Krakatoa, docu-fiction en prime time sur France 2

Krakatoa, documentaire anglais (docu fiction ) proposé par France 2, à 20h50 le jeudi 17 mai.

Le 23 août 1883, la minuscule île volcanique du Krakatoa, au large de l'Indonésie, entre en éruption. A partir de témoignages, de comptes-rendus, de rapports que nous ont laissés les survivants de ce désastre, le film retrace minute par minute les différentes phases de celui-ci, sous la forme de récits de vie restitués par les moyens de la fiction.

Documentaire anglais. Réalisé par Sam Miller. D'après Colin Herbert-Percy et Lyall Watson. Produit par Alan Eyres et Michael Mosley. Coproduit par BBC, France 2, Discovery Channel et RTL. Doublage de Bernard Pierre Donnadieu. Avec : Olivia Williams, Rupert Penry Jones et Ramon Tikaram.

Dossier de presse :

Le 23 août 1883, l’éruption de la minuscule île volcanique du Krakatoa, au large de l’Indonésie, provoque l’une des catastrophes naturelles les plus terribles de l’histoire de l’humanité. Krakatoa est l’un des plus ambitieux films jamais produits par la BBC. Images de synthèse spectaculaires et récits de vie restitués par les moyens de la fiction se mêlent pour donner un drame saisissant, et offrir une vision hallucinée d’un monde dévasté par la Nature.

En moins de 48 heures, 165 villages ont été détruits et plus de 36 000 personnes ont péri, noyées dans des tsunamis, parmi les quelque 50 000 vivants dans les îles ou sur le continent 80 km à la ronde. L’explosion du volcan déclenche une colonne de cendres de 50 km de haut puis une avalanche de pierres volcaniques et de cendres qui recouvrent la terre et la mer. S’ensuivent plusieurs tsunamis, le dernier est le plus impressionnant alors que le volcan lui-même s’effondre vide de tout magma. Un déluge de vapeur d’eau, de pierres volcaniques, de cendres se répand détruisant et brûlant tout sur son passage. Pendant des jours, c’est la nuit noire. Quand le soleil revient, les survivants constatent l’étendue du désastre.

Le film retrace minute par minute les différentes phases de cette éruption à partir de témoignages, comptes-rendus, rapports que nous ont laissés les survivants. C’est leur histoire, racontée grâce à cet ensemble d’informations de première main qu’un scientifique de l’époque témoin de l’éruption, Rogier Veerbeck, a rassemblées. Celle d’un officier colonial hollandais, de sa femme et de leurs trois enfants qui vont devoir courir à perdre haleine de rizières en collines, pour tenter d’échapper au premier d’une série de tsunamis. Celle du capitaine d’un navire à vapeur commercial ayant laissé dans le livre de bord un témoignage inestimable du phénomène maritime déclenché sur l’eau par l’explosion. Celle de nombreux Indonésiens qui n’avaient aucune raison de penser qu’ils allaient être projetés dans une catastrophe sans précédent.

L’éruption ne dura qu’une journée, mais ses effets se firent sentir partout dans le monde. Grâce au télégraphe, la nouvelle fut rapidement connue du monde entier. De fines particules de cendre réparties dans l’atmosphère créèrent d’étranges effets lumineux, et de très rouges couchers de soleil. La température baissa de 0,5 degrés toute l’année qui suivit l’éruption. Des restes de cadavres humains et de cendres se retrouvèrent sur les côtes africaines deux ans plus tard… Le travail effectué par Rogier Veerbeck pour assembler toutes les données sur l’explosion du Krakatoa constitue la première description du cycle complet d’une éruption volcanique. Il est un des documents fondateurs de la volcanologie. Les océanographes prirent ainsi la pleine mesure du pouvoir des tsunamis. Les biologistes purent largement étudier le renouveau de la vie sur les îles recouvertes en 1883 par dix mètres de lave et de cendres. Et les météorologistes en observant les mouvements de la cendre progressèrent dans la compréhension de la circulation stratosphérique.

L’ambition de Krakatoa est à la mesure de l’histoire contée : restituer l’événement avec toute la rigueur scientifique nécessaire grâce à la qualité des sources disponibles, nous emporter par l’ampleur de la réalisation avec les forces naturelles qui se déchaînèrent à la fin du mois de mai 1883.