Pascal Cardonna, interrogé dans Libé : "Ma vie sociale est détruite, ma vie professionnelle aussi..."

Dans le numéro de Libération paru ce matin, Pascal Cardonna, au coeur de ce que les médias ont (trop ?) vite appelé le «JeremstarGate», témoigne.

Ce cadre de Radio France qui est mis en cause par plusieurs jeunes garçons nie et juge qu'autant de calomnies, c’est terrifiant. "Ça part dans tous les sens, c’est la cour de récré… Ma vie est dans la boue à présent, c’est horrible (...) C’est une horreur, ce qu’il m’arrive. Des gens ont dit à mes nièces : «Alors, ton oncle est pédophile ?» Ma vie sociale est détruite, ma vie professionnelle aussi… "

Pascal Cardonna estime que ces jeunes veulent faire du buzz pour accroître leur notoriété. "C’est toute la perversité des réseaux sociaux, c’est le tribunal 2.0. Si je n’étais pas le meilleur ami de Jeremstar, je ne serais pas victime d’un tel acharnement". Parfois, j’ai eu des relations sexuelles avec certains de ces jeunes, mais pas avec des mineurs, affirme-t-il, montrant l’écran de son téléphone portable : "Regardez : depuis deux ans, je prends en photo la carte d’identité de tous ceux qui viennent chez moi. Tous majeurs."

De sexe, j’en parle beaucoup dans les vidéos sur Snapchat, mais tout ça, c’est de la rigolade, ajoute-t-il… "J’ai été un peu contaminé par Jerem et sa manie de provoquer. D’ailleurs, lors de ces soirées de folie, chez moi, je publiais tout sur Facebook. C’est dire qu’on n’avait rien à cacher. Depuis, j’ai tout enlevé, et coupé tous mes comptes, car tout a été détourné et sorti de son contexte".

A propos de sa rencontre avec Jérémy Gisclon, alias JeremStar, Pascal Cardonna dit l'avoir rencontré il y a huit ans. "Comme il donnait une très mauvaise image des gays, je l’ai contacté pour lui proposer de faire une vidéo professionnelle qui raconterait sa vie. (...) C’est ainsi qu’est sorti le DVD Jeremstar : la vérité. Je lui ai laissé ma part des bénéfices. En échange, je lui ai fait promettre d’investir cet argent pour avancer et se faire connaître. On est devenus amis. Il est venu me voir des dizaines de fois. Aujourd’hui, il s’est désolidarisé de moi, mais c’est tout à fait normal, car nous sommes attaqués de toutes parts. Je ne lui en veux pas."

Dossier complet à lire pages 16 à 18.