Dans l'hebdomadaire Marianne à paraître samedi ( revue dont il est le créateur et l'ex directeur ), Jean François Kahn
revient sur son entrée en politique. Aux Européennes, sous les couleurs du Modem.
JFK dit avoir définitivement tourné la page du journalisme. Mais il souhaite continuer à défendre les idées que, depuis 35 ans, il a essayé de
développer notamment dans ses articles et ses livres. "Je ne passe à rien, je continue autrement".
Selon lui, nous sommes confrontés à un chamboulement comparable à la révolution industrielle du début du XIXème siècle qui ne rature pas les notions de droite et gauche, mais modifie complètement
les critères de leur énonciation.
"Regardez : aux Etats-Unis on nationalise deux grandes banques et ça fait grimper la Bourse. Le néolibéralisme parvient à ses plus spectaculaires résultats sous une dictature communiste. Jamais
on n'a autant exacerbé les inégalités et les exclusions que ne l'a fait la gauche britannique de Tony Blair. Alors la gauche et la droite… Il faut tout recomposer. Si on peut y aider… "
Ce qu'il compte faire d'un mandat européen ? Etre confronté à des gens venant de 27 pays l'intéresse. "Cela peut être
très enrichissant. Mais je dois évidemment demander, sauf à être égoïste, si moi, je peux apporter quelque chose. Et en fait, je n'en sais rien. Est-il possible de provoquer au niveau européen
un débat sur la nécessaire refondation de nos sociétés dont l'être doit redevenir le centre, et non plus l'Etat ou l'argent ?"
Interview complète à lire pages 32 et 33 dans Marianne du 13/09/2008.