6 Septembre 2018
Dans le magazine Society paru ce jeudi, Ian Brossat, adjoint chargé du logement à la mairie de Paris, est interrogé suite à la parution aujourd’hui de Airbnb, la ville ubérisée.
Le développement du tourisme ne doit pas se faire au détriment du logement, dit-il, ajoutant que "si nous laissons Airbnb se développer de manière anarchique nous finirons par tuer l’esprit même de Paris, son tissu commercial, son identité et, finalement, la poule aux oeufs d’or, et les touristes ne retrouveront plus le Paris authentique qu’ils recherchent".
L'ouvrage de 160 pages, vendu environ 15 euros, est présenté ainsi :
Airbnb, Google, Amazon et Uber entendent fabriquer la ville du XXIe siècle. Va-t-on les laisser faire ?
Loin de sa promesse initiale, l’économie du partage est devenue une économie de la prédation : Paris a vu 20 000 de ses logements disparaître au profit de la plateforme Airbnb, dont elle est la première destination mondiale.
Données inédites à l’appui, Ian Brossat explore les conséquences de cette « ubérisation de l’urbain » : spéculation, loyers plus chers, éviction des habitant.es des centres-villes et ségrégation spatiale, standardisation et disparition des commerces, transformations des temps de vie et des usages de la ville, perte d’identité des quartiers...
Pour lutter contre l’ubérisation des villes, il faut se reposer la question des géographies du pouvoir. Une question d’autant plus urgente qu’Airbnb n’est que la face émergée d’un iceberg beaucoup plus vaste : Google se lance la promotion immobilière, Amazon se positionne en concurrent de tous les commerces, du vêtement à l’aliment, Uber privatise la circulation en ville.
Ces acteurs, plus puissants que des États, entendent transformer nos villes en marchés, et peser sur les lois pour maximiser leurs profits.
Allons-nous les laisser faire ?
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