3 Février 2006
Infos tirées du quotidien Le Parisien.
Extraits de l'article :
"Qui de NIKE ou du PSG a mis sur pied les contrats d'image servant de compléments de salaire pour les joueurs ? Le juge Renaud Van Ruymbeke, en charge de l'enquête depuis janvier 2005, cherche à comprendre dans quelles conditions le club parisien a organisé avec son sponsor un système occulte permettant aux joueurs de percevoir, via Nike, une double rémunération. Dans le cadre de perquisitions au sein du club, les policiers ont mis la main sur une série de documents remontant à 1997. Cette année-là, Michel Denisot est président délégué et Jean-Michel Moutier directeur sportif. Des documents concernant Alain Roche, alors défenseur du club et aujourd'hui directeur délégué aux questions sportives, tendent à prouver que c'est le PSG qui aurait eu l'initiative de ces pratiques.
Un courrier daté du 5 mai 1997, signé de Michel Denisot et adressé à Alain Roche, évoque « un contrat individuel de sponsoring ». « Nous vous confirmons par la présente que le PSG vous obtiendra la signature d'un contrat individuel de sponsoring à hauteur de 700 000 F nets (106 715 €) de charges et d'impôts pour chacune des saisons 1997-1998 et 1998-99. Il est convenu qu'en cas de non-versement de tout ou partie de ces sommes la SAOS Paris Saint-Germain Football en assurera le règlement », écrit Denisot dans un courrier adressé à Alain Roche. A l'époque, Nike aurait refusé ce système de complément de salaire proposé par Denisot. "
Une note interne au PSG que le journal Le Parisien s'est procurée, rédigée par la DRH du club, évoque en toutes lettres ce refus : « Alain Roche : contrat à titre individuel non accepté par Nike (700 000 F nets d'impôts) ». Après le refus Nike, les dirigeants parisiens auraient imaginé un autre système afin de tenir leurs engagements vis-à-vis d'Alain Roche. Une autre note interne, établie lors de l'été 1998, explicite clairement les moyens présumés frauduleux utilisés pour payer les sommes dues au joueur : « Pour faire face à cet engagement, le PSG a octroyé une prime exceptionnelle de 500 000 F (76 225 €) et a conclu une convention d'assistance de 550 000 F (83 847 €) avec l'agent du joueur pour son transfert », écrit la note interne.
Toujours selon le Parisien, "En clair, si le PSG a payé de façon légale une partie de l'argent dû à Roche, le solde aurait été versé en « utilisant » les services de son agent, Alain Migliaccio. Un présumé faux contrat aurait ensuite permis « d'habiller » le montage en question : il met en relation la société International Sport Consultant Limited, basée à Londres, Alain Migliaccio, et le PSG, représenté par Charles Biétry, successeur de Denisot. « Il n'y a pas de contrat Nike dans le contrat de Roche, réagit aujourd'hui son agent, Alain Migliaccio. Avant la blessure d'Alain en décembre 1996, nous discutions d'une prolongation et les dirigeants parisiens ont évoqué la possibilité de faire appel à Nike. Après, la donne avait changé. » Interrogé également, Michel Denisot se souvient du cas Roche : « Nous avions évoqué un contrat avec Nike, mais je crois qu'il n'y a pas eu de suite à l'époque », explique-t-il. Quant à Alain Roche, il ne souhaite faire « aucun commentaire » sur le sujet. Les enquêteurs du juge Van Ruymbeke vont chercher à démêler cet imbroglio. "
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