Extraits du doc Les damnées du low cost diffusé ce soir (textile au Bangladesh).

Le 24 avril 2013, le cri des femmes du Rana Plaza et les images des centaines de cadavres sortis des décombres de l’usine textile ont fait le tour de la planète. En France, en Europe, on a brutalement pris conscience de ce qui se joue, à des milliers de kilomètres de nous, dans les usines de confection du Bangladesh. L’immeuble qui s’est effondré dans cette banlieue de Dacca abritait 5 ateliers de couture. Près de 4000 ouvriers, en grande majorité des femmes, s’y relayaient jour et nuit pour un salaire de misère, 30 euros par mois.

Le miracle low cost n’est qu’un mirage : cela se sait et cela se dit maintenant. Au lendemain du drame du Rana Plaza, la résistance s’est donc organisée pour dénoncer un système qui tue et défendre les petites mains du textile devenues symboles des dérives de la mondialisation.

Des ONG, des groupes de pression, des députés français ont pris la tête de la fronde, venant à la rescousse des syndicats du Bangladesh. Les accusations ont déferlé sur les grandes marques du textile mondial, dont plusieurs enseignes françaises. Depuis le drame, les questions se sont multipliées, qui toutes mettent en cause la sous-traitance, les conditions de travail, les mensonges et la spirale de la consommation hystérique.

Diffusée mardi 8 avril 2014 à 21h35 sur France 5, une enquête documentaire a pour objectif de comprendre pourquoi plus de 1500 personnes ont péri dans l’usine textile du Rana Plaza. Comprendre et découvrir aussi ce que cachent les contrats passés entre les grandes marques de vêtements occidentales et leurs fournisseurs en Asie, et ce que raconte la folle course de l’économie mondialisée.

Auteur, Anne Gintzburger ; réalisateur, Franck Vrignon.

Crédit photo & Production : Chasseur d’étoiles.