25 Août 2010
Séries… Ton classement impitoyable ! Place 11 - BROTHERS & SISTERS – Saison 4.
Classement 2008 / 2009 : 12ème.
Classement 2007 / 2008 : 21ème.
Diffusion aux USA sur ABC le dimanche soir à 22h (moyenne saison 4 : 9,06 millions de téléspectateurs, -9% par rapport à la saison 3). Diffusion en France sur TF1.
Créé par Greg Berlanti.
Avec Calista Flockhart (Kitty) , Rachel Griffith (Sarah), Luke McFarlane (Scotty), Ron Rifkin (Saul), Sally Field (Nora), Emily VanCamp (Rebecca), Patricia Wettig (Holly), Luke Krimes (Ryan), Dane Annable (Justin), Rob Lowe (Robert McCallister)…
Indice Spoiler : 1/5
Absente sur les écrans français, Brothers and sisters n’en demeure pas moins l’un des drames familiaux les plus sympathiques de ces dernières années. La saison 4 des aventures des Walker suit les traces de la précédente et la fratrie continue de se bonifier avec le temps. C’est assez rare dans le monde de la télévision où souvent plus le temps passe et plus certaines séries n’ont plus rien à dire. C’est tout le contraire de Brothers and sisters qui s’appuie sur des personnages attachants et des scénarios certes classiques mais solides, portés par un excellent casting, faut il encore le rappeler.
La saison est clairement divisée en deux parties. La première tourne essentiellement autour du cancer de Kitty (Calista Flockhart). Un sujet souvent abordé ses dernières années dans les séries de ABC. Le network aurait il un accord avec des associations de malades ? Après Desperate housewives et Grey’s anatomy, comment B&S allait elle arriver à renouveler ce type d’histoire ? En le traitant à sa façon, bien évidemment. La série joue la carte de l’authenticité. Ce n’est ni trop larmoyant, ni trop porté sur l’humour. On montre une Kitty forte faisant face à la maladie. Calista Flockhart était parfaite et très émouvante. On entre dans l’intimité d’une famille et d’un couple faisant face à un tel drame. C’est remarquablement écrit et étonnamment sobre, la série aimant d’habitude la surenchère dramatique. La série n’aura jamais été bonne et c’est sans aucun doute la meilleure intrigue proposée par la série depuis quatre ans.
Tel un clin d’œil ironique à sa malédiction française, la série se met aussi à l’heure du sud de la France avec l’arrivée du frenchy Gilles Marini dans la vie de Sarah (Rachel Griffiths). Si Luc est un personnage sympathique, à part son accent, il est un peu transparent et accumule à lui seul tous les clichés sur les étrangers. Séducteur, problème d’immigration et j’en passe. C’est néanmoins très agréable d’entendre les personnages s’essayer à quelques mots de français. Merci à Rob Lowe, Ron Rifkin d’avoir essayé. Voir la série rebaptisé le temps d’un épisode « Frères et sœurs » était également une démarche sympathique. Certes, la France y est toujours dépeinte par quelques clichés sommaires, mais ça fait partie du jeu. Comme vous le savez, les français sont tous des artistes, ils aiment le vin et écoutent Carla Bruni à longueur de journée.
La deuxième partie, la série sait déjà moins où se diriger et est moins réussie. Les intrigues se cherchent pendant plusieurs épisodes avant de se centrer plus ou moins autour d’un nouveau secret de famille. On déterre un énième squelette du placard de William Walker grâce à un méchant très peu charismatique. Et l’ensemble est très mal géré. Le tout débouche sur une révélation soap digne des téléfilms d’après midis, lors de l’épisode événement sur la jeunesse des enfants Walker dans les années 80. Un épisode néanmoins plaisant et réussi mais beaucoup trop mélodramatique.
La série aime toujours traiter de politique sans bourrage de crâne, ni sans trop s’impliquer. Elle parle avant tout des tactiques politiciennes et des coups bas adressés aux hommes et femmes politiques. La série tient également à son étiquette gay friendly, en évitant les clichés.
Si Calista Flockart est injustement absente des nominations des Emmys, Sally Field gagnante du prix en 2006 est logiquement boudée. Nora est certes très présente mais elle sert davantage à unir l’ensemble des personnages. Elle a assez peu d’histoires à elle seule cette année. Ses duos avec Ron Rifkin et Patricia Wettig sont par contre excellents. Les trois acteurs les plus âgés de la série prennent un plaisir non dissimulé à travailler ensemble et c’est toujours amusant de voir Nora et Holly se chamailler et la tendre complicité unissant Nora et Saul.
Balthazar Getty éjecté du casting pour cause d’adultère en compagnie de Sienna Miller (mais qui lui en voudra ?), Tommy devient l’électron libre de la famille. Il va, il vient et on le ramène uniquement quand on en a besoin. Paradoxalement, c’est ainsi que Tommy trouve enfin sa place dans la série après avoir été ennuyeux les trois premières années. Et si Balthazar Getty ne sera jamais le plus sympathique des Walker, il devient enfin supportable à mes yeux. Ryan, le fils illégitime, fait le chemin inverse. Alors que Luke Grimes est désormais crédité comme acteur récurrent, Ryan est sous exploité et ne deviendra jamais un personnage passionnant. Il se transforme rapidement un fantôme au point de ne plus apparaître après une dizaine d’épisodes. Le rejeton illégitime était une mauvaise idée dès le départ et le peu d’intérêt accordé à Ryan signe comme un désaveu de la production à l’égard cette histoire qui n’aurait jamais du exister. Luke Grimes ne devrait d’ailleurs pas revenir l’année prochaine. Et il ne sera d’ailleurs pas le seul. Pas une semaine ne passe sans l’annonce d’une désertion au sein du casting.
Mais la sortie la plus attendue de la série était bien celle de Rob Lowe. Apparu comme le sauveur de Brothers and sisters au début de la première saison. L’acteur à la tête grosse comme une pastèque décide de claquer la porte et fait savoir à coups de tweets combien il est content de s’en aller. Motif de la rupture ? La série ne lui accorde pas assez de temps d’antenne. En même temps, quand on fait partie d’un ensemble show et que l’on joue un personnage secondaire, il faut peut être s’attendre à ne pas être présent à chaque plan. Qu’importe, le désormais célèbre sénateur McCallister partira par la grande porte et Rob Lowe rejoint le sourire aux lèvres la sitcom Parks and recreation, toujours chez ABC. Son couple avec Calista Flockhart restera comme l’un des plus glamour de ses dernières années. Ensemble, ils auront tout vécu. Une romance digne d’un conte de fée, un beau mariage, une course à la présidence américaine (rien que ça), des problèmes de santé. Et cela jusqu’à ce que la mort les sépare.
Meilleur épisode : 4.03 Almost normal
Pire épisode : 4.12 The science fair
Conclusion : Quoi qu’il en soit, Brothers and sisters aura vécu l’une de ses plus belles années. D’avance, je pense que la série ne pourra jamais faire mieux. Quoi qu’il arrive par la suite, on aura beaucoup ri en compagnie des Walker, pleuré aussi pour les plus émotifs d’entre nous. Et le clan familial n’aura jamais été aussi soudé. Celui ci en aura bien besoin à l’aube d’une saison 5 qui promet d’être très différente des précédentes dût aux restrictions budgétaires et au départ de plusieurs acteurs. Cette future saison 5 pourrait également être la dernière, même si son showrunner l’envisage plutôt comme un nouveau départ. Mais bon, tant qu’il y a de l’alcool, les Walker trouveront toujours le moyen de se réunir autour de la table.
TAO
(Crédit photos © ABC / DR. )
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