Place 13/40 : Chuck – Saison 2. Classement 2007/2008 : 13ème (=).
Diffusion sur NBC le lundi soir à 20h (moyenne saison 2 : 6,59 millions de téléspectateurs, - 15% par rapport à la saison 1) et sur TF1 en France. Renouvelé pour une saison 3.
Créé par Josh Schwartz et Chris Fedak. Avec Zachary Levi, Yvonne Strahovski, Adam Baldwin, Sarah Lancaster, Joshua Gomez, Ryan McPartlin, Mark Christopher Lawrence, Julia Ling et Vik Sahay.
!! Indice Spoiler : 3/5 (révélation du cliffangher de la saison)
Bilan: Chuck n’occupe pas la 13ème position par hasard. Pour comprendre cela, il faut que je vous raconte les coulisses de ce grand classement d’été. J’avais ainsi rendez-vous un lundi matin au
sein de la tour TV News à Issy-les-Moulineaux avec François et Thomas, que l’on surnomme amicalement Patrick et Etienne dans les locaux du blog, vous allez comprendre pourquoi :
Cole : ‘Alors, j’ai entendu que vous aviez reçu les chiffres précis du classement de la saison entière, qu’est ce que ça donne ?’.
François : ‘Bah alors c’est nul. Tu t’attendais à quoi en reviewant Kyle XY ? A passer devant le blog d’Apathie ? Même ton pote Tao il a fait mieux avec sa série de belge Melting Pot machin.
Alors cette année, tu me vires les New York Unité de mon ****, les Experts, les Boston Legal. Les vieux, tu les laisses chez Morandini !’.
Cole (tétanisé) : ‘Bien, alors je fais quoi ?’
François : ‘Ben c’est pas compliqué, nous on vise le geek, donc tu me fais du geek !’
Thomas : ‘Non, voyons François, nous ne visons pas le geek mais les jeunes dynamiques de 15 à 34 ans passionés par la télévision, la culture…’
François : ‘Et Loana, l’article le plus lu du mois dernier, c’est de la culture ? Mon cul oué ! Alors cette année, tu me fais du Big Bang Theory, du Supernatural, du 90210… Et Chuck que tu as
mis 23ème, tu lui mets au moins 10 places de plus, sinon c’est chez Allociné que t’iras pondre tes articles interminables’ .
Je remercie d’ailleurs mon cher Boodream, qui étant passé par cette terrible épreuve et souhaitant m’épargner les années de thérapie et les caisses de Prozac, a accepté de prendre en charge Big
Bang Theory. On se soutient entre chroniqueurs. Pour revenir plus sérieusement à Chuck, la saison pourrait se résumer à un paradoxe rythme et routine. La série est finalement comparable à une
lessive 3 en 1. Ce qui nous intéresse, c’est qu’elle lave, après qu’elle contienne des cristaux de sel minéraux hypoallergéniques, franchement, on s’en fout. C’est tout le problème de Chuck. Non
pas qu’elle possède des cristaux de sel (bien que) mais que ses épisodes se partagent en deux parties distinctes, l’une survoltée et exaltante et l’autre ringarde et répétitive, voire carrément
consternante pour certains épisodes.
Vous aurez compris que je parle bien sur des intrigues d’espionnages et des intrigues du buy more qui poussent constamment les épisodes vers le bas. En plus d’être totalement dispensables voire
inutiles, ces intrigues de superette ne sont pas drôles, répétitives et plombe la dynamique des intrigues d’espionnage. Et ce, jusqu’au casting, avec les deux nazes invertébrés qui jouent les
employés du magasin et qui représentent tout ce qu’il ne faut pas faire : des personnages creux au possible, cliché comme c’est pas permis, sans la moindre évolution et qui feraient presque mériter
un oscar à Steve Carell pour 40 ans, toujours puceau. Et puis ils sont d’une lourdeur … A coté, Jack Black c’est Carla Bruni. C’est d’autant plus enrageant que si on imagine des épisodes d’une
trentaine de minutes sans ces histoires, dans un format câblé par exemple, on aurait pu avoir de véritables pépites. Les restrictions budgétaires à venir auront peut être cette conséquence
heureuse. Mais pour leur défense, le spectacle que les deux zygotos du Buy More nous réservent dans le final pour le mariage d’Elie m’a fait exploser de rire. Sur une saison, c’est bien maigre.
Et de l’autre coté, les épisodes centrés sur la fabuleuse dream team Chuck / Sarah / Casey sont une belle réussite. C’est là le vrai charme de Chuck. Les premiers épisodes de la saison que Schwartz
a eu le temps de travailler pendant les 8 mois d’absence de la série sont tout bonnement géniaux, des guest formidables, des intrigues réjouissantes et un rythme à 100 à l’heure. Chuck n’a pas
inventé la poudre, bien sur, et revisite souvent des classiques mais le fait si bien qu’on ne peut pas lui reprocher. Un des meilleurs épisodes de la saison met ainsi en scène Chuck et Sarah en
faux couple infiltré dans une banlieue huppée qui doivent démasquer un espion qui s’y cache. L’idée n’est pas sans rappeler celle du génial épisode d’X Files ‘Arcadia’ mais l’épisode est si
explosif et le voisinage, hypocrite et inquiétant à la fois, est si hilarant avec la présence du sympathique bougon Andy Richter que Chuck n’a pas à rougir.
Qui plus est, le dosage entre mythologie et intrigues unitaires est tout à fait réussit. Les épisodes sont tantôt prétextes à un cocktail drôle et décapant d’action et d’humour et tantôt font
avancer l’intrigue des personnages principaux. La fin de saison prend ainsi une tournure inattendue avec Chuck découvrant le concepteur du programme qu’il contient dans sa tête et donc le seul à
pouvoir l’en délivrer et qui n’est d’autre que … son père. L’hasard fait bien les choses. Malgré l’irréalisme total du twist, on le pardonne à la série qui surfe totalement sur son coté over the
line, limite parodique, aidée par le charisme de Scott Bakula et Chevy Chase dont les jeux respectifs font passer leur ringardise pour de la nonchalance.
Finalement, seul un épisode à la ‘Phase One’ d’Alias aurait véritablement pu relancer la série en fin de saison. Et à ma totale surprise, ce fut le cas. Elle vient totalement chambouler le schéma
de la série en faisant valdinguer l’ensemble des postulats et en reconstruisant le pitch plusieurs fois par épisode. Quelle libération. D’un rythme incroyable et d’un délire kitchissime, ces
derniers épisodes font montés intenablement l’action et la tension en nous abreuvant de révélations à chaque instant. Fulcrom semble anéantit, puis finalement non, puis finalement si, puis on sait
plus. Sarah trahit la CIA pour Chuck, puis finalement non, puis finalement si, puis on sait plus. Et puis Awesome découvre que Chuck est un espion tandis que Casey part en mission spéciale et
quitte Burbank, puis finalement non, puis finalement si, et puis… Ben on sait plus.
Bref, la saison pouvait se finir de 1001 manières différentes, je m’attendais à tout, j’étais comme un fou comme mon écran. Allions-nous en fait découvrir que Awesome et Ellie étaient de Fulcrom
depuis le début ? Big Mike allait-il, par erreur, devenir le nouvel Intersect ? Et bien, non rien de tout ça. Alors que les scénaristes avaient préparé le terrain pour un cliffangher de fou
furieux, ils auraient pu tout oser, même le coup du martien albinos serait passé et bien non ! Chuck se contente de redevenir l’Intersect pour re sauver le monde. Alors certes, il semble avoir 2 ou
3 pouvoirs en plus comme faire du kung-fu et probablement faire un Rubik's cube en 30 secondes, gagner des concours de pizza et pourvoir se faire des auto fellations. Mais on s’en fout ! Rahh, ce
cliffangher m’a enragé. Résultat des courses, le trio va se reformer et on sera reparti dans la routine de la saison 2 alors que la série avait tellement ouvert le champ des possibles. C’est
tellement décevant.
On va donc être reparti avec l’eternel combat comme FULCROM. C’est marrant car ce sont censés être des terroristes internationaux, et pourtant ils viennent tous s’embourber à Burbank en Californie.
Pas fût fût les mecs ! Ce doit surement être une filiale de la compagnie de Prison Break. Et on va être encore repartir pour la relation entre Chuck et Sarah. Autant, c’était sympathique en saison
1, autant en saison 2, c’est tout simplement insupportable. Vous allez me dire, oui dans X Files, Scully a mis 7 saisons avant de voir le loup. Et je ne parle même pas de Sarah / Grissom dans Les
Experts. Mais sauf que dans ces exemples précis, l’idylle n’était évoquée que quelques épisodes par saison, souvent au travers d’un regard, d’un geste, d’une attention mais pas plus. Ainsi, quand
Mulder prenait tout simplement la main à Scully, les fans à travers leur monde retenaient leur souffle. Chuck fait absolument tout le contraire. Et vas-y que je t’aime moi non plus, vas y que je
fais ma jalouse, vas y que ça prend 20 minutes par épisode. Certaines scènes font d’ailleurs de belles avancées et puis papatra, la situation revient irrémédiablement à la case départ en fin
d’épisode. On se croirait dans Gossip Girl. Tiens donc, mais Josh Schwartz n’est pas celui qui… Ah bon d’accord ! J’ai compris ! Ah et au fait, s’il l’un d’entre vous à cru à ma surréaliste réunion
du début, qu’il se dénonce !
Meilleur épisode : 2.21 / Pire épisode : 2.05 – Chuck Versus Tom Sayer.
Prix special: Award ‘Qui aurait cru que ce serait finalement un bon acteur ? Comme quoi tout espoir est permis, sauf pour Dominic Purcell !’ pour Adam Baldwin (John Casey).
Les points forts : Tout d’abord le trio étincellent Zachary Levi / Yvonne Strahovski / Adam Baldwin qui confèrent tout le charme et l’humour à la série. Qui plus est, les intrigues reposant sur
leurs épaules sont survitaminées et ultra réjouissantes et nous font passés un très bon moment en compagnie de la série. La dernière partie de la saison se surpasse incroyablement et nous offre un
cocktail décapant de suspens et de rebondissements.
Les points faibles : Les intrigues du Buy More totalement inutiles, sans le moindre intérêt et bien plus souvent affligeantes et geek à mort qu’un brin humoristique. Un casting adjacent
particulièrement médiocre qui brise parfois la rythmique engendré par le trio d’espionnage infernal. Sans compter un manque de renouvellement des intrigues.
Conclusion : Chuck reproduit finalement l’histoire du Dr Jekyll et Mister Hyde. Si ce n’est que dans Chuck, c’est le Dr Jekyll qui gagne. Malgré certains épisodes en dent de scie où les batifolages
du Buy More plombent le rythme, la plupart des autres sont nettement plus réussis, oscillant toujours entre action pétulante et humour décapant, bien qu’un peu trop geek par moment. Il faudra
malgré tout attendre la fin de saison pour que Chuck ose enfin déconstruire son schéma routinier pour nous offrir des épisodes explosifs et très surprenants. Dommage que le cliffangher soit aussi
décevant, nous faisant craindre une saison 3 répétant les mêmes erreurs que les précédentes.
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B
Boodream
07/08/2009 19:32
Il ne descend pas la série, elle est quannd même classée 13éme!!Bon, je ne suis pas objectif parce que j'adore Chuck, vraiment, et que ses défauts horripilants font partiie de ses principales qualités tant la série sait créer un lien avec le téléspectateur. Je pense que tout dépend de si l' on décide de rentrer dans le truc et d'être client ou pas, mais absolument tout, des missions aux loosers agaçants du buy more; en passant par le shiper, le cabotinage de l'excellent Adam Baldwin, les geekeries réguliéres genre Jeffster etc, est construit de sorte que Chuck passe de la banale série B sympatoche sans plus que ça aurait pu être à une série qui s'invite chez le téléspectateur et gagne son affection, malgré (et grâce aussi) tous ses défauts.Le dernier épisode de cette saison par exemple est tout bonnemennt fabuleux, époustouflant du début à la fin, de maitrise, de rythme, de drôlerie, de scénes pop corn, de romantisme qui fait ressortir notre coté midinette avec, tous les éléments de la série parfaitement agencés, au premier rang desquels une bande son géniale.C'est bien simple: Chuck est une série à laquelle on pardonne les mauvais épisodes et les nombreuses imperfections, et dont les bons épisodes sont tout simplement magistraux dans leur genre. Comme quoi on est pas obligés d'être profond, dérangeant ou fondamentalement intelligent pour néanmoins produire une série de grande qualité, qui mértie entiérement son bon classement. Si toutes les séries grand public et divertissantes de network était du niveau de Chuck, ca serait une bonne nouvelle pour la télé américaine.
Je ne suis pas d'accord avec toi et je comprends pas pourquoi tu descends autant cette série. Elle est excellente, et on a l'impression que tu cherches une série d'espionnage à la James Bond. Chuck n'est qu'une parodie. De plus c'est une série qui mélange Action, Comédie et Drama. Et franchement, comparer Chuck à Gossip Girl... comparer un nerd à des petites pétasses pourries gâtées...
cette serie est vraiment excellente et archi drole pour moi la meilleure serie du moment ya tout dedans, sauf que ça manque comment dire de cul ! Car comme dit dans l'article la relation sarah chuck commence à devenir lourdingue à repartir à 0 à chaque fois, mais qu'ils couchent ensemble bon sang, qu'ils sortent ensemble, surtout que ça pourrait etre bien pour l'histoire, là ca devient soulant
Oh oui! un grand plaisir à suivre cette série! Comme Monk, elle aurait mérité une meilleur exposition en France. Dans la catégorie Pur Divertissement, elle fait partie des rares qui n'ont pas plongé dans votre classement, alors content de sa place:)
Malgré un canevas assez rigide, Chuck a réellement su insuffler de l'originalité dans les différentes missions et l'humour apporte une dimension totalement improbable. La série joue avec le téléspectateur, le rend complice avec de très nombreux private jokes uniquement compréhensibles par les fans de la série. Si Chuck n'est pas une complète réussite, c'est une série qui m'éclate car elle joue à fond la carte du divertissement et de l'humour.Concernant le Buy more, c'est parfois lourd c'est clair. Mais je trouve le duo Jeffster hillarant, tellement ils sont à la masse ces deux là. Et leurs prestations musicales sont tellement immondes que ça en devient très drôle.
Chuck est l'une de mes séries préférées, si ce n'est celle que j'aime le plus. Et pourtant, le postulat de départ ne m'inspirait vraiment pas ! Mais en période de vache maigre (aussi connue sous le nom de grève des scénaristes), j'ai pris mon courage à deux yeux et j'ai finalement regardé la saison 1 d'une seule traite !<br />
La saison 2 est, à mon goût, encore meilleure que la première. J'aurais bien aimé qu'elle fasse partie du top 10 de ce classement que je prends chaque jour beaucoup de plaisir à découvrir, mais la 13e place est un résultat plus qu'honorable, et j'en suis content ! Cette bonne place est amplement méritée !
Bizzare comme classement car cette série ne m'inspire pas plus que cela malgré que moi aussi j'ai essayé pendant au moins 3 épisodes mais je n'avais nullement pas eu envie de voir impatiemment la suite.
Pour moi aussi ... trop bien classée !Episode après épisode, on joue sur les mêmes principes.J'ai regardé pour essayer, mais trop classique et répétitif pour moi.Mais la blonde est mignonne ... ;-)