Le cinéma français vu par Cantona : "il y a beaucoup trop de fifres".

Eric Cantona est interrogé pour l'hebdomadaire VSD, à l'occasion de la sortie du film. Switch, mis en scène par Frédéric Schoendoerffer.

Le désormais comédien juge qu'après 15 ans, la question ne se pose plus de savoir s'il est définitivement adopté par le milieu du cinéma. La résistance du début, dans le milieu, était normale, dit-il. "Tout le monde a eu une vie avant de devenir acteur. Et tout le monde n'a pas fait le Conservatoire ou la Comédie Française. Et pourquoi cette vie-là serait-elle plus enrichissante pour le métier d'acteur qu'une autre ?"

Sa plus grande difficulté en tant qu'acteur a été, ajoute Cantona, de vraiment bosser pour que les gens oublient son image de sportif et rentrer rapidement dans ses personnages. "Heureusement, depuis quelques années, par le travail, par le temps qui fait son oeuvre aussi, ça arrive. J'ai vu Switch. Qui va me dire quoi que ce soit dans ce métier ?" Qui va donner des leçons de quoi, poursuit-il, jugeant qu'aujourd'hui, il n'a rien à envier à qui que ce soit.

Ses modèles ? Gabin, Simon Abkarian, Depardieu dont il est admiratif. "Mais les autres..." Cantona trouve qu'il y a beaucoup trop de fifres dans ce métier, de comédiens qui ne sont pas des gens normaux, qui jouent en permanence. "Il y a des types qui, dès le matin, se lèvent et jouent. Il n'y a aucune sincérité, aucune spontanéité".

Interview intégrale à lire dans VSD paru ce 13 juillet 2011 (Anne Sinclair en Une).

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