Publication ce vendredi de Rubrique Faits divers, recueil de Patricia Tourancheau.

Publication ce vendredi de Rubrique Faits divers, recueil de Patricia Tourancheau.

Réalisatrice de nombreux documentaires, et auteure de plusieurs livres dont Le 36 et Le Grêlé, le tueur était un flic, Patricia Tourancheau propose Rubrique faits divers. Un recueil publié ce vendredi 14 mars, vendu environ 22 euros. Près de 520 pages.

Patricia Tourancheau :

"Criminels, policiers, braqueurs, légistes, escrocs, kidnappeurs, espions, terroristes, trafiquants, faussaires et serial killers ont été mes « clients » attitrés durant mes vingt-cinq années Libé à Paris, de 1990 à 2015. Mais, rare femme journaliste pour un quotidien alors catalogué à l’extrême gauche, ce n’est pas une sinécure de s’immiscer dans la « maison poulaga ». Surtout quand je m’incruste en parallèle dans le milieu des voleurs pour recueillir leurs points de vue. Passionnée par les énigmes, j’ai enquêté à ma façon pour dévoiler le dessous des choses.

J’ai choisi ici 69 articles et ajouté des nouvelles fraîches sur le devenir de protagonistes. La plupart portent sur des affaires célèbres et d’autres, plus méconnues, sur des destins hors du commun. Fait-diversière revendiquée, j’ai essayé de traiter de la même manière les petits comme les grands, à chaud en pleine actualité, en feuilletons à rebondissements, en chroniques judiciaires ou séries d’été décalées. Comme ces plongées chez les espions, au cœur de la grande truanderie ou à l’Institut médico-légal. Ce sont parfois de véritables phénomènes de société, telles les épidémies d’actions racistes de néonazis et d’attentats de voleurs de cités devenus jihadistes, les enlèvements contre rançon, ou encore l’émergence de tueurs en série lorsque l’ADN n’existait pas. Je me suis également intéressée aux femmes meurtrières, jeune rebelle amoureuse, mère infanticide, filles appâts, infirmière « veuve noire » ou sœur vengeresse.

Habituée à fouiller les poubelles de notre société, à investiguer en dehors des clous et à démasquer les doubles jeux, j’ai aussi écrit sur d’horribles pervers mais toujours cherché l’humain derrière le crime. Ce recueil constitue une traversée du monde criminel tel que je l’ai vu et vécu, pas tout noir ni tout rose."

Début de la partie 1 du livre : Générations de tueurs en série.

"Les descendants de Barbe-Bleue ne sont ni des seigneurs de la guerre, ni des antihéros mythifiés comme les serial killers américains traqués par des profileurs érigés en anges blancs de la société. Loin du Silence des agneaux, les tueurs français contemporains sont plutôt des ratés de la vie, enfants violentés, marginaux errants, parfois débiles, voleurs, cambrioleurs ou détraqués sexuels qui ont basculé dans des crimes monstrueux, mais inspirent encore la pitié. Des meurtriers stoppés trop tard, souvent par hasard, par des enquêteurs mal outillés. Le premier que j’ai eu à traiter pour Libé dans les années 1990, c’est « le tueur de la Bastille », ou « de l’Est parisien », Guy Georges. À l’époque, la notion même de tueur en série ou serial killer n’est pas encore entrée dans les mœurs de la brigade criminelle du 36, quai des Orfèvres, qui parle de « multirécidivistes » ou d’« auteurs de crimes multiples », se méfiant des termes et pratiques importés des États-Unis. Malgré les traces de sperme, de sang ou de sueur laissées entre 1994 et 1997 sur plusieurs scènes de crime par cet égorgeur de jeunes femmes à Paris, et la caractérisation de cet ADN baptisé SK1 par le biologiste Olivier Pascal, la traque chaotique de ce redoutable meurtrier identifié et arrêté tardivement, le 26 mars 1998, a révélé le manque cruel d’un fichier centralisé. Les loupés dramatiques de cette enquête sur Guy Georges ont poussé la France à voter enfin, en juin 1998, la création du fichier national automatisé des empreintes génétiques. Déjà en 1987, l’échec de la Crim’ à appréhender le tueur en série de mamies à Paris Thierry Paulin, dont les traces papillaires relevées depuis 1984 sur moult lieux de meurtres ne figuraient que sur des fiches cartonnées dans des commissariats de province, avait boosté le pays pour se doter d’un fichier automatisé des empreintes digitales."

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
À propos
leblogtvnews.com

Actu des médias par 2 passionnés, amateurs. Et tweets perso.
Voir le profil de leblogtvnews.com sur le portail Overblog

Commenter cet article