Pièces à conviction : Erika, mystères autour d'une cargaison

 

 

 

 

 

A défaut de pétrole, le naufrage de l'Erika fait encore couler beaucoup d'encre. Alors que se profile un procès qui s'annonce explosif, Pièces à conviction revient sur le désastre, ses circonstances, ses conséquences et ses zones d'ombre. A quelques semaines du premier procès de l'Erika, où quatorze prévenus sont mis en examen, l'équipe de Pièces à conviction a voulu revenir sur cette catastrophe, sans rien occulter...

Une enquête exclusive à découvrir ce vendredi, sur France 3, à 23h25.

12 décembre 1999, golfe de Gascogne. Le ciel et l'océan sont en colère. La mer roule, gronde et se soulève, créant des creux de six mètres à chaque pulsation. Le vent crache de violentes rafales. Force 8 à 9. Au coeur de la tourmente : l'Erika. Le pétrolier lutte contre la tempête. Un combat de titan. Qu'il va perdre. Une première fissure lézarde le pont. Puis une seconde. Bientôt, c'est une série de failles qui traverse le bateau en son milieu. La tôle se déchire. L'Atlantique sent sa proie faiblir. Et porte l'ultime estocade. Une lame tranche l'Erika en deux. Il transportait près de 30 000 tonnes de fuel. Quelques jours plus tard, les premières gouttes visqueuses de pétrole débarquent sur les côtes françaises. 400 kilomètres de littoral sont souillés, de Penmar'ch à l'île d'Oléron. Les volontaires se relaient sur les plages pour venir à bout de cette gigantesque marée noire. Si le nettoyage est achevé en quelques mois, « l'affaire Erika », elle, ne fait que débuter...

"On songeait à un numéro spécial sur l'Erika depuis plusieurs mois" , raconte Hervé Brusini, directeur délégué à l'information de France 3 et présentateur de l'émission en l'absence d'Elise Lucet. " On savait qu'il y avait beaucoup de choses à dire, de zones d'ombre à éclairer dans ce dossier. Deux éléments ont accéléré les choses. Tout d'abord l'approche du procès. Et surtout la longue enquête de nos collègues de France 3 Ouest, Antoine Placier et Willy Colin. "

Diffusé en décembre dernier sur l"antenne régionale dans l'émission Les Clés de l"info, ce reportage, fruit d"un travail de sept ans, avait déclenché une violente polémique. Les journalistes y présentaient notamment un document prouvant que le pétrolier ne contenait pas que du fuel, comme l"affirme Total, mais également un autre produit, nettement plus toxique. L"image de centaines de personnes ramassant quasi à mains nues la cargaison de l"Erika prenait du coup un tout autre sens. Une thèse immédiatement démontée par Total mais pourtant étayée par d"autres sources, comme ce laboratoire varois dont les analyses révèlent qu"il s"agissait de déchets issus de l"industrie pétrolière. « Nous avons travaillé en étroite collaboration avec les auteurs de cette enquête. Puis nous avons poussé plus loin les investigations », indique Hervé Brusini. On peut donc s'attendre à des révélations. Mais pas seulement : « Le but de Pièces à conviction n"est pas de faire le procès avant le procès. Il s"agit de mettre le dossier à plat en offrant une vision d"ensemble pour permettre aux téléspectateurs de se forger une opinion. Nous avons aussi traité la problématique de la sécurité maritime, par exemple. »


 

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O
Mais quel dommage que cette diffusion en catimini !
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J
Je suis,  en général  , trés critique envers les infos, magazines , qui font passer la mise en scène de l'xxavant toute investigation !Or hier  vendredi 26 Janvier ,J'ai assisté à un monument journalistique comme on n'en voit que trés rarement .FELICITATIONS A MR BRUSINI ET A SON EQUIPE!
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T
Une hypothese :<br /> Le trader de Londres qui a disparu vendait les dechets a un complice chez Enel en Italie au prix fort en les faisant passer pour un produit commercialisable.<br /> Si Enel payait au prix fort un produit qui ne le valait pas c`est qu`ils y avait un interet. On peut pas imaginer qu`a la livraison ils ne remarquent pas que ce sont des dechets.<br /> Le trader leur reversait surement une part du gateau. ca ressemble beaucoup aux retro commissions bien frequentes dans le milieu des grands decideurs.<br /> Cela expliquerait pourquoi la decison s`est faite entre le Trader de Londre et la rafinerie sans passer par Paris. La raffinerie est donc dans la combine qui lui permet de se debarrasser de ses dechets au moindre cout.<br />  <br />  
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P
Sujet très sensible, je vais regarder ça. Merci d'en avoir fait part.
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R
ça mériterait de passer beaucoup plus tôt !
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