Quand arrivent les chevaux, roman de Marc Lavoine publié cette semaine et rendant hommage à sa maman.

Quand arrivent les chevaux, roman de Marc Lavoine publié cette semaine et rendant hommage à sa maman.

Roman onirique et décalé, annonce l'éditeur Fayard, Quand arrivent les chevaux suit la chute progressive de Marcel, un artiste tourmenté qui, au chevet de sa mère mourante, s’ouvre au rêve et à l’imaginaire pour survivre à la mort de l’être aimé.

Livre écrit par le chanteur, auteur, compositeur Marc Lavoie, Quand arrivent les chevaux sera disponible dès le milieu de cette semaine. Environ 220 pages et 21 euros, 15 euros en format numérique. Un récit basé sur une histoire vraie.

Dans un monde dont les repères s’effacent, où les identités se confondent, où le temps ne semble pas toujours s’écouler dans le même sens, un fils se tient au chevet de sa mère en train de vivre ses derniers jours. Est-ce parce qu’il ne se résigne pas à la disparition annoncée de cette femme merveilleuse et irremplaçable qu’il est dans cet état ? Elle aussi, de son côté, semble perdre la tête. Mais ce qui pourrait passer pour de la démence n’est-il pas plus simplement une manière de façonner le monde à sa guise ? 

En préambule, Marc Lavoine écrit ceci :

"Avant de vous plonger dans la lecture du roman qui rend hommage à la femme merveilleuse que fut ma mère, que je remercie de l’héritage considérable qu’elle m’a laissé et que je ne cesse de découvrir tous les jours de ma vie, je voulais vous dire pourquoi j’ai écrit ce livre.

Je me sens responsable de sa mort.

Par manque de courage, je n’ai pas voulu la changer de clinique pour la remettre aux mains du docteur Francis Djian, qui lui avait déjà fait rebattre le cœur par deux fois. Et un peu plus pour être exact…

Vous voyez…

Je n’ai pas eu le cran. Je n’ai pas voulu faire le chieur, le malin. Je le regrette.

En écho je me souviens de m’entendre dire à voix haute, regardant loin devant vers le musée d’Orsay, les yeux incertains, flottant comme dans un halo, le front sur la vitre, les tempes sourdes d’une migraine étouffante, pensant que ces mots n’exprimaient sûrement qu’une inquiétude naturelle, rien de prémonitoire, et pourtant avec la certitude de faire une erreur, celle de ne pas me croire, de ne pas m’écouter, de ne pas me foutre de leurs susceptibles petites réactions de voisins du dessous, les emmerdeurs qu’on aime quand même mais qui nous courent sur le haricot et qui sentent vieux, la cave humide, je me souviens de m’entendre dire : « Si je ne sors pas ma mère de là elle va mourir. Je le sens. »

Je n’ai pas osé les blesser et ils s’en sont sortis indemnes.

J’ai lâché le volant pour faire plaisir, je les ai laissés conduire, eux qui ne voyaient plus la route…

Ma mère avait la place du mort.

Quel con.

Je ne me suis pas cru. J’ai eu peur de suivre mon intuition. Je n’ai pas voulu déranger. Je me suis convaincu que mon instinct était une erreur d’anxieux.

Je ne l’ai pas sortie de là."

 

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