Séries, ton classement impitoyable ! 9 - BREAKING BAD saison 3.

 

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Séries, ton classement impitoyable, place 9 : BREAKING BAD Saison 3 (classement l'an dernier : 4ème) 

 

Diffusion aux Etats-Unis le dimanche à 22 heures (renouvelé pour une saison 4).

Diffusion sur ARTE en France à 22h30 : saison 1 et 2 dès le 9 octobre.

Avec Bryan Cranston (Walter White), Aaron Paul (Jesse Pinkman), Anna Gun (Skyler White), Bob Odenkirk (Saul Goodman), Giancarlo Esposito (Gus), Dean Norris (Hank), Besty Brandt (Mary) et RJ Mitte (Walter Jr).

 

Attention ! Indice Spoiler : 3/5

 

Il est toujours très difficile de dire du mal d’une série faisant l’unanimité auprès des critiques. Essayez donc un peu de critiquer Mad Men. Mais rassurez-vous, je ne vais pas dire du mal de Breaking Bad aujourd’hui. Enfin un peu quand même. Car cette saison 3, même si elle reste bien évidemment de très bonne facture, nous laisse un certain gout amer. Ainsi, sans rater son année, Breaking Bad ne parvient pas à réaliser l’exploit de nous proposer une saison aussi émotionnellement, visuellement et scénaristiquement aussi forte que celle de l’année passée.

 

Breaking Bad aura finalement souffert ce que l’on peut communément appeler : le syndrome « Dexter ». Le serial killer a en effet habitude, la saison 5 nous dira peut-être le contraire, de commencer mollement ses saisons pour monter petit à petit en puissance jusqu’à la conclusion. Breaking Bad est traditionnellement bien moins analytique et ordonnée que Dexter. Breaking Bad, c’est même tout l’opposé. Rappelez-vous du tonitruant début de saison 2 et de l’hallucinant huis-clos entre Walter, Jesse et Tuco. Peut-être l’apogée de la série, à ce jour encore.

 

Breaking Bad a donc raté son début de saison. La raison est, à mon sens, plutôt simple : elle tient d’un pur raté scénaristique. La série nous a en effet habitué à faire évoluer ses intrigues avec une brutalité inégalée. La saison 2 nous faisait ainsi passer d’un point A à un point B radicalement différent dans un même épisode. Or, la transition de début de saison 3, avant d’en arriver au cœur de l’intrigue, est beaucoup trop longue et rébarbative.

 

On passe ainsi un bon tiers de la saison 3 sur le divorce de Walter et Sky, les conséquences du passé de Walter, la culpabilité de ce dernier et la haine de Skyler. Ces intrigues sont malgré tout réussies. Le désarroi de Walter conjugué à l’implacabilité de Skyler donne lieu à des face-à-face magistraux, des non-dits jouissivement frustrants et des scènes d’une sobriété glaciale comme seule Breaking Bad en a le secret. Malheureusement, les intrigues parallèles sont bien moins exaltantes. Les états d’âmes d’Hank sont ultra redondants tandis que le passage de Jesse dans le cercle des dépressifs anonymes n’a pas été très bien conduit.

 

Alors certains disent, et cela me fait beaucoup rire, que ce fastidieux début de saison était « nécessaire ». J’ai ainsi eu l’occasion de lire cette phrase magnifique sur de très nombreux blogs : « Oui, le début de saison est mauvais… Mais c’était nécessaire pour mettre en place la suite ». Quelle drôle d’idée ! Lundi, je ne viendrais pas au travail. Mardi, non plus, tiens. Mon patron ne pourra pas m’en tenir rigueur. Eh bien oui, vous comprenez, c’était « nécessaire » pour en être forme mercredi. Et ben voyons (pas que cela me dérangerait foncièrement, qu’on s’entende bien) ! Mais cela ne fonctionne pas comme cela et pour les séries, c’est la même chose. Nous n’attendons pas 6 épisodes « nécessaires » et 6 bons épisodes, mais bien 12 épisodes excellents. Charge aux scénaristes de joindre l’utile à l’agréable. Je ne dis donc pas que les premiers épisodes ont été fortuits. Bien au contraire. Ils ont simplement été ennuyants. Un épisode de Breaking Bad a pour habitude de constituer un véritable grand huit émotionnel qui nous laisse sur un sentiment paradoxal de stupeur et d’admiration. Ces épisodes, plus dramatiques au sens propre du terme, auront donc été décevants. Mais, « syndrome Dexter » oblige, la suite aura fort heureusement été placé sous de bien meilleurs hospices.

 

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A commencer par le personnage de Jesse interprété par le magistral Aaron Paul, la vraie révélation de ces deux dernières saisons, pour ne pas dire de la série. Cranston est tout aussi excellent mais, c’est le personnage qui veut cela, il n’a pas la même profondeur, la même force que Jesse. Rares sont les acteurs qui parviennent à vous nouer l’estomac avec une telle violence. Après la mort de Jane, Jesse tombe ainsi dans une dépression qui va l’anéantir à jamais. Rejeté par Walter, méprisé par sa famille, par Gus et par son propre avocat, il va devenir misérable : un véritable déchet, sale et défiguré.

 

Détestable dans une scène, déchirant dans la suivante, Jesse incarne l’ascenseur émotionnel de la série. Il est en réalité bien plus humain, bien plus vulnérable que Walter. Ironique quand on sait qu’à l’origine, Walter était le gentil professeur tandis que Jesse était l’étudiant dealer. Jesse est en quelque sorte le Frankenstein de Walter, le fruit des ratés du soi-disant génie. Plus la série avance, plus on peine donc à ressentir de la compassion pour Walter tandis que la descente aux enfers de Jesse, dommage collatéral des tractations des pontes de la drogue, nous prend aux tripes. On pourrait presque s’identifier à lui, on en serait surement venu au même point dans sa situation.

 

L’épisode où il se fait tabasser par le beau-frère de Walter, et par la faute de ce dernier, est absolument déchirant. Je n’ose parler de la scène à l’hôpital où il fait littéralement exploser son mal-être en plein figure de Walter. Une scène d’une intensité sur laquelle je ne peux mettre de mots. Aaron Paul parvient à donner une telle humanité et une telle profondeur à un personnage aussi insupportable en surface que cela en devient juste du grand art. Les événements de fin de saison franchissent une nouvelle étape dans la série puisqu’ils voient un vrai rapprochement entre Walter et Jesse. La série retrouve ainsi sa quintessence et nous livre ainsi des épisodes finaux magistraux, toujours grâce à un Aaron Paul incroyable. Je ne vous en dirais pas plus au cas où vous n’ayez pas encore tout vu !

 

Reste que je souhaitais encore parler de très nombreux aspects de cette saison mais que je ne voudrais pas rallonger votre pause matinale. Je vais donc faire court. Je ne m’attarderais donc pas sur toute la storyline autour d’Hank à l’hôpital, agressé par les deux impressionnants primos, qui était finalement l’histoire la moins prenante de la saison. Même si le personnage d’Hank ruisselle de bonnes idées, j’ai toujours un peu de mal avec lui. Son parcours ne m’embarque pas autant que celui des deux comparses. La scène de la fusillade reste malgré tout l’un des passages les plus puissants de la série. J’en suis ressorti le souffle littéralement coupé. Breaking Bad a la faculté incroyable de créer des situations de suspens d’une intensité inégalé en télévision. Les réalisateurs de la série sont de purs génies. Les quelques exercices de style entrepris dans cette saison le prouvent d’ailleurs. Le huis-clos avec la « mouche » « était jubilatoire.

 

Je retiendrais donc plus particulièrement deux personnages. Tout d’abord, l’exubérant Saul Goodman, l’avocat de Walter et Jesse. Le personnage, excentrique, rusé et surtout hilarant, apparait comme un véritable OVNI au cœur d’une série à l’ambiance particulièrement lourde. Toujours enclin à un nouveau coup foireux, Goodman est un bonheur. Il incarne presque la partie de récréation indispensable aux scénaristes de la série.

 

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L’autre révélation de la saison est évidemment Gus, le gentil gérant d’un KFC local mais surtout baron régional du trafic de drogue. Le choix de Giancarlo Esposito a clairement été un coup de poker de la part des producteurs, bien loin de l’idée usuelle que l’on peut se faire d’un godfather. Et le coup de poker s’est transformé en coup de génie. Le personnage de Gus est une pure délectation. Breaking Bad a trouvé un méchant tout aussi atypique que Walter, d’une droiture, d’une politesse et d’un professionnalisme sans égal, le tout conjugué évidemment à une froideur et une impartialité glaçante. Jusqu’aux dernières minutes, le personnage restera quasiment incernable. La saison 3 se termine naturellement par un coup d’éclat ahurissant, laissant entrevoir une saison 4 survoltée. La bonne nouvelle est donc que les scénaristes pourront immédiatement battre le fer tant qu’il est encore chaud et ainsi ne pas nous ressortir un début de saison évasif comme ce fut le cas d’année. En revanche, la mauvaise est qu’il faudra attendre jusqu’à l’été prochain pour la découvrir !

 

Meilleur épisode de la saison : 3.12 - Half measures

Pire épisode de la saison : 3.01 - No Mas

 

Conclusion : Breaking Bad est une série qui nous a habitués à une telle intensité, de la première à la dernière seconde de ses saisons, qu’on ne peut pas s’empêcher d’éprouver de la déception devant les premiers épisodes assez faiblards de cette saison. Fort heureusement, la série se reprend très vite en nous plongeant au cœur d’un jeu d’échec passionnant et plus exaltant que jamais. La force du show est clairement à chercher du côté de ses personnages, emplis de failles, de déchirures et de regrets et d’une profondeur et d’une complexité jouissive. Le magistral Aaron Paul en tête.

 

COLE. Twitter : http://twitter.com/Cole4616

(Crédit photos ©  DR. )

 

Prochaine chronique lundi matin. Précédentes chroniques : http://www.leblogtvnews.com/categorie-11513584.html .

 

Participations cette saison, pour épauler Cole, de :

Tao (Critik en Séries)

Lulla (Des News en Séries)

Alain Carrazé (8 Art City)

Pierre Langlais (Tête de séries)

Pierre Serisier (Le Monde des Séries)

Btv27 (Series Live)

Dylanesque (Dylanesque TV)

Et Boodream.

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O
<br /> Le 3.01 comme pire episode de la saison, really?! Tu aurais dit le 3.03 ou le 3.04 (dont j'ai tres peu de souvenirs) ou encore le 3.09 (qui est une insulte tellement il est faiblard par rapport aux<br /> 3 precedents), j'aurais compris, mais la non. J'adore breaking bad et j'ai surkiffe cette saison même s'il y'a eu quelques passages a vide question scenario, avec des episodes ou des intrigues<br /> somme toute bouche-trous (heureusement, le zode de la mouche a donne un episode bouche-trou certes, mais un tres bon episode neanmoins). Pour les 8 places restantes, je vois bien : sons of anarchy<br /> et true blood, evidemment, mais aussi mad men et united states of tara. Je vois bien dexter tomber a la 7e place tandis que les deux monuments networkiens de la decennie en terme d'ampleur et de<br /> creativite, lost et 24, qui seront surement dans le top 5 pour l'ensemble de leur oeuvre et pour l'empreinte qu'elles ont laisse sur la television.<br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Je comprends qu'on ait pas le temps de suivre la totalité des séries, et qu'il faille faire des choix, et donc je suis assez d'accord avec le message précédent, je me demande pourquoi regarder<br /> l'ensemble des saisons de séries que l'on apprécie pas et se passer de très bonnes séries.<br /> <br /> <br /> Je m'étais déjà fait la reflexion sur les classements des années précédentes, où The Wire, Breaking bad et Madmen n'apparaissaient pas par exemple.<br /> <br /> <br /> Il peut y avoir des surprises, mais vu les séries "populaires" encore en course, je pense que Treme n'apparaitra pas cette année.<br /> <br /> <br /> <br />
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H
<br /> <br /> Les séries qui restent pour le top 8 : Lost, 24, Mad Men, true Blood, Sons of Anarchy, Damages, Dexter, Entourage, Big Love, Community, The Big Bang theory, United State of tara,...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ne cherchez pas : Des séries très bien cotés ne seront pas dans le classement malgré la présence de Gossip Girl, Desperate Housewives, Spartacus, dont on sait pertinament que ce sont des séries<br /> pourries. Certes très droles à lire mais qui laissera sur le carreau plusieurs bonnes séries (The middle qui m'a fait passer de très bons moments) qui auraient mérités un petit coup de<br /> projecteur. Dommage !<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> On ne discute pas des goûts et des couleurs. «Breaking Bad» est probablement la série qui m'a le plus impressionné, le plus séduit et le plus accroché. C'est probablement le réalisme incroyable<br /> du comportement humain de Walter White et de la relation houleuse et affective qu'il entretient avec Jesse Pinkman. La troisième saison est incroyablement forte. Je ne suis absolument pas<br /> d'accord avec vous sur la baisse de qualité de la série. Les votes sur AMC confirment toutefois la nette préférence des spectateurs américains pour les épisodes : "Half measures " , " Full<br /> measure" et " Fly" ( saison 3 ). Je suis rentré dans "Breaking Bad " par l'épisode 1 de la troisième saison ("No Mas") et j'ai instantanément compris que j'avais là une série de très haute<br /> qualité , tout à fait à-part.<br /> <br /> <br /> <br />
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R
<br /> <br /> Breaking Bad 9ème ? moi aussi j'hallucine.<br /> <br /> <br /> Depuis le final de the shield j'avais rien vu d'aussi trippant ^^<br /> <br /> <br /> Je l'aurais classé haut la main première cette saison.<br /> <br /> <br /> <br />
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T
<br /> <br /> Je connais Breaking bad uniquement de réputation. Il faudra un jour que je me penche dessus, mais on ne sait pas tout regarder. Des choix s'imposent.<br /> <br /> <br /> Je ne vois pas pourquoi il y a tout ce foin autour de la place de Breaking bad. Ce 9 est seulement un numéro. A ce stade ci ce sont toutes d'excellentes séries. Quasi toutes sur un pied<br /> d'égalité. Comme le principe est celui du classement il faut faire des choix.<br /> <br /> <br /> Compliqué de dire qui sera premier,  mais je vais tenter un top 5 :<br /> <br /> <br /> 1) Sons of anarchy<br /> <br /> <br /> 2) Mad men (Cole m'a promis que la série serait classée cette année)<br /> <br /> <br /> 3) Damages<br /> <br /> <br /> 4) Lost<br /> <br /> <br /> 5) 24<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Après, je tiens aussi à dire, en prévision des skud que je vais me prendre par la suite (lol), que Breaking Bad est vraiment classée pour sa saison 3. Alors que d'autres séries à venir, qui ont<br /> connu leur dernière saison cette année, sont aussi classées pour l'"ensemble de leur oeuvre".<br /> <br /> <br /> Je commence à me backer <br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> C'est clair que la... j'espère vraiment voir Sons of Anarchy dans le top 3 même.<br /> Après c'est juste un avis perso, les dernières saisons de Breaking Bad et Sons of Anarchy ont été de énormes coup de coeur.<br /> <br /> <br /> <br />
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T
<br /> <br /> Merci Cole de prendre du temps pour me répondre aussi longuement. J'ai déjà dit que j'aimais beaucoup ton travail en collaboration avec d'autres blogueurs que je lis assidûment, c'est d'ailleurs<br /> Le Monde des Séries qui m'a donné envie de regarder Breaking Bad).<br /> J'ai bien compris que tu avais beaucoup aimé cette saison 3. D'ailleurs, je pense que les 8 prochaines séries à venir dans le classement sont des coups de coeur, en tout cas des séries de qualité<br /> à tes yeux. Mais la déception se fait plus sentir que l'enthousiasme dans ce billet. J'attendais que tu mettes plus en valeur certaines scènes époustouflantes du show, même si tu les as à peu<br /> près toutes citées. Après, c'est une question de sensibilité. J'aurais pour ma part plus glissé le curseur vers la qualité indiscutable du show, en pointant par ci par là les touches négatives<br /> (oui, il y en a!), tu as fait l'inverse, c'est un choix éditorial que je ne conteste pas, bien sûr. Car au final, le show est indiscutablement de qualité, on est d'accord là dessus !<br /> Pour la photographie, je trouve que c'est clairement le point fort de BB. Là où dans Lost, par exemple, on se fout de la photographie, c'qu'on veut savoir c'est ce qu'il y a dans<br /> cette fichue île, BB est elle une série à part qui s'apprécie autant par l'image que par le scénario. Les débuts d'épisodes sont visuellement impressionnants (j'repense au nounours violet<br /> dans la piscine qui revient régulièrement dans la saison 2, même si au final c'est légèrement un pétard mouillé), voire déroutants (La Mouche, mais WTF ce début d'épisode??? on comprend mieux<br /> après!). L'aspect visuel est à mes yeux l'un des points forts de la série et elle sublime le scénario, en pointant par exemple les cernes de Walter à des moments clés de son<br /> existence, certains plans de caméra sont audacieux et (pour ma part) n'ont jamais été vu dans une série télé. Parfois, certaines scènes de dialogue sont très longues (plus de 5 minutes),<br /> mais sublimées par des plans de caméra, par des détails qui rendent dynamiques la vision de la scène. Bref, je trouve que la photographie fait partie intégrante de l'atmosphère de BB.<br /> J'ai un peu exageré en affirmant que le premier épisode était d'une beauté sans égal, parfois je m'enflamme ;) Mais si le scénario peine à démarrer selon toi, avec Jesse et son gourou (un<br /> peu risible, j'en conviens), l'atmosphère est bien là et je trouve que c'est la somme de ces huis-clos (Jesse dans la nature, Walter qui force le face à face conjugal), ces moments de lenteur<br /> scénaristique et de frustration où on sent, à tort, que quelque chose va éclater (lorsque les deux frères s'assoient sur le lit de Walter et l'attendent, puis repartent avant qu'il sorte de<br /> la salle de bains), ces moments de non-action (le huis clos dans la caravane et cette confrontation Hank/Jesse-Walt qui ne survient pas au cours de l'épisode 6) qui permettent à la série<br /> d'éclater avec une telle fulgurance en fin de saison. On sent le point de non-retour atteint dans les derniers épisodes alors qu'il était évitable en début de saison.<br /> Voilà donc ma conception, j'comprend que tu n'aies pas la même sensibilité. Pour répondre à ton dernier paragraphe, où tu parles d'aller voir un documentaire ;) , je pourrais rétorquer que BB, si<br /> elle n'avait pas ce visuel singulier, ces plans de couchers de soleil, de paysage, cette patte visuelle distincte, perdrait largement de sa force émotionnelle.<br /> <br /> <br /> Pour la suite du classement, il faut rajouter la saison 2 de Sons of Anarchy que je n'ai pas vu, mais que Tao a beaucoup aimé.<br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> WTFF voilà les 4 lettres que je vais dire. Pas une de plus. Je suis en deuil.<br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Assez déçu que Breaking Bad soit classée à la 9ème place, je ne regarderai plus ce classement pour savoir quelle série est dans le top 10 mais surtout pour voir qu'est ce qui a fait MIEUX que ce<br /> chef-d'oeuvre. (???) La review n'était pas mauvaise non plus quand même, deux paragraphes pour exprimer le talent d'Aaron Paul n'est que justice.<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> Assez étonnant cette place, je pensais voir Breaking Bad plus haut.<br /> <br /> <br /> Il nous reste quand même des pointures pour le 8 dernières places : Mad Men (Numéro 1 ?), Big Love, que j'aimerais voir classer au plus haut tellement elle excelle, LOST (une place dans le Top 10<br /> m'étonne vu la qualité, médiocre, de cette sixième saison), True Blood. On pourrait aussi apercevoir The United States Of Tara, Nurse Jackie, 24 (j'en doute)...<br /> <br /> Bref, je m'attends à des surprises.<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Je viens de réaliser qu'en plus de Lost, on a toujours pas vu 24 ! Alors absente du classement ? Ce serait quand même dommage pour sa dernière saison. Mais en même temps, la classer devant<br /> Breaking Bad serait très culotté, vu la qualité douteuse de la première partie de saison. Pour Lost, je peux à la limite comprendre mais 24 non.<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Oui alors j'ai moi aussi trouvé cette saison 3 légèrement moins bonne que la saison 2, moins bien construite, mais curieusement, je crois que j'ai préféré le début de la saison à la fin. Le seul<br /> problème du début de la saison à mon sens est la séparation Walter/Jesse. Ils sont toujours plus passionnants ensemble qu'individuellement, enfin c'est surtout vrai pour Jesse. Bref, la 9ème<br /> place, c'est abusé. Elle mérite largement d'être dans les 5 premiers, et je suis désolé mais son aspect visuel unique et magnifique marque une différence. Ca sublime le scénario oui, et si le<br /> scénario n'était pas bon elle n'aurait pas d'intérêt en étant juste belle, mais merde : si Breaking Bad est aussi extraordinaire c'est aussi pour ça. Et puis, comme ça, à vue de nez, je trouve<br /> injuste que BB se retrouve par exemple derrière Damages (que j'adore, mais quand même).<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> @ Thomas (et finalement aux autres aussi lol). Alors, plusieurs points. Déjà, de manière globale, je crois que vous avez senti de cette chronique que je n'ai pas aimé cette saison 3. Or, ce n'est<br /> pas le cas. Je l'ai adoré. Simplement, Breaking Bad fait parti de ces séries à laquelle on demande une telle exigence, qu'on ne laisse rien passer. Et je persiste et signe, j'ai vraiment trouvé<br /> les premiers épisodes faiblards.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Après, je suis finalement d'accord avec tous tes arguments. Tout ce que tu décris, j'en parle d'ailleurs dans ma chronique, c'est ce que j'aime également dans Breaking Bad. Et notamment,<br /> quand tu dis "on retient son souffle dans des scènes muettes lourdes de sens…". C'est vrai, c'est exactement cela<br /> Breaking Bad. Je suis parfaitement d'accord !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Et c'est justement cela qu'il m'a manqué en début de saison 3. Tu sembles avoir oublié toute l'intrigue de Jesse avec cette espèce de vrai/faux gourou qui était d'une nullité sans nom. Concernant<br /> le divorce Walter / Skyler, oui, j'en parle aussi en bien mais avec des reserves. Je ne serais pas aussi enthousiaste que moi. Ca manque justement de non-dits, de finesse. On a du pur drama<br /> (toutes les scènes autour du fait que Walter veut continuer à habiter avec elle, quand la police débarque, les repas...) et on s'éloigne de ce que tu décris et de ce que la série fait de mieux.<br /> C'est là ou c'est decevant !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Quand aux etats d'ames d'Hank, oui, c'est clair que là pour le coup, il y a une profondeur psychologique forte. Seulement, j'ai du mal avec le personnage (point de vue perso là du coup) mais<br /> surtout, cette intrigue traine depuis la saison dernière, et ce, jusqu'à ce qu'il se fasse tirer dessus. Ca fait un peu long comme une série comme BB.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Par contre, il y a seulement un point sur lequel je ne suis pas du tout d'accord. Quand tu parles de photographie. C'est clair que Breaking Bad a une image incroyable, c'est la série la plus<br /> visuellement réussie à l'heure actuelle, je ne conteste evidemment pas. Par contre, c'est trop facile de dire que c'est bien à cause de l'image.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ainsi, quand tu dis "Début raté ? Je le trouve au contraire d'une beauté esthétique jamais vue auparavant", c'est un non-sens. C'est evidemment important mais c'est le scénario qui compte.<br /> L'esthétisme va, au mieux, sublimer la réalisation et le scénario. Mais c'est tout. Sinon, on va regarder un documentaire !<br /> <br /> <br /> <br />
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O
<br /> <br /> Perplexe sur le futur top 5 où j'aurai parié retrover Modern Family et Breaking bad ! Mais bon, ça n'empêche pas la qualité des chroniques, après tout c'est très très subjectif un classement.<br /> <br /> <br /> <br />
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T
<br /> <br /> !!!???<br /> <br /> <br /> Alors là, je ne vous suis plus du tout là. Bon ok, je suis conscient du caractère subjectif d’un tel classement et<br /> des sentiments variés de tel ou tel spectateur sur telle ou telle série. Ca fait partie du jeu, un tel classement est presque par définition : impitoyable !<br /> <br /> <br /> Mais là, fallait tout de même oser placer cette excellente saison en 9e place, soit à la plus mauvaise<br /> place des excellentes séries.<br /> <br /> <br /> Début raté ? Je le trouve au contraire d’une beauté esthétique jamais vue auparavant. Le premier<br /> épisode, réalisé par Bryan Cranston lui-même, est à la limite de la perfection. Il installe le décor et plante l’ambiance de ce qui sera un point de non-retour pour les différents personnages. On<br /> est captivé par cette coloration du soleil du Mexique, on est happé dans ces gros plans, on retient son souffle dans des scènes muettes lourdes de sens… Et cela se répètera au fil de la<br /> saison.<br /> <br /> <br /> Les états d’âme de Hank sont parfaitement installés afin que nous ayons de la compassion pour ce personnage qui aura<br /> un rôle tellement central au centre de la saison. Le petit raté pour moi est la sous-exploitation totalement indigne du personnage en fin de saison, où il est quasi inexistant.<br /> <br /> <br /> Donc je ne dirais pas, pour ma part, que le début de saison est mauvais (je trouve d’ailleurs, qu’hormis quelques<br /> perles comme The Fly ou les cliffs des deux derniers épisodes, la fin de saison est un petit peu plus ennuyeuse dés lors que la ‘One Minute’ est passée). J’étais donc plus sensible au drame<br /> familial qui se dessine avec le divorce notamment, ces nons-dits, ces infidélités, ces remords, ces vengeances…<br /> <br /> <br /> Je suis bien plus d’accord avec la seconde partie de la critique, notamment le focus sur les personnages, c’est ce<br /> que la série maîtrise de plus. Là où Jesse effectue une descente aux enfers vertigineuse et émouvante, la froideur du personnage de Walter qui trace son sillon sans broncher est tout bonnement<br /> stupéfiante et laisse augurer une saison 4 beaucoup plus sombre avec une question : jusqu’où vont-ils aller ? vont-ils pouvoir fixer une limite à leur dessein ? Je vois bien une<br /> fin de saison 4 avec un Walter qui tire délibérément sur Hank pour le faire taire.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je ne<br /> dis pas que la saison est parfaite, mais je dis plutôt qu’elle a atteint un degré de perfection (perfectible, soit !) tel qu’elle ne peut que se hisser parmi les saisons les plus réussies de<br /> la saison 2009-2010.<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Pour ma part, j'ai adoré cette saison de bout en bout, Breaking Bad est une série particulière, il y a certains épisodes très lents où en apparence il ne se passe rien mais qui sont d'une<br /> puissance incroyable simplement grâce aux interprétations de Bryan Cranston, Anna Gunn et Aaron Paul. Pour cette saison méritait l'une des 3 premières places du classement. Mais bon, au moins ta<br /> chronique arrive à expliquer pourquoi elle n'est que 9ème, même si je ne suis pas d'accord.<br /> <br /> <br /> Je sens qu'on va avoir un top 5 très surprenant. En tout cas, il le sera pour moi car j'aurais bien vu Breaking Bad, Friday Night Lights, The Good Wife, Modern Family et True Blood aux 5<br /> premières places. Et là, il ne reste plus que True Blood.<br /> <br /> <br /> <br />
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N
<br /> <br /> Bon ben forcement cette année je ne serais pas d'accord avec toi pour la première place (pourtant je t'avais suivi pour Damages et The Shield :p ..mais là avec le doublé lost - tru blood qui<br /> s'annonce en plus... voyons!! ;-))<br /> <br /> <br /> Bon sinon après dans le constat je ne suis pas totalement en désacord et la comparaison avec la saison 4 de dexter : un début lent (avec l'histoire des frères dispensable) mais la suite est<br /> tellement rondement menée que pour ma part j'en ai oublié cette faute.<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Pas vu cette saison 3 donc pas d'avis. Mais je trouve con qu'Arte n'ose pas le prime :(<br /> <br /> <br /> <br />
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T
<br /> <br /> Tu vas te faire lyncher avec la future place de Lost ;-)<br /> <br /> <br /> <br />
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