Le journaliste Patrick Cabannes a interrogé, pour La Lettre de l'Audiovisuel, Gilles Leclerc, nouveau président de Public Sénat.
Succéder à Jean-Pierre Elkabbach est un défi, dit-il. "Jean-Pierre Elkabbach fait partie des grands noms de l’audiovisuel et si j’ai choisi ce métier c’est en partie grâce à des gens de sa
trempe. J’ai un grand respect pour lui, de l’estime personnelle et professionnelle. En même temps, je ne suis pas Jean-Pierre Elkabbach ni l’homme de Jean-Pierre Elkabbach. Je n’ai pas la même
histoire, la même culture, le même âge ni le même caractère. A moi d’imprimer ma marque."
Gilles Leclerc prévient : il ne vient pas pour faire le ménage et révolutionner la chaîne. "Ce serait ridicule. Avec un budget modeste et une petite équipe, mon prédécesseur a réussi à la
rendre crédible. Il ne faut surtout pas toucher à ça. De plus, il ne faut pas bousculer les habitudes des téléspectateurs. Il va y avoir des changements, des adaptations, mais pas de révolution.
Quelques chantiers me tiennent cependant très à coeur."
Il y a ainsi, déclare-t-il, un vrai développement à opérer sur internet. Il veut moderniser l'habillage et faire la chasse aux doublons sur l'antenne, ou encore développer des émissions pas assez
complètes à son goût (telle Parlement hebdo).
Par ailleurs, le nouveau président de Public Sénat n'est pas favorable à une fusion avec LCP (La Chaîne Parlementaire). "Intellectuellement, cela peut être un débat intéressant, mais mon
actionnaire [le Sénat, ndlr] a décidé que ce n’était pas à l’ordre du jour. Ce ne sera pas dans mon mandat ".
SOURCE LETTRE DE L'AUDIOVISUEL.