling en personnage. Sauf que l’histoire n’avance pas d’un copec sur 10 épisodes si ce n’est le soupçon sur un type sorti de nulle part dont on devine qu’il n’est qu’un maillon de la chaine et l’introduction d’un énigmatique milliardaire qui semble savoir tout sur tout mais au final ne sait rien  sur rien. On n’est donc pas plus avancé.

 




Mais en dépit d’une lenteur scénaristique à faire pâlir Brothers & Sisters (tiens… autre production Berlanti) et d’intrigues superficielles restant cloisonnées à la surface à rendre jalouse Eli Stone (tiens… encore une production Berlanti !), Dirty Sexy Money n’est pas une si mauvaise série que cela. Alors oui, je suis méchant avec Berlanti mais en réalité Brothers & Sisters, à l’inverse de Dirty Sexy money, avait le mérite d’avoir été présenté d’entrée comme un drama familial, voilà peut être aussi pourquoi elle a plus facilement trouvé son public.

 




Je disais donc que Dirty Sexy Money n’était pas une si mauvaise série que cela. Sa force tient de certains de ses personnages drôles et survoltés comme le délirant William Baldwin qui trouve un rôle à la hauteur de son talent et vient contrebalancer la transparence d’autres membres du casting comme l’horrible femme de Nick. A coté d’elle, Katherine Heigl de Grey’s Anatomy mériterait presque un Emmy Award (non, ne me dites pas qu’elle en a déjà obtenu un, je ne vous croirais pas !). Pour revenir à Baldwin, il interprète donc le fameux fils, potentiel futur sénateur, qui vit une aventure amoureuse avec une transsexuelle. Pour cacher son penchant au public, il est ainsi obligé de faire semblant d’être fiancé avec une autre femme. Mais cette dernière, légèrement pince-sans-rire sur les bords, finit par perdre les pédales et tire sur son prétendu mari à la carabine lors d’un week-end à la campagne. Les aventures de Baldwin sont toujours très drôles, et parfois touchantes comme à la fin de la saison quand son véritable amour disparait mystérieusement. Il constitue à mon regard l’atout majeur de la série et je dirais même que son histoire avec cette femme nous livre un nouveau regard, juste et loin du racoleur, sur les transsexuels.

 




Notons toutefois la présence de mon ami Annulator, Eddie Cibrian, qui campe cette fois-ci un ex mari de la fille nympho. Sa micro-prestation est encore une fois pitoyable, simple prétexte à le mettre à poil. En réalité, ça fait partie du contrat. Cibrian doit systématiquement nous ravir d’une scène torse nu histoire de fidéliser les demoiselles en rut. Puis d’ailleurs, il n’est plus aussi musclé qu’avant je trouve. Non, non, je ne suis pas jaloux ! Ca n’a rien à voir !

 




Malgré tout, les 2-3 derniers épisodes de la saison commencent à prendre de l’ampleur, les intrigues prennent une dimension intéressante et cela commence à nous donner une idée du potentiel du show. On commence à avoir ce genre de scènes délirantes dont on adore se délecter avec tous les membres de la famille réunies autour du table et chacun s’envoyant gaiment leurs quatre vérités à la figure. Pour cela, le personnage de Karen est une vraie inspiration avec sa fameuse manie de divorcer le lendemain de ses mariages pour s’envoyer en l’air avec son dernier ex-mari en date !











Dirty Sexy Money aura donc mis du temps à démarrer mais après tout, si les promesses sont finalement tenues, pourquoi pas ? Même si le casting reste assez froid, on commence peu à peu à s’amuser avec la série et a passer un moment agréable en compagnie des Darling. On jongle entre storylines divertissantes (avec le jeune et hilarant Jeremy Darling), d’autres plus touchantes (avec le fils prêtre qui perd la garde de son fils) et enfin certaines plus intrigantes (le mystère de Baldwin lancé dans le dernier épisode). Finalement, ma plus grande déception dans le casting est celle de Peter Krause, pourtant formidable acteur, qui me déçoit d’épisodes en épisodes dans Dirty Sexy Money avec une prestation fade et un jeu insipide. Dommage.

 




En définitive, on aurait pu dire qu’ABC semblait croire en la série en l’ayant renouvelé d’une part et d’autre part en ayant nommé un nouveau showrunner en la personne de Daniel Cerone qui travaillait auparavant sur Dexter ! Sauf que la direction plus noire donnée à la série n’a pas plus aux dirigeants qui à la place ont mis les showrunners de … October Road ! Une niaiserie pompeuse diffusée l’année dernière sur ABC. Bye bye les Darling ?

 




Meilleur épisode : 1.09  – ‘The Watch’

 

Pire épisode : 1.04 – ‘The Chiavennasca’

 




Les points forts :
Un casting haut en couleur qui porte la série à bout de bras avec des acteurs comme William Baldwin ou Natalie Zea qui semblent s’amuser comme des petits fous. Notons également que les derniers épisodes, plus soap, plus drôles et plus dejantées, commencent à donner le ton.

 




Les points faibles :
Une atmosphère trop gentillette, trop bon enfant avec des intrigues souvent plates et sirupeuses. La série hésite entre un public jeune ou familial et donc n’arrive pas à se forger une véritable identité. Si bien qu’on finit par s’ennuyer ferme d’autant que la star de la série, Peter Krause, semble lui-aussi s’ennuyer dans son rôle d’avocat surmené.

 




Conclusion :
On nous a menti ! Loin du soap survolté promis par le pitch initial, Dirty Sexy Money s’avère être un énième drama à ménagères, tendrement mélo, gentiment amusant et manquant cruellement d’originalité. Mais le très bon sursaut observé dans les derniers épisodes nous laisse penser que ces premiers épisodes très decevants ne seraient qu’une introduction à la série, pour un avenir bien plus glorieux. Et si les Darlings étaient la dynastie des années 2000 ?




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E
J'arrive pas à croire qu'on puisse avoir cet avis sur DSM. On ditrait que le monsieur qui a écrit çaest payé pour descendre la série.Nick et Karen sont tous les deux bien dans leurs personnages. Karen qui prend tout avec légèreté, même dans les situations les plus critiques, et Nick, ben c'est l'idée que je me fais d'un avocat. Je trouve juste qu'il perd de vue son objectif de base, et qu'il n'est pas assez fort parfois en se laissant marcher sur les pieds. Ca c'est décevant, mais bon, c'est le scénario qui veut ça.Je préfère d'ailleurs les premiers épisodes aux derniers. Enchaîner les rebondissements, c'est trop facile, ça cherche à compliquer, mais ça lasse, et surtout, ça enlève tout crédibilité à un personnage, je parle évidemment de Simon Elder.Par contre je trouve, contrairement à toi, que l'historie de Patrick, avec sa Carmelita, complètement inintéressante. Une histoire d'amour à l'eau de rose, qui ne comorte rien de drôle, ou d'extrêmement romantique. Les passages avec le travelo sont très chiants, j'ai trouvé. Enfin bref, à mon avis, tu ne rends pas du tout hommage à la série. Elle partait très bien, mais en essayant de faire plus d'audience, à fini moins bien.. mais ça reste addictif !
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C
Bon j'ai maté ça ce soir, et si la série n'est pas désagréable, c'est effectivement très très gentillet! La bande annonce suggérait que la famille Darling était une belle famille d'enculés, au final on a d'avantage plus pitié de cette famille de riches loosers. On en viendrait presque à les plaindre d'avoir trop d'argent, qui leur cause tant de soucis! M'enfin bon, j'attends quand même de voir la suite.
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F
Et Pushing Daisies, c'es tpour quand ? :(
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F
Entièrement d'accord sur le fait que cette série a un potentiel énorme encore non exploité. Moi j'ai beaucoup aimécette 1ère saison, notament les personnages de Patrick, Karen et de Tripp. Le personnage de Brian est encore pour moi une enigme, il devient attachant en fin de saison mais ses colères et son emportement sont parfois très surjoués et peu crédibles, alors que l'acteur est beaucoup plus convaincant dans les scènes tragiques (avec son fils ou sa mère quand il apprend qui est son vrai père).Le personnage de Nick est certes un peu fade, mais je trouve par contre que Peter Krause se débrouille pas mal avec ce personnage pas facile à faire briller.
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N
Le Cole est jaloux... Ca se lit très bien... Tiens, évoquons le passage consacré à Eddie Cibrian (juste pour avoir un lecteur de plus, le Cole est prêt à tout pour élargir son lectorat)... "Moins musclé"... Ah ouais ? J'suis pas sûr qu'on est tout à fait vu le même passage (effectivement, par ailleurs il ne sert à rien dans cet épisode, et ça m'a fait mal de me taper un tel épisode qui ne m'a pas franchement donné envie d'y revenir, même si pour le coup je m'en suis pris plein les mirettes)... Enfin, il n'y a qu'une chose à faire pour me détromper cher Cole... J'attends avec impatience une vidéo de ta prestation dans une scène similaire ! :D
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T
Il faut rendre à César ce qui est à César, Greg Berlanti n'a pas écrit une seule ligne de DSM, il en est juste le producteur et a très peu été impliqué dans le proccessus créatif. Il était plus occupé par Eli Stone.Et son créateur Craig Wright n'est pas un inconnu car il a bossé sur 6 feet under. Par contre pas de trace d'une personne ayant bossé pour October road, faudra revoir tes sources mon cher Cole. Tu as dû confondre avec Life on Mars qui a été repris des mains de David Kelley par les scénaristes d'October road.Pour ma part j'ai bien aimé cette première saison de DSM qui est loin d'un soap "famillial" comme veut le faire croire Cole. Certes, ce n'est pas encore une série de folie mais la série en a tout le potentiel et les derniers épisodes montrent que la série peut monter en puissance. Elle a d'ailleurs toutes les armes pour nous offrir une saison 2 réjouissante et pleine de surprises. Mais il faudra juger à l'écran. Il y a quand même des intrigues très fun comme Patrick et son transexuel, la guerre très Paris/Nicole entre Juliet et son ex BFF. N'oublions pas non plus l'excellent Blair Underwood dans un rôle trouble.
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D
Pas vu, donc pas besoin de critiquer, lol.Je me ferais une opinion moi-même...Donc désolé mais j'ai rien lu.
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T
Très agréable à lire, comme d'hab, même si on n'a pas ou on ne suit pas la série.Je crois qu'elle vient de passer en Belgique d'ailleurs (sur l'équivalent de C+ ?)
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C
Le peu que j'ai vu, j'ai apprécié (2ers épisodes sur  le net). Faut matter ça avec distance.Bonne BO.
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J
La scène d'ouverture en VOST ;)) (6 minutes)<br /> <br /> <br /> <br />
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L
Complêtement d'accord avec toi (une fois de plus). Un potentiel énorme pas encore exploité. J'espère que la saison 2 relévera le niveau mais j'émets quelques réserves pour le moment (déjà perdre le personnage joué par Samaire Armstrong est bien dommage). Bon par contre, pas touche à Greg Berlanti qui est à l'origine de belles séries (Everwood, B&S, Eli Stone ...)
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N
Une série avec Peter Krause ne peut pas être mauvaise, NA ! (comment ça, j'ai un faible...)
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