Interview (rare!) de Jean-Paul Belmondo dans Paris Match paru ce 13 août. Je vous épargne l'essentiel de l'entretien, axé sur un conflit familial (Bebel pousse un
coup de gueule contre la mère de sa fille Stella) et sur un épisode judiciaire mêlant sa compagne actuelle.
Lorsque Christian Brincourt évoque l'échec en salles de son dernier film (ultime?) Un homme et son chien, le comédien réplique que pour un
bide, ce fut un beau bide. Mais il ne regrette rien. Il s'était donné rendez-vous dans ce film et voulait savoir s'il pouvait encore jouer.
Jouer a été sa raison de vivre et sa passion. Il rappelle que le jour où il a été frappé par un AVC, il n'a pas pu prononcer un mot pendant 10 mois et était persuadé qu'il ne pourrait plus parler.
Epreuve évidemment terrible.
Lorsque le projet de Francis Huster est arrivé, il commençait doucement à s'exprimer de nouveau. Et il a simplement foncé pour savoir s'il pouvait encore jouer. Mais Jean-Paul Belmondo demande
d'être lucide et honnête : le film n'était pas bon ! Et son public ("celui de Bebel") ne pouvait pas accepter l'image de ce vieux mec "qui n'a plus que le regard de son chien pour
exister".
On ne trompe jamais le public, juge-t-il, mais il a su qu'il pouvait encore dire un texte, ce qui est vital pour lui. Il comprend et accepte que le public souhaite garder une autre image de
Belmondo. Aujourd'hui, le livre est définitivement fermé, affirme-t-il. "Clap de fin".