Quand nos élites se font débaucher : enquête dans Complément d'enquête, sur France 2.

 

Grands flics, énarques : Quand nos élites se font débaucher ! Une enquête de 52 minutes de Pauline Lietar, pour Brainworks, présentée par Jacques Cardoze le jeudi 29 avril à 22h55 sur France 2.

C’est une nouvelle passée inaperçue, mais qui a fait sensation dans les couloirs des ministères. L’un des leurs s’est vu refuser un départ dans le privé ! En effet, mi-mars, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique a pris une décision très rare : elle a interdit à Grégory Emery, ex-conseiller sanitaire d’Olivier Véran, de rejoindre Korian, le géant français des maisons de retraite. L’homme connaît les secrets des politiques de santé du gouvernement. Ses nouvelles fonctions auraient-elle pu générer un conflit d’intérêt ? Pour un refus, combien de transferts sont-ils tolérés, voire encouragés ?

Complément d’enquête sur ce qu’on appelle le pantouflage, quand nos élites quittent l’administration pour le privé, motivées par un salaire jusqu’à 5 fois plus grand. Car les grandes entreprises ont bien compris l'intérêt de recruter ces hauts fonctionnaires formés dans les meilleures écoles publiques, comme l’ENA ou Polytechnique. Elles achètent leur maîtrise des rouages de l’administration, leurs carnets d'adresses et parfois leur accès privilégié au plus haut sommet de l’Etat.

Peu de gens le savent, mais 45% des dirigeants du CAC 40 viennent de la fonction publique ! Faut-il s’en inquiéter ? Peut-on faire les lois au service de l’intérêt général, puis servir ensuite les intérêts privés d’une grande entreprise ? Il y a bien sûr ces énarques qui deviennent banquiers, mais aussi ces gradés de la Police qui rejoignent la sécurité privée.

Certains sont soupçonnés avoir dépassé les bornes, à l’image de Bernard Squarcini, ex-directeur du renseignement intérieur. L’ancien flic le mieux informé de France est en pleine tourmente judiciaire. Celui qui travaille désormais pour, entre autres, LVMH, est accusé d’avoir sollicité ses anciens collègues pour notamment faire surveiller des personnalités ou accélérer des démarches administratives. L’Etat se donne-t-il vraiment les moyens de contrôler ses anciens agents ? Complément d’enquête dans les coulisses de la République. 

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