Un portrait inédit puis un concert de Joni Mitchel ce vendredi soir sur ARTE.

À la fin des années 1960, le folk intimiste et fervent de Joni Mitchell conquit une Amérique éprise de liberté. Évocation d’une grande dame sans concession, dont la voix insoumise a marqué son époque, ce vendredi 26 août à 22h20 sur ARTE.

En 1967, une jeune folkeuse quitte sa famille, son mari et son Canada natal pour tenter sa chance aux États-Unis. Joni Michell chante d’une voix douce et grave et joue de la guitare sèche comme personne. Ses accords laisseront Eric Clapton stupéfait. À New York, l’ancien leader des Byrds, David Crosby, la remarque et la prend sous son aile. Ensemble, ils rejoignent en Californie les communautés de hippies qui tentent d’échapper à une Amérique conservatrice et puritaine.

La réputation de Joni Mitchell rencontre alors un écho grandissant. Au sein du Flower Power, où évoluent aussi Joan Baez et Janis Joplin, féministes et engagées, ou un Bob Dylan contestataire, elle se démarque par son refus de suivre les modes de la contre-culture. Ses textes, d’un raffinement inédit, sont d’une facture intimiste et poétique. Ce style nouveau dans la scène folk rencontrera un immense succès public, et ses albums Clouds, Blue ou Heijira marquent leur époque. Introspective, sa musique devient l’une des incarnations d’une Amérique éprise de liberté.

C’est l'histoire d’une artiste exigeante et digne, qui, en quarante ans de carrière, n'a jamais accepté les compromis. Mondialement respectée, Joni Mitchell continue d'inspirer les nouvelles générations. Diana Krall, Katy Perry, Taylor Swift, Harry Styles ou Kanye West, se revendiquent de son influence, prenant la suite de Prince, Eurythmics, Björk, Madonna ou Janet Jackson.

Archives et témoignages (dont des entretiens avec Joni Mitchell et David Crosby) balisent l’évocation d’une grande dame qui ne s’est jamais cantonnée à un style, passant du folk au jazz et à la pop. Joni Mitchell, qui finit par ne plus supporter les magouilles de l’industrie du disque, fut sans doute la première à chanter l’écologie et évoqua l’aliénation des femmes enfermées dans leurs banlieues dorées. L’Amérique désenchantée avait trouvé sa voix.

Le documentaire sera suivi d'un concert à 23h10 : Joni Mitchell: Both Sides Now - Live at the Isle of Wight Festival 1970.

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C
JONI MITCHELL, L'INCORRUPTIBLE ...<br /> <br /> Artiste-peintre, musicienne, chanteuse, performeuse, songwriter à l'égale de Bob Dylan et Neil Young, celle qui ferma les yeux de Charlie Mingus, un de sept saints du Jazz, a conjugué tous les talent : " Woman of Heart and Mind " comme elle chantait, " I was a free Man in Paris " comme elle l'écrivait, " Joni Mitchell, la femme a son rythme ", comme le titrait Jazz Hot ... <br /> Venue du Canada ( Fort Macleod, Alberta ), après avoir débuté sur la scène folk de New York, puis aux côtés de Johnny Cash ( two Rock Legends ), elle débarqua en Californie où, jolie femme amoureuse et libre, elle tourna toutes les têtes du California sound et de la Révolution du Love and Peace et entama une œuvre musicale et poétique puissante et toute personnelle qui a eu un retentissement mondial, bref une icone, une référence, un Mythe !<br /> Aujourd'hui, tout comme sa grande amie, Marg Helgenberger ( " Marg, She's a force of Nature " ), elle s'est résolument placée dans le camp anti-républicain et évangéliste qui menace la Démocratie et la Liberté américaines ( voir mondiales ), un camp fasciste, raciste, misogyne et homophobe, anti-démocratique, assassin et terroriste ...<br /> <br /> By the time we got to Woodstock<br /> We were half a million strong<br /> And everywhere, there was song and celebration<br /> And I dreamed I saw the bombers<br /> Riding shotgun in the sky<br /> And they were turning into butterflies<br /> Above our nation<br /> We are stardust<br /> Billion year old carbon<br /> We are golden<br /> Caught in the devil's bargain<br /> And we've got to get ourselves<br /> Back to the garden
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