Dans le nouvel hebdomadaire "But ! Week-end" (qui a avancé sa sortie du samedi au jeudi, après un bon démarrage), une interview de Didier Roustan.
Interrogé par Patrick Cabannes, il rappelle comment il est arrivé à la télévision. Il a rencontré Georges de Caunes, qui lui a offert un stage à TF1. De trois mois. Il y est resté 13 ans et
demi...Il a commencé sa carrière de journaliste sportif en 1976.
Il regrette l'évolution des rapports avec les joueurs. Des personnes qui étaient plus conviviales, à l'échelle humaine. "Les joueurs étaient des gens normaux, moins sollicités. Aujourd'hui,
pénétrer dans les vestiaires est quelque chose de tout à fait inconcevable. Pour la moindre interview d'un joueur, c'est la croix et la bannière".
L'évolution du foot a entamé sa passion pour ce sport. Il dit avoir moins de plaisir à aller au stade. "Tout cet argent, toute cette violence, tout ce côté malsain..."
Concernant sa carrière, Didier Roustan dit avoir tout failli arrêter après avoir passé 13 ans à TF1, 3 ans à C+, 3 ans à France 2 et 3 dans le Syndicat mondial des joueurs. Face à l'évolution de la
télévision, l'ambiance des rédactions et des patrons de presse, il n'avait qu'une envie : retourner chez lui, dans le Sud, et trouver un petit métier tranquille. "C'est Vincent Reignier, patron
de l'Equipe TV qui m'a convaincu de continuer. Et je suis resté 5 ans sur cette chaîne".
Maintenant, il travaille pour Europe 1, NT1 (commentateur de matchs), France 3 (loto foot) .
Lors de l'entretien, il rend hommage à Thierry Roland, pour qui il a du respect. "Beaucoup de gens ont pensé que j'avais quitté TF1 à cause de lui, mais ça n'a rien à voir..."
Quitter TF1, une déchirure dit-il. "Je suis parti de moi-même, comme toujours. Là aussi, il y a eu une grande confusion, certains disant que j'avais été jeté à cause de mon franc-parler. Pas du
tout. Je suis parti de moi-même et les gens ne voulaient pas que je parte. Mais pour moi, quand c'est fini, c'est fini. Quitte à gagner moins d'argent ailleurs. Quitte à avoir moins
d'audience".
Enfin, à propos des émissions et magazines de foot, il ne les regarde plus. Selon lui, c'est trop souvent de la conserve avec des images bout à bout et un mec au milieu qui passe les plats. "Ce
ne sont pas des journalistes, plutôt des speakrins !"
A lire également dans But ! Week-end sorti ce jeudi, un dossier sur les "femmes de foot" signé Patrick Cabannes : plusieurs pages sur Estelle Denis, Céline Géraud, Nathalie
Iannetta, Francesca Antoniotti, Géraldine Pons, France Pierron, Jezabel Lemonier.
Effectivement les émissions de foot ne sont pas d'une grande qualité. D'un autre côté, les siennes n'ont jamais été différentes, à part idolatrer des footeux pseudos-rebelles.Autre point, si les émissions de télés, causant du foot, sont pitoyables, je n'ose imaginer le commentaire à faire pour qualifier le magasine recueillant l'avis de Roustan.Lisez So Foot ou les Cahiers du football ... c'est un autre football.