25 Juin 2025
Un rapport accablant de la commission parlementaire sur la soumission chimique a été rendu au gouvernement. Ce mercredi, en première partie de soirée, la chaîne Téva propose un documentaire titré Soumission chimique, un fléau silencieux. Il est écrit et réalisé par Charlotte Espel.
C’est un crime qui passe encore largement sous les radars : la soumission chimique. Elle consiste en l’administration, à des fins criminelles, de substances psychoactives à l’insu de la victime ou sous la menace, pour commettre un crime ou un délit. Dans 9 cas sur 10, la victime est une femme. 70% d’entre elles subiront une violence sexuelle. Et le GHB est loin d’être l’unique drogue du violeur. Ce documentaire propose une plongée à la fois intime et personnelle au cœur de la soumission chimique, au travers des questionnements de la réalisatrice, elle-même victime. Elle ira à la rencontre de médecins, pharmaciens, spécialistes de la soumission chimique ; mais aussi de victimes qui ont vécu dans leur chair ce fléau silencieux.
“15 ans de teuf au compteur.” C’est ainsi que Charlotte Espel, la réalisatrice, se présente dans l’ouverture de son film. De Perpignan à Madrid, des festivals d’été aux boîtes de nuit parisiennes, elle pensait tout contrôler, jusqu’au jour où elle se réveille, sans souvenir après une soirée. Puis deux autres fois. À chaque fois, le trou noir. Des symptômes inquiétants. Des jours de confusion. Et la peur de ce qui aurait pu arriver. Ces expériences personnelles deviennent le point de départ d’un documentaire-enquête sensible et percutant, où la parole intime croise les témoignages, les analyses médicales, les chiffres, et le silence trop souvent assourdissant des victimes.
Contrairement aux idées reçues, la soumission chimique ne se limite pas aux verres « piégés » dans les bars.75% des cas se produisent dans la sphère privée, au sein même du cercle familial. Loin des stroboscopes et de la fête, les violences prennent ici un tour encore plus insidieux, et les victimes, enfants, conjoint.es, personnes âgées, sont souvent droguées par des proches. Le film montre, chiffres à l’appui, que si le GHB incarne la « drogue du violeur » dans l’imaginaire collectif, ce sont les médicaments courants, anxiolytiques, somnifères, qui sont les substances les plus utilisées. L’alcool, lui, reste la drogue de soumission la plus répandue.
Parmi les intervenants :
Ce documentaire sera suivi du débat Soumission chimique : un crime presque parfait animé par Anaïs Bouton, en présence de Sandrine Josso, députée et victime, Charlotte Espel, réalisatrice du documentaire, Romane Trehan, victime de soumission par son beau-père, ainsi que Sophie Tellier, médecin légiste.
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