13 Septembre 2008
On a beaucoup parlé de surexposition médiatique à votre sujet. Avec le recul pensez-vous avoir commis des erreurs?
A partir du moment où l’on épouse un homme qui fait de la politique, il faut accepter les bons et les mauvais côtés de la médiatisation. A un moment, vous êtes la septième merveille du monde,
à d’autres moments on vous traîne dans la boue. On ne peut pas éviter cette hypermédiatisation. Il faut l’accepter mais la gérer, ce que je n’ai pas fait.
A quel moment vous êtes-vous sentie aspirée par la machine médiatique?
Quand nous étions au Ministère de l’Intérieur, j’aurais dû plus me protéger Il y a eu ces émissions comme Vivement dimanche. Je n’ai
jamais été grisée par tout cela mais je considérais qu’il fallait accompagner le mouvement. Mon ex-mari convoitait la présidence de la République. Je me suis prêtée à ce jeu au nom de la
transparence. Vous savez, je suis quelqu’un de très simple. Je ne calcule pas. Je pensais seulement que cela ne servait à rien de cacher notre quotidien parce qu’il n’y avait rien à cacher. Je
n’ai sans doute pas assez réfléchi, je n’ai pas vu que je mettais le doigt dans un engrenage.
A quel moment pensez-vous que les choses ont basculé et que votre mise en avant est allée trop loin?
Véronique Saint Olive qui travaillait pour l’émission Envoyé spécial voulait absolument faire un reportage sur moi. Cela s’appelait «Une
femme à l’Intérieur». Mon ex-mari et son responsable de la communication, Franck Louvrier, ont dit oui. On pensait tous que cela pouvait désacraliser le Ministère de l’Intérieur. Il y avait
beaucoup de fantasmes et d’idées reçues sur ce qui s’y passait. Il ne faut pas oublier que le bâtiment a accueilli les bureaux de la Gestapo pendant la guerre. A partir de là, les choses se sont
enclenchées. J’ai été propulsée à l’avant-scène. J’aurais dû mettre un coup de frein dès cet instant. Je n’ai ni accepté ni essayé de refuser, j’avoue avoir été prise dans le
tourbillon.
Et le moment où tout a dérapé?
Quand j’ai eu mes problèmes de famille les gens se sont encore plus intéressés à moi. Je ne pouvais plus rien gérer. Et puis quand j’ai divorcé du président, cela a été un tel choc, qu’ils se
sont accroché à moi comme à un gibier. Et là ça été l’enfer. J’ai essayé de me débrouiller le mieux que j’ai pu. A un moment, on se dit qu’il vaut mieux faire le dos rond et aller vivre ailleurs.
J’ai été trop exposée et en ai payé les conséquences.
Vous en voulez à la presse et aux journalistes?
La seule chose que je reproche à la presse c’est qu’à un moment donné cela s’est transformé chasse à l’homme. 80% des choses écrites à mon sujet étaient fausses. Honnêtement, la dérive de la presse me fait très peur. Quand on voit que Closer est le magazine le plus vendu on peut s’interroger. Le problème, ce sont les dérives de la pipolisation. On
peut parler des gens connus, mais il faut les traiter différemment et arrêter de les porter aux nues pour dire le lendemain qu’ils sont affreux et pas fréquentables. Quand on veut être
président de son pays c’est normal qu’on soit médiatisé. A Nicolas Sarkozy aussi on a prêté toutes sortes de choses fausses, il faut juste respecter les gens et vérifier les infos. Aujourd’hui
encore je suis archisollicitée pour donner des interviews et faire des télés mais je ne donne pas suite.
Interview complète :
http://www.tdg.ch/actu/people/2008/09/12/cecilia-explique-proteger-davantage
Actu des médias par 2 passionnés, amateurs. Et tweets perso.
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