Séries, ton classement impitoyable : 6 - BIG LOVE, saison 3.








Place 06/40 : Big Love – Saison 3
. Par Lulla, du site DesNewsEnSeries.canalblog.com.


Diffusion sur HBO le dimanche soir à 22h et sur Canal + en France. Renouvelé pour une saison 5.


Créé par Mark V. Olsen. Avec Bill Paxton, Jeanne Tripplehorn, Chloë Sevigny, Ginnifer Goodwin, Amanda Seyfried, Douglas Smith, Shawn Doyle, Melora Walters …


Indice spoiler : 1/5.


Bilan: L’avantage de vous raconter Big Love, c’est qu’il y a 80% de chances que vous n’en ayez jamais entendu parler et 99% de chances que vous n’en ayez pas vu le moindre épisode. Au moins, je vais vous faire véritablement découvrir quelque chose ! Le fait est que c’est l’une des séries les plus réussies du moment et également l’une des mois connues, même chez les sériephiles ! En France, les abonnés de Canal + ont pu tomber dessus, ainsi que ceux de TPS Star plus récemment. A vrai dire, j’aime l’idée que Big Love soit un bijou injustement méconnu. Ca lui confère une aura supplémentaire. Jusqu’à l’arrivée de True Blood l’an passé, c’était la seule série d’HBO qui pouvait encore prétendre au titre de digne successeur des Soprano, de Six Feet Under, de Carnivale… On y retrouve tout ce qui a toujours fait le succès des séries de la chaîne : du cul, du fric et du glauque, accompagnés d’une écriture brillante, d’une réalisation maîtrisée et d’acteurs extrêmement talentueux, le tout sur un sujet tabou !


Big Love raconte l’histoire peu conventionnelle d’une famille de polygames : les Henrickson. Ainsi, le héros, Bill, est marié à trois femmes différentes et vit avec elles sous le même toit. A eux quatre, ils ont sept enfants et vivent dans trois maisons contigües dans une petite ville de l’Utah. Ils sont membres de l’Eglise Fondamentaliste de Jesus Christ des Saints des Derniers Jours (Oui Oui !), que l’on connaît plus communément sous le terme « Mormons ». C’est un peu plus compliqué que ça mais je sens que je vais vous perdre si je vous donne plus de détails. Sachez en tous cas que la série, au-delà de divertir puisque c’est son but principal, nous en apprend beaucoup sur les us et coutumes de cette communauté que l’on connaît mal en France (bien que des mormons français existent), et elle s’apparente parfois presque au documentaire. On ressort de chaque épisode un peu plus riche intellectuellement, c’est si rare. Une partie des intrigues nous plongent dans le camp mormon de Juniper Creek, où Bill a vécu jusqu’à son adolescence et où vit encore toute sa famille. C’est là-bas que se nouent les histoires les plus polémiques et les plus glauques, elles sont même révoltantes parfois, mais elles présentent une réalité. Beaucoup des détracteurs de la série considèrent qu’elle prône la polygamie, ce qui est complètement faux. Elle ne prend jamais position, elle se contente de présenter les choses telles qu’elles sont. Est-ce que l’on reproche à Breaking Bad de prôner le deal de drogue ? Pas à ma connaissance. Est-ce que l’on reproche à Prison Break de prôner l’idiotie ? Ah, peut-être…


Le reste des intrigues se partage entre les différents membres de cette grande famille, qu’ils soient adultes, adolescents ou même, plus rarement, enfants. Une des grandes réussites de la série, du moins depuis la saison 2, est de jongler avec brio entre tous les personnages, leur offrant à tous leurs moments de gloire (ou pas). Bill est un personnage complexe, dont l’attitude laisse souvent à désirer du fait de ses croyances, mais qui force le respect aussi. Réussir à satisfaire presque quotidiennement trois femmes (voire même quatre…) a de quoi en rendre plus d’un jaloux ! Barb, sa première femme historiquement, est certainement la plus sage de toutes et la plus mature. Elle a des relations difficiles avec sa famille depuis qu’elle a fait le choix de la polygamie, c’est un axe développé en saison 3 et qui va très loin, jusqu’à une cérémonie totalement flippante pour la purger de ses pêchés. Nicky, la seconde femme de Bill, est parfaitement hallucinante ! Menteuse, manipulatrice, fourbe… elle possède tous les défauts et met une pagaille monstre partout où elle passe. Originaire de Juniper Creek, elle est la fille de Roman, le prophète du camp dont on ne compte plus les femmes, qui se trouve être aussi le rival ultime de Bill. Sa dernière femme se prénomme Margene, elle était la baby-sitter des Henrickson à l’origine jusqu’à ce que Bill en tombe amoureux. Elle est le vent de fraîcheur et le grain de folie de la famille. Toujours souriante et enthousiaste, elle sait aussi se faire émouvante, comme lors de la perte de sa mère en saison 3, un moment particulièrement fort traité avec une justesse incroyable. Une quatrième femme, Ana, entre dans la vie de Bill en saison 3 et chamboule l’ordre établi pour notre plus grand plaisir. Ces personnages, et bien d’autres, sont portés par des acteurs absolument excellents, avec des mentions spéciales à Chloé Sevigny, captivante, Ginnifer Goodwin, ravissante, Grace Zabriskie (Requiem for a Dream), folle à lier, et Amanda Seyfried (Veronica Mars, Mamma Mia!), extrêmement touchante.


Big Love fait partie de ces rares séries qui se bonifient avec le temps. La saison 1 était de bonne facture, mais elle était parfois ennuyeuse à cause d’un manque de rythme évident. La saison 2 était meilleure, plus prenante mais plus alambiquée aussi. La saison 3 est une pure merveille, un chef d’œuvre ! Les scénaristes ont réussi à rendre simples et universelles des histoires complexes et très spécifiques à la base. Cette saison se distingue aussi par une réalisation digne du cinéma, avec des plans magnifiques, et par des thèmes musicaux sublimes. La série se transcende et l’on reste ébahi devant tant de maîtrise.




En bref :

Meilleur épisode : 3.06 – Come, Ye Saints !
Pire épisode : 3.05 – For Better Or For Worse
Prix spécial : Award de la série qui, sous ses airs de ne pas y toucher, est en fait un grand soap de prime-time brillant, un Melrose Place des années 2000 sur fond de polygamie !


Les points forts : Son casting vaste et impressionnant, qui réunit de nombreux visages connus des amateurs de cinéma indépendant et/ou d’auteur. Ses multiples facettes : elle sait être à la fois instructive, drôle et émouvante. Sa réalisation, sa musique, ses décors et ses costumes. Son ambition et son originalité.


Les points faibles : Il a fallu attendre plus d’un an pour enfin découvrir cette saison 3. Si le jeu en valait la chandelle, il est tout de même très décevant qu’elle ne compte que 10 épisodes, contre 12 les saisons précédentes. C’est frustrant, d’autant que cette absence se fait clairement ressentir à travers un Season Finale légèrement bâclé car il laisse en suspens de nombreuses intrigues et n’en résout d’autres que partiellement.


Conclusion : Big Love est une série qui a beaucoup d’amour à revendre et qui mérite que l’on s’intéresse enfin à ses beaux yeux. Oubliez les préjugés et lancez-vous, vous ne le regretterai certainement pas. Si la saison 1 ne vous convainc pas totalement, pas de panique : la suite est mille fois meilleure ! Ce serait quand même dommage de passer à coté d’un tel bijou, surtout lorsqu’on est sériephile et/ou sériephage…


LULLA.






Demain, une série qui va diviser de par sa place ;)



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