Publication du livre Fétiche45 - Les autres vies de Dominique Pelicot, par Laurent Valdiguié.

Laurent Valdiguié est grand reporter pour le magazine Marianne. Il est l'auteur d'une enquête  qui paraît vendredi : Fétiche45 - Les autres vies de Dominique Pelicot.

Un livre édité par Seuil et vendu environ 19.50 euros (14 en version numérique).

Et si Dominique Pelicot avait pu être arrêté plus tôt ?

Et si d’autres femmes avaient été prises au sérieux ?

Et si les services policiers et judiciaires n’avaient pas commis tant d’impairs ?

Ce livre lève le voile sur une succession d’erreurs qui ont émaillé la traque d’un prédateur. Le calvaire de Gisèle aurait pu être évité. Et de combien d’autres ? 

Publication du livre Fétiche45 - Les autres vies de Dominique Pelicot, par Laurent Valdiguié.

Le début de cet ouvrage :

"Le vertige et la colère. Le vertige de se plonger dans « Pelicot avant Pelicot », de suivre la trace d’un possible parcours criminel dantesque. La colère qu’il n’ait pas été arrêté plus tôt. Quand il aurait dû l’être, en novembre 2010, un an avant de commencer sa décennie de viols sur sa femme.

Commençons par elle, la Victime des victimes. Commençons par tordre le cou à un malentendu. Il ne faut pas imaginer que Gisèle Pelicot a été violée endormie. Une personne endormie se réveille, réagit par des mouvements, éventuellement prononce quelques sons, énonce des mots.

Dans les vidéos de ses viols, Gisèle Pelicot n’émet aucun autre son que ses ronflements. Elle est plus proche de l’anesthésie que du sommeil, ayant absorbé à son insu des doses de cheval de Temesta, et de zolpidem (Stilnox), un hypnotique puissant.

Littéralement, Gisèle Pelicot est violée dans un état intermédiaire, entre la vie et la mort, comme morte à demi. D’ailleurs, tous les experts s’accordent sur ce point, elle aurait pu trépasser à chacune des séances. D’une certaine façon, chacune de ces nuits, elle est à demi-vivante et à demi-morte. C’est d’ailleurs l’expression qui lui est venue, quand pour la première fois, au commissariat de Carpentras, le policier Laurent Perret, lui a montré des photos : « Il m’a tuée quelque part. » Une autre fois, elle dira devant une vidéo d’elle dans sa chambre à coucher : « Ces hommes violent une morte, je suis anesthésiée. »

À chaque séance de viol dont il était le grand prêtre, Dominique Pelicot tuait symboliquement sa femme, qui, heureusement pour elle, s’est réveillée chaque matin. Certes un peu plus diminuée, certes avec des trous de mémoire, certes fatiguée, voire dans un état d’épuisement, mais toujours amnésique des orgies sexuelles organisées à son insu par son mari."

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