A Voir ce soir : Justice à Vegas, sur Arte (Le choix de Gladys).








Un programme à voir ce vendredi soir entre 22h15 et minuit. Non pas sur TF1 (vous aurez le résultat de Secret story illico sur le net de toute façon) mais sur Arte, avec la série documentaire Justice à Vegas, qui suscite une belle unanimité chez les critiques presse concernant une réalisation exceptionnelle.


Une série documentaire inédite de 10×52mn réalisée par Rémy Burkel.


Fondée par les mormons en 1855, Las Vegas est surnommée Sin City, la ville du péché… Construite en plein désert, elle est connue dans le monde entier pour ses casinos aux formes rocambolesques et une permissivité unique aux USA. Près de quarante millions de touristes s’y pressent chaque année. Mais au-delà de l’argent soi-disant facile, il y a bien une ville, une agglomération de deux millions d’habitants, qui ne cesse de gagner du terrain sur le désert du Nevada.  Las Vegas, malgré la crise, demeure le nouvel Eldorado des Etats-Unis. Reste que ce paradis artificiel est de plus en plus confronté à une criminalité en augmentation constante. Malheur à ceux qui enfreignent la loi. Et ils sont nombreux. Attirés par les ors et les décors d’une ville où tout semble possible, ils dérapent, échouent et se retrouvent dans les mains de fer de la justice. Ces naufragés criminels sont défendus par des avocats commis d’office qui comptent à leur actif plus de 150.000 cas par an. Face à eux un ministère public, partisan de la tolérance zéro. Justice à Vegas raconte l’histoire de ces accusés, de leurs avocats ou comment défendre l’indéfendable…


Le réalisateur explique qu'il s’agissait dans cette série de montrer la face cachée de Las Vegas. "Cet Eldorado américain draine tous ceux qui rêvent d’une vie meilleure, mus par l’espoir qu'ici tout est possible, que tout ce qui a échoué ailleurs, se réalisera dans cette oasis qui ne connaît pas le chômage… mais affiche en revanche le plus fort taux de criminalité, de condamnés à mort, de suicide, de vols, d’agressions, de consommation d’alcool, de mariages et de divorces des États-Unis.

Pendant des semaines entières, j’ai vécu en vase clos entre le bureau des avocats commis d’office, les bureaux des procureurs, la prison et les tribunaux. Plusieurs fois par jour, nous effectuions inlassablement, avec mes équipes, les dizaines de mètres qui séparent ces différents lieux les uns des autres et c’est ici même que nous rencontrions les mêmes personnes. Á Las Vegas, la justice se concentre dans un périmètre d’une centaine de mètres carrés où tout le monde se connaît.

Au fil des mois, en fréquentant assidûment avocats, procureurs, juges et accusés, nous avons su gagner leur confiance et obtenir de tous ces acteurs de drames qui se sont souvent joués dès notre arrivée en 2006, une disponibilité totale et entière. Cette confiance et cette ouverture se ressentent sur l’ensemble de la série. Mieux, nos films sont l’expression d’un respect mutuel et reflètent une intimité qui s’est créée petit à petit, au point que mes équipes et moi-même faisions partie de leur quotidien.

Devant l’objectif, les « protagonistes » évoluaient le plus naturellement du monde, sans artifices, dans la salle du tribunal lors des procès, chez les procureurs, dans la prison pour la préparation de la plaidoirie, lorsqu’il s’agit de sauver un innocent de la peine de mort. Nous avons été des témoins discrets, touchés par les histoires que l’accusation et la défense tentaient de démêler pour en arriver au verdict. Devant nos yeux se déroulait toute la tragédie humaine, telle qu’elle existe aujourd’hui, dans toute sa brutalité, sa complexité et son dénuement. Dans cette ville où la permissivité a pignon sur rue, où chaque jour des rêves et des espoirs se brisent, ceux qui dépassent les bornes, se retrouvent dans une machine judiciaire implacable, où avocats de la défense et procureurs se livrent une bataille acharnée pour faire respecter la loi
."




Première partie ce soir, Le choix de Gladys :

12 janvier 2006, comme chaque matin, un homme fouille les bennes à ordures de son quartier, à la recherche de composants électroniques, quand il tombe sur ce qu’il croit être une poupée. En y regardant de plus près, il s’aperçoit, horrifié, qu’il s’agit du corps sans vie d’une petite fille. Qui est cette enfant ? Mystère. Ses ecchymoses laissent penser qu’elle est morte à la suite des nombreux coups qu’elle a reçus.

Aucun papier, aucun témoin, aucune disparition signalée, aucun indice ne permettent aux enquêteurs de trouver l’identité de la fillette. Des portraits de l’enfant sont publiés dans la presse, sa photo est affichée sur tous les autobus de la ville. En quelques jours, Las Vegas s’émeut pour le destin tragique de cette enfant. Ce n’est que cinq semaines plus tard qu’une femme d’origine mexicaine habitant la Californie, ayant vu un reportage à la télévision, appelle les autorités de Las Vegas. Elle pense avoir reconnu sa petite fille dont elle est sans nouvelles depuis Noël. Des policiers lui montrent plusieurs photos du corps. Aucun doute : il s’agit bien de sa petite fille, Crystal Figueroa, agée de 3 ans.

La grand-mère raconte que sa fille Gladys Perez, 25 ans, a quitté la maison familiale avec ses deux filles, en compagnie de Marc Anthony Colon, 29 ans, qui lui aussi a emmené ses deux filles. Colon vient de sortir de prison où il a partagé sa cellule avec le mari de Gladys. Ce dernier avait demandé à Colon de rendre visite à sa femme dès sa sortie de prison pour lui donner de l’argent. Colon s’exécute, entame une relation avec Gladys, et c’est la fuite à Vegas.

Six semaines après la découverte du corps de Crystal, Gladys Perez rentre chez sa mère et se rend à la police. Et raconte : accompagnée des quatre enfants et de Colon, elle arrive à Las Vegas le dimanche 8 janvier 2006. Le 11 janvier, Marc Anthony Colon part jouer au casino et dilapide tout l’argent dont le couple dispose. A son retour, une dispute éclate et les coups pleuvent sur Gladys et sa fille cadette, Crystal. Le matin suivant, l’enfant se plaint de l’estomac et commence à vomir, elle succombera à ses convulsions. Colon la jette dans une benne à ordures.

Moins d’une heure après, avec les trois autres enfants, le couple prend la route et quitte l’Etat du Nevada. Après une cavale de plusieurs semaines, Gladys parvient à s’échapper de l’emprise de Colon. Telle est la version de Gladys Perez. Ce n’est pas celle de Colon. S’il reconnaît avoir frappé sa compagne, il nie avoir touché sa fille.

Début mars 2006, ils sont arrêtés et inculpés de meurtre. La peine de mort est requise.

Dès les premiers jours de son incarcération, Gladys maintient sa déposition et continue d’accuser son compagnon. Mais fin mars, tout bascule. Gladys est enceinte. De Colon. Gladys est tiraillée entre l’amour qu’elle voue encore au père de son futur enfant, et la haine envers celui qui est aussi le meurtrier de sa fille...


La série documentaire sera proposée aux téléspectateurs au choix en version originale sous-titrée ou en version française doublée.


Crédit photo Gladys Perez et son défenseur Tim O'Brien © Maha Productions



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J
<br /> Bravo tvnews, trop rare les sites qui préfèrent causer de ce genre de docs plutôt que de la daube proposée ce soir sur tf1.<br /> <br /> <br />
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T
<br /> Une série documentaire formidable. Déjà passée en Belgique il y a de nombreux mois, je vous le conseille. ça vaudra 100x mieux que la daude de TF1.<br /> <br /> <br />
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