19 Août 2010
Séries… Ton classement impitoyable ! saison 2009/2010.
Place 14 – THE GOOD WIFE. Saison 1.
Par Btv27 de Sérieslive.com
Diffusion sur CBS le mardi soir à 22h (Moyenne saison 1 : 13,10 millions de téléspectateurs). Diffusion annoncée sur M6.
Renouvelé pour une saison 2.
Avec Julianna Margulies (Alicia Florrick), Matt Czuchry (Cary Agos), Chris Noth (Peter Florrick), Archie Panjabi (Kalinda Sharma), Graham Phillips (Zach Florrick), Josh Charles (Will Gardner), Alan Cumming (Jackie Florrick) et Christine Baranski (Diane).
Voici enfin le retour de la série dramatique par excellence ! Comment ça le retour ? Si vous pensez aux Experts, à Dr House ou autres Desperate Housewives... Mais vous êtes fous ! Ou alors, vous n'avez pas connu cette période bénie où les grands networks avaient encore de l'exigence et des couilles.
Alors oui, Cole était déjà nourri au sein de Walker Texas Ranger et Melrose Place. Mais il n'y a pas si longtemps, disons une dizaine d'années avant cette grande période actuelle que certains appellent « âge d'or » (beurk), de nombreux sériesphiles étaient bercés par des Urgences, une Maison Blanche, des commissariats (NYPD Blue), des cabinets d’avocats, des vrais (The Practice), ou même les Sammler/Manning (Once & Again).
En un mot : peu importe le genre (policier, judiciaire, politique, ou simplement dramatique), on avait du choix, de la qualité et du populaire. Cette année, et après quelques illusions qui ont bien vite déguerpi sur le câble (Southland, Friday Night Lights), nous avons eu le droit à The Good Wife. Une série sans police scientifique, sans split-screen, sans île, mais avec Gary Cole quand même ! Je ne sais pas si vous allez me croire, mais le plus étonnant dans tout ça : je vous parle d'une série de CBS.
Oui ! Le CBS de Bruckheimer ! Et l'horreur dans tout ça, c'est que la série a très bien fonctionné, pire encore, elle a récolté des nominations aux Emmys et un Golden Globe ! Une série de CBS ! Pincez-moi, je rêve !Cette production des frères Ridley et Tony Scott (qui passent de Numb3rs à The Good Wife, c'est dire le grand écart) est un modèle du genre. Enfin, du genre des années 90. Bien que mon enthousiasme complet face à la série tienne peut-être au fait que mes attentes et mes gouts ont fortement diminué depuis plusieurs années, il reste quand même dans à The Good Wife trois qualités primordiales : de l'exigence, de l'excellence et un putain de casting !
Alicia Florrick est une femme blessée. Non seulement son mari, procureur de la ville de Chicago, est mêlé à une affaire de corruption, mais en plus elle doit affronter la révélation de ses ébats extraconjugaux avec une call-girl (non ce n'est pas Zahia). Afin de subvenir aux besoins de sa famille, Alicia doit reprendre son métier d'avocate, qu'elle n'a pas eu le temps d'exercer pour cause d'enfants, et doit faire face à Glenn Childs (le très charismatique Titus Welliwer), nouveau procureur, qui veut la peau de son époux.
Pour le grand nostalgique que je suis, je ne pensais qu'à une chose : quel plaisir de retrouver Julianna Margulies ! Injustement snobée par le cinéma après son départ d'Urgences, dans laquelle elle campait le rôle de Carol Hattaway (le graaand amour de Doug "Clooney" Ross), la talentueuse actrice avait presque disparu malgré deux rôles courts mais forts à la télévision : le premier dans les Soprano, le second dans la trop courte Canterbury's Law.
Autour de Margulies, nous retrouvons Chris Noth (le Mister Big de Carrie Bradshaw), Josh Charles, révélé dans la sitcom de Aaron Sorkin Sports Nights, et Christine Baranski, dont le visage fait penser à une lointaine cousine de Ralph Fiennes-Voldemort. À tout ce beau monde, rajoutons deux noms : Matt Cuzry (l'horripilant Logan de Gilmore Girls) et la magnifique-extra-ordinaire-fantastiquement-parfaite Archie Panjabi (Espion(s)).
S'il y a dans le premier épisode, un académisme et un classicisme qui peuvent surprendre comparé aux productions actuelles, la première partie de la saison est trompeuse puisqu’elle installe une fausse ambiance de formula show : à chaque épisode, son procès. Lentement, mais sûrement, le fil rouge lié au procès et à la vie familiale prend de l'ampleur au point de se transformer en formidable lutte de pouvoirs, dans laquelle tout le monde plonge, manigance et ment. Jouissif.
Personnage fascinant, Alicia Florick est difficile à cerner dans ses choix : elle refuse le divorce, mais reste distante de son mari, tout en espérant, inconsciemment ?, une romance avec son patron avec qui elle a flirté à l'Université. La présence de la belle-mère (excellente Mary Beth Peil) n'est peut-être pas étrangère à cette ambiguïté. Blessé, bafoué, mais pas vaincu, le personnage va se révéler tout au long de la saison.
Plongée dans un monde de requin où il n'y a pas de cadeaux, encore moins pour une femme qui a passé la quarantaine, Alicia trouve une épaule solide chez Kalinda Sharma, qui je l'affirme est le meilleur personnage secondaire de la saison 2009/2010. Ahhh ce nom. J'en fantasmerais presque ! Kalinda la mystérieuse, Kalinda la redoutable, et, presque une première, Kalinda la bisexuelle ! Sur CBS, toujours ! Enfin presque, car rien n'est clairement affirmé. Tout en nuance et en suggestion, à l'image de la série.
Là où la série arrive à surprendre et à tenir en haleine avec la vie d'Alicia, elle tient très bien la route du côté des affaires judiciaires. Si la plupart d'entre elles apportent une résonance à ce que vit l'avocate (adultères, vie familiale), certaines sont simplement excellentes et permettent à des acteurs comme Gary Cole (formidable duo avec Baranski), Dylan Baker (présent dans deux des meilleurs épisodes de la saison), ou encore Martha Plimpton de montrer toute l'étendue de leurs talents : qu’ils soient comiques ou dramatiques. Mais le meilleur reste à venir avec l'arrivée du brillant Alan Cumming, dans un des rôles les plus complexes proposés par les créateurs : Eli Gold. Enfin, chose assez rare, les enfants Florrick ne sont pas des têtes à claques. Loin de là même, puisque sans trop parasiter leurs parents, ils intègrent pleinement l'histoire générale tout en grandissant avec les expériences qui siéent à leur âge.
Il est donc très difficile de trouver le moindre défaut à cette première saison que l'on peut qualifier de parfaite. Le travail scénaristique réalisé tout au long de l'année est une merveille : toutes les révélations concernant la corruption de Peter Florrick sont savamment équilibrées. On a ce qu'il faut, quand il le faut. Le démarrage peut paraître un peu lent, mais le temps passé à appréhender les différents protagonistes contribue à une montée en puissance progressive qui ne faiblira pas jusqu'à la fin. Ni trop, ni pas assez. Les fans de thriller politico-financier vont être ravis, et on n'a qu'une hâte à la fin du vingt troisième épisode : que le jeu commence enfin après cette introduction habile.
Conclusion : Prévue pour être diffusé sur M6 très prochainement, ne loupez sans aucun prétexte cette fantastique première saison ! Espérons que la chaîne ne la diffusera pas par paquet d'épisodes, et qu'elle lui donnera une belle case où elle pourra conquérir vos coeurs de sériephiles. Il y a dans The Good Wife, la série la plus féministe depuis longtemps : un véritable hymne aux femmes, peu importe leurs âges et leurs métiers, c'est elles qui mènent les hommes
Par Btv27 de Sérieslive.com
(Crédit photos © CBS /DR. )
Place 13 à découvrir vendredi matin sur le blog.
Précédentes chroniques : http://www.leblogtvnews.com/categorie-11513584.html .
Participations cette saison, pour épauler Cole, de :
Tao (Critik en Séries)
Lulla (Des News en Séries)
Alain Carrazé (8 Art City)
Pierre Langlais (Tête de séries)
Pierre Serisier (Le Monde des Séries)
Btv27 (Series Live)
Dylanesque (Dylanesque TV)
Et Boodream.
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