6 Août 2008
Diffusion sur CBS le lundi soir à 20h30 (Moyenne saison 3 : 8,2 millions de téléspectateurs, - 4% par rapport à la saison 2) et sur Canal + en
France. Renouvelé pour une saison 4.
Créé et produit par: Craig Thomas et Carter Bays
Avec : Josh Radnor, Neil Patrick Harris, Alyson Hannigan, Jason Segel, Cobie Smulders,
Sarah Chalke et Britney Spears.
‘How I Met a Great Show’ disait mon collègue Boodream il y a quelques mois dans son excellent article sur la série ( http://www.leblogtvnews.com/article-18531001.html ) et je dois dire que je le rejoins. ‘How I Met’ est clairement l’une des meilleures sitcoms
traditionnelles à l’heure actuelle, drôle et percutante, bourrée de gags récurrents hilarants et servi par un casting impeccable. La spécificité d’How I Met restant clairement ses dialogues et
facéties scénaristiques, concoctés par de véritables orfèvres de l’écriture comique, tant ils sont pensés, originaux et surtout très drôles. Mixés à une narration évoluant à chaque épisode, la
série fait ainsi preuve d’un panache rare pour une sitcom traditionnelle. Sans compter que How I Met a instauré une véritable mythologie délurée en proposant des dizaines de gimmick revenant
ponctuellement au fil des épisodes pour notre plus grand plaisir. La série joue avec la fidélité de ses téléspectateurs et gagne en retour notre attachement. Vous l’avez compris, How I Met Your
Mother est une sitcom incontournable à l’heure actuelle.
Et pourtant, vous n’êtes pas myopes, la série n’est positionnée que 18eme dans mon classement. Je ne fais pourtant pas partie de ces dramavores pour qui la sitcom ne peut égaler une série
traditionnelle de part sa durée. D’ailleurs, s’il y avait eu un classement l’année dernière, How I Met se serait classée dans le top 5 sans aucune difficulté. Mais en dépit d’une écriture
toujours aussi fine, la série m’a assez déçu cette saison. Elle apparait comme moins maitrisée, moins délirante, moins drôle et surtout beaucoup trop irrégulière. On a finalement cette sensation,
lors de nombreux épisodes, que le sketch hilarant va arriver, que la réplique désopilante va surgir, jusqu’à la fin de l’épisode on y croit puis… rien. C’est donc cette expectation énorme de
notre part qui crée cette amère déception. Objectivement, How I Met reste une bonne sitcom mais ayant placé le niveau très haut, on attend réellement quelque chose de plus.
Cette sensation est d’autant plus présente lors des épisodes ‘événements’ que la série a multiplié cette saison avec l’apparition de guest stars, dont la fameuse Britney Spears. Ces épisodes sont
évidemment très attendus au tournant, on attend donc que les scénaristes mettent les bouchées doubles ! Mais au lieu de satisfaire notre soif de rire, la série reste au strict minimum
syndical en faisant plus de l’exposition de stars que de véritables sketchs. Ainsi, l’épisode avec Britney et la somptueuse Sarah Chalke est fade
tandis que celui avec James Van Ber Beek est tout simplement pas drôle. Les scénaristes se contentent parfois d’une bonne idée, comme l’épisode avec un clip à se plier de rire de Robin
lorsqu’elle était chanteuse au Canada, pour faire du remplissage avec le reste de l’épisode. Mais ça ne suffit pas mes chers amis ! Donc c’est bien beau de créer le buzz, mais il faut aussi
que la qualité suive ! C’est d’ailleurs l’une des raisons, à mon humble avis, pour lesquelles How I Met ne parvient pas à conserver ses audiences record ponctuelles.
La faute est également à allouer aux gimmick de la série, très fortement présents, mais qui du coup peuvent perdre des téléspectateurs en route. Ainsi, un épisode de la saison 1 peut se terminer
dans la saison 3 ! Et puis évidemment, le cultissime slapbet (comprenez, pari de la claque) où Marshall a gagné le droit de mettre une immense claque à Barney, et cela peut survenir
n’importe quand la saison ! Le pari a même affolé le net puisque la production avait mis en place un site internet (slapbet.com) sur lequel on voyait défiler un compteur avant la prochaine
claque affligée à ce pauvre Barney ! Un beau marketing viral que maitrise à la perfection la série, en faisant régulièrement appel au net pour buzzer la série comme avec le site délirant
(tedmosbyisajerk.com) mis en place par une ex enragée contre Barney… qui s’était fait passer pour Ted ! La production a même enregistré une
chanson pour le site, à l’image du clip de Robin Sparkles, et joue ainsi avec le téléspectateur en faisant vivre la série en dehors du petit écran. De belles initiatives …
A vrai dire, pour juger de la qualité d’une saison d’How I Met, c’est très simple. Il existe un outil de mesure infaillible ! Il suffit de faire un prorata des épisodes comiques et des
épisodes mélodramatiques. Plus ces derniers sont présents, plus la saison sera médiocre. Ainsi, la saison 2, qui en contenait un nombre réduit, a été une réussite totale. La saison 3 qui en
dénombre beaucoup plus est très décevante. Quand How I Met va-t-elle enfin comprendre qu’elle est une comédie et non un drama ? Pas que le mélange des genres me gène, mais How I Met ne sait
pas faire du drama qui tourne immédiatement à la bluette insipide et cucu. La série doit absolument se reconcentrer sur ce qu’elle maitrise à la perfection : la comédie. Go Barney,
go !
Oui, Barney est clairement la caution comique du show. Pas un simple atout charme mais la véritable âme de la série, le roi du show et incontestablement le personnage le plus populaire d’How I
Met Your Mother mais également de la plupart des sitcoms actuelles. Interprété d’une main de maitre par un Neil Patrick Harris au charisme incroyable, Barney est pour moi l’un des personnages les
plus drôles à l’heure actuelle dans le paysage des séries américaines. Adepte des répliques assassines, des théories fantasques, de concepts véritablement ‘Barneyien’, sa seule présence dans un
épisode nous garantit des scènes hilarantes. Et on n’est jamais déçu. Les deux photos ci-dessous illustrent deux épisodes irrésistibles de la saison. L’un ou Barney nous dévoile sa théorie de la
fille tarée et l’autre où il recherche une mystérieuse fille qui le harcèle en faisant la liste de toutes les filles à qui il a fait des crasses ! Je passe sur le ‘bro’ code’, sur la lettre
qu’il laisse à ses conquêtes le matin en se pesant passer pour un fantôme et sur toutes ses répliques Legen … Wait for it … Dary !
Du côté des autres personnages, ils tournent en rond. On dirait que les scénaristes maximisent le potentiel comique sur le seul personnage de Barney. Alors, certes, ils ont quelques intrigues
excellentes ponctuelles comme quand Ted enquête sur la dispute entre Lily et Marshall en pastichant les Experts : Miami, avec l’intrigue délirante du plancher penché de l’appartement de
Lilly ou avec Robin Sparkles. Hormis ces points, je trouve le personnage de Robin totalement insipide et le couple Lily / Marshall un peu mielleux sur les bords. Seul Ted parvient à conserver
d’assez bonnes intrigues tout au long de la saison. C’est toutefois un peu dommage qu’il n’y est pas une contrebalance suffisante entre les personnages, à l’image de Friends.
Meilleur épisode : 3.14 – ‘The Bracket’ & 3.09 - ‘Slapsgiving’
Pire épisode : 3.11 – ‘The Platinum Rule’
Les points forts : Des épisodes, notamment ceux avec Barney, absolument
délirants et incroyablement écrits avec un Neil Patrick Harris au top de sa forme. Cela confirme le statut de How I Met comme l’une des sitcoms les plus drôles du moment. Tout en conservant un
format traditionnel, la série n’hésite pas à bouleverser la fond en proposant des narrations différentes, et audacieuses, à quasi-chaque épisode
Les points faibles : La production parvient à créer de gros buzz autour de certains épisodes mais
la qualité n’est souvent pas au rendez vous. Ainsi, les épisodes à guest star sont très décevants. De plus, à côté de Barney, d’autres personnages font pale figure, notamment celui de Cobie Smulders, plus transparente que jamais. Enfin, la série a multiplié les épisodes mélos qui tournent rapidement au vinaigre,
dommage.
Conclusion : Un vent de déception a soufflé cette année sur How I Met. Voulant en faire une sitcom
phare de CBS pour lui assurer son avenir, la production a mis en place un marketing viral impressionnant qui n’a pas été suivit en qualité. On préférait largement une saison 2 plus discrète mais
au combien plus drôle ! Si certains épisodes sont toujours aussi excellents, d’autres ont la bonne idée mais sans jamais parvenir à l’exploiter. Allez, on se
ressaisit !
COLE.
AVEC LA PARTICIPATION DE :
Cole (Sérieslive)
Tao (Critikseries.com)
www.critikseries.com/
Actu des médias par 2 passionnés, amateurs. Et tweets perso.
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