21 Juillet 2010
Séries… Ton classement impitoyable ! saison 2009/2010.
Place 29 – HOW I MET YOUR MOTHER. Saison 5.
Classement saison 4 : 21ème en 2009.
Classement saison 3 : 25ème en 2008.
Diffusion aux Etats-Unis le lundi soir à 20h00 sur CBS (moyenne saison 4 : 5,75 millions de téléspectateurs, - 16 % par rapport à la saison 3).
Diffusion en France sur Comédie et Canal +.
Créé par Carter Bays et Craig Thomas.
Avec Josh Radnor (Ted Mosby), Jason Segel (Marshall Eriksen), Cobie Smulders (Robin Scherbatsky), Neil Patrick Harris (Barney Stinson) et Alyson Hannigan (Lily Aldrin).
Indice Spoiler : 0/5
J’aimerais commencer cette chronique par mettre les choses au clair. S’il y a bien un genre de séries qui m’énerve par-dessus tout, ce sont les séries qui prennent les téléspectateurs pour des cons. C’est le cas d’How I Met Your Mother. Tout du moins, sur la forme. How I Met Your Mother est en quelque sorte devenue prisonnière de son pitch. A son arrivée, la série prenait alors le parti de nous raconter, de façon cocasse bien entendu, comment Ted, le protagoniste principal entouré de sa bande d’amis, allait rencontrer la future mère de ses enfants. Très bien.
On peut légitimement penser que lors de la création de la sitcom, Carter Bays et Craig Thomas ne se doutaient pas une seule seconde que leur série allait durer, au moins, 6 ans. Soit. Mais cela n’explique d’aucune façon pourquoi les scénaristes n’en finissent pas avec cet espèce de faux suspens devenu insupportable et ridicule au fil des années et ne nous présente pas, une bonne fois pour toute, cette fameuse mère. Franchement, qui regarde encore aujourd’hui la série dans l’expectation insoutenable de voir enfin débarquer ? Personne !
Alors pas que cela m’intéresse particulièrement non plus, ni n’apporterait vraiment grand-chose, mais cela permettrait au moins d’insuffler un coup de jeunesse à la série qui en éprouve désespérément le besoin. Mais là où les scénaristes nous prennent vraiment des cons, c’est avec les multiples annonces de guest star féminines auxquelles nous avons droit chaque année, et qui nous sont sempiternellement présentées comme l’arrivée tant attendue du Messie. On a eu droit à Rachel Bilson, à Sarah Chalke, à Judy Greer et j’en passe les meilleures. Sauf qu’au final, l’effet recherché retombe comme un soufflé puisqu’au bout de 6 ans, non seulement on y croit plus, mais on finit par s’en moquer royalement. Le pire étant quand les scénaristes décident de nous faire de piteux teasers en disant, et je vous jure que c’est vrai, « tiens, ça ce sont les chaussures à la mère » ou alors « attention, scoop, voilà la colocataire à la mère ». Ça en devient littéralement pathétique, comme si les adeptes de la théorie du complot X-Filienne s’étaient aujourd’hui reportés sur How I Met Your Mother pour percer le secret de la mère.
De toute façon, on se doute très bien que la fameuse mère n’arrivera pas avant le final de la série. Mais d’ici là, rassurez-vous. On rencontrera fort probablement le boucher à la mère, son curé d’enfance avec qui elle garde des souvenirs traumatisants ainsi son ex belle-mère hippie et débridée, qui couchera probablement avec Barney. Facilité. Voilà un mot qui définit à la perfection la série. Bien sûr, c’est toujours drôle, la plupart des épisodes sont bons et originaux et la série parvient à conserver son inspiration mais, au bout de cinq saisons, ce n’est plus suffisant. C’est d’ailleurs pour cela que la comparaison constante avec Friends me gêne. Friends avait ses points négatifs mais à défaut, elle se lançait. Elle avait le mérite de faire évoluer ses personnages, et ce, de manière inéluctable. Tantôt c’était réussi (le couple Chandler / Monica), tantôt la série partait en roue libre et l’idée s’avérait être mauvaise (le couple Rachel / Joey) mais au moins, elle y allait. Et ces bouleversements d’intrigues n’étaient pas seulement de simples arcs mais s’inscrivaient dans la durée.
Or, dès qu’How I Met fait un pas avant, c’est systématiquement pour en faire 3 en arrière quelques épisodes après. Revenons donc en cette fin de saison 5. Qu’est-ce qui a clairement changé depuis le pilote ? Barney est toujours Barney (bon, oui, tant mieux). Ted est toujours à la recherche du grand amour, malgré un début d’intrigue ambitieuse avec Stella. Marshall et Lilly font du surplace et le pire étant Robin, dont on nous fait croire au moins une fois par saison qu’elle va quitter New York. C’est encore plus insupportable que le suspens de la mère.
Le fait que les personnages n’évoluent pas n’est finalement pas le plus gênant en soit. Le plus triste est que, à travers le prisme de ses personnages, la série elle-même fait du surplace. On a ainsi continuellement le même genre d’intrigues, la même réalisation, les sempiternels gimmick et j’en passe. On commence presque par deviner les répliques des personnages. Il n’est donc pas étonnant que l’audience se tasse. Résultat des courses : un cercle vicieux se met en place. L’audience baisse, les créateurs annoncent l’arrivée (fausse) de la mère, les téléspectateurs reviennent, constatent une fois de plus qu’on leur a menti, et repartent. Si seulement les scénaristes réalisaient qu’ils avaient tout faux et qu'en donnant un coup de fouet à la série et en en finissant avec ce suspens de malheur, non seulement ils ne tueraient pas leur série, mais au contraire lui donneraient un gros coup de fraicheur : on aurait tout gagné.
Ce n’est donc pas le cas. Mais fort heureusement, on peut toujours compter sur ce qui continue, malgré tout, à faire la force de la série : à savoir l’originalité de ses ressorts comiques. How I Met parvient encore à créer des situations rocambolesques, foncièrement drôles, et surtout accentuées par l’image de la série, à savoir celle de regarder une série « entre potes ». Parmi les moments les plus réussies de la saison, on a l’hilarant cours de Ted sur les expressions faciales de Robin, l’obsession de Lily et Marshall pour trouver un couple d’ami, le génial But… hum de Robin, le Slapsgiving 2, l’improbable Girls vs Suits et j’en passe les meilleures…
Il est donc d’autant plus regrettable, avec toutes ces idées intrinsèquement bonnes, que le reste du scénario ne suive pas. Les scénaristes devraient, qui plus est, se dépêcher. En effet, je ne présage pas plus de 2 nouvelles saisons à How I Met. Avec la fin du contrat de Neil Patrick Harris en fin de la saison 7, nul doute que ce dernier, de plus en plus charmé par les planches et le cinéma, devrait prendre la poudre d’escampette !
Meilleur épisode de la saison : 5.12 - Girls vs Suits.
Pire épisode de la saison : 5.02 - Double Date.
Conclusion : How I Met Your Mother prouve une fois de plus que si une série ne gomme pas rapidement ce qui s’apparente en surface à des petits défauts, ces derniers peuvent très vite prendre de l’ampleur et anéantir la série. How I Met est toujours une série foncièrement drôle et attachante. Mais on est las. Las que les personnages fassent du place, las des éternelles ficelles utilisées par la série, las de voir toujours la même chose… On sera bien sûr au rendez-vous la saison prochaine. Mais tout de même, avec un tel potentiel et un tel casting, quel gâchis.
COLE.
Twitter : http://twitter.com/Cole4616
(Crédit photos © CBS /DR. )
Prochaine chronique jeudi midi avec une saison 1. Précédentes chroniques : http://www.leblogtvnews.com/categorie-11513584.html .
Participations également cette saison de :
Tao (Critik en Séries)
Lulla (Des News en Séries)
Alain Carrazé (8 Art City)
Pierre Langlais (Tête de séries)
Pierre Serisier (Le Monde des Séries)
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