23 Juillet 2010
Séries… Ton classement impitoyable ! saison 2009/2010.
Place 28 – VAMPIRE DIARIES. Saison 1.
Diffusion aux Etats-Unis sur la CW le jeudi soir à 20h00 aux Etats-Unis (Moyenne de la saison 1 : 3,66 millions de téléspectateurs).
Annoncé sur TF1 et Canal +. En septembre en France.
Renouvelé pour une saison 2.
Créé par Kevin Williamson (Dawson).
Avec Nina Dobrev (Elena), Ian Somerhalder (Damon), Paul Wesley (Stefan), Steven R. McQueen (Jeremy), Sara Canning (Jenna), Katerina Graham (Bonnie) et Candice Accola (Caroline).
Indice Spoiler : 0/5
« Re-Suce moi encore ». Si je devais donner un titre à cette chronique, ce serait celui-là. D’abord parce que je suis certain qu’il retient votre attention, pervers que vous êtes tous, Cole le premier ; ensuite parce qu’il résume bien le fond de ma pensée sur The Vampire Diaries. Vous voyez, cette série, c’est un peu comme une fellation. La première fois, ça fait bizarre. On n’est pas sûr d’aimer. Ca nous dégoute même un peu. La deuxième fois, c’est déjà plus agréable. On commence doucement à y prendre goût. Puis il y a toutes les fois suivantes et on devient vite insatiable ! On n’est jamais à l’abri de tomber sur une mauvaise surprise : un poil mal placé, une morsure inattendue… Mais au bout du compte, on ne peut plus s’en passer. J’ai commencé The Vampire Diaries dégoûté, j’en ressors… à-crocs !
Alors que l’on croyait les vampires suffisamment présents partout –entre le phénomène Twilight incompréhensible et True Blood qui repousse sans cesse les limites- la CW dégaine The Vampire Diaries, signé Kevin Williamson. Piqûre de rappel pour ceux qui auraient oublié ou qui ignoreraient qui est ce monsieur : c’est l’éternel adolescent qui a désormais plus de 40 ans à qui l’on doit Dawson (que je vous déconseille fortement de démolir en commentaires, ou vous allez avoir à faire à moi) mais aussi les sagas Scream et Souviens-toi l’été dernier, pour ne citer que ce qui a marché (il est aussi responsable de belles daubes et de gros échecs). Il cherchait un nouveau moyen de parler de l’adolescence et il l’a trouvé à travers cette fascination actuelle pour tout ce qui a le teint blafard. On ne va pas le blâmer, qui a envie de rester has-been ? On ne va pas blâmer non plus la CW qui cherchait désespérément un hit et qui, de toute évidence, l’a trouvé ! Mais s’il y a bien une chose qu’on peut leur reprocher, c’est d’avoir été incapables d’apporter du sang neuf !
Tout dans le pilote de la série sonne faux, à commencer par les décors qui se veulent inquiétants mais qui ne le sont pas une seule seconde ! On a juste envie de trouver quel est le connard qui a oublié d’éteindre le fumigène, parce que franchement, il abuse. Mais aussi celui qui a eu l’idée de faire apparaître régulièrement un corbeau à l’écran et qui ne mérite qu’une chose : se faire déchiqueter par la bête ! Le pilote est un ramassis de clichés de bout en bout et le clou du spectacle, ce sont quand même les complaintes de l’héroïne en voix-off lorsqu’elle écrit son journal intime. « Cher journal, je suis très malheureuse parce que mes parents chéris sont morts et que mon frère est un drogué-alcoolique. Mais, aujourd’hui, j’ai rencontré l’homme de ma vie. Il est beau et ténébreux, il ressemble à un mort. Comme tu le sais, mon terrible secret c’est que je suis nécrophile alors je sais qu’il me rendra heureuse ».
Je vous passe les longues scènes de torture pour le téléspectateur où les deux êtres inexorablement faits l’un pour l’autre se comprennent d’un seul regard puis s’échangent des banalités. Ca dégouline de guimauve, c’est insupportable. Je vous passe aussi la bande-son qui se résume à caser toutes les deux minutes un des titres du top 10 iTunes. Tant pis si ça ne correspond pas à l’ambiance recherchée, il faut draguer la jeune fille en fleur coûte que coûte. Inutile d’évoquer la galerie de personnages secondaires qui se résume, comme pour les personnages principaux et comme pour toutes les séries de la chaîne, à un défilé de jeunes mannequins et de coquilles vides. Non vraiment, le pilote de The Vampire Diaries n’était pas du tout engageant. J’ai abandonné la série de suite, avant de lui laisser une seconde chance quelques mois plus tard, contraint et forcé.
Le deuxième épisode ? Aussi mauvais que le pilote ! Le troisième ? Guère meilleur. Le quatrième ? Ah, j’avoue, là, j’ai ressenti comme un frisson dans le bas-ventre. Le cinquième ? Oh mon Dieu, mais c’est divin ! Le sixième ? J’ai joui et j’en ai mis partout. Et ainsi de suite jusqu’au final, franchement bien fichu. La vérité, c’est que petit à petit, la série a trouvé le ton juste et les scénaristes ont su sortir les personnages des cages dans lesquelles ils les avaient enfermés. Elena a perdu en niaiserie, son cher et tendre aussi. Et Damon, le frère maléfique, est devenu l’atout charme de la série grâce à son cynisme, ses yeux malicieux et son torse bien dessiné à défaut d’être velu. Ian Somerhalder, alias le Boone de Lost, a trouvé un rôle qui lui va bien au teint. Il tire clairement ses acolytes vers le haut. Nina Dobrev nous refait le coup de Katie Holmes, et Paul Wesley… fait ce qu’il peut ! D’un point de vue mythologique, ce n’est qu’une resucée souvent maladroite de ce qu’on a déjà vu cent fois. Le pieu, la bague qui protège du soleil, la sacro-sainte verveine… ça frise même parfois le ridicule. Mais lorsque la série creuse le passé des frères Salvatore à coups de flashbacks, on se laisse prendre au jeu. Et c’est sans doute à partir de ce moment-là que The Vampire Diaries bascule dans le plaisir coupable. Difficile ensuite de décrocher. C’est honteux mais c’est trop bon.
A Mystic Falls, les nouveaux habitants étranges vont et viennent. Les fans de séries ne peuvent que se réjouir de retrouver la Julie Cooper de Newport Beach en cougar et mère indigne ; mais aussi la Jenny de The L Word en perverse revancharde. Une des grandes forces de la série, c’est justement de ne jamais se reposer sur ses lauriers en introduisant régulièrement de nouveaux enjeux à travers de nouveaux personnages. Ils ne sont pas tous attachants mais ils sont charismatiques, ils crèvent l’écran. Ensemble, avec les personnages principaux, ils forment une histoire cohérente, passionnante (je vous jure) et finalement pas si bête. Je ne crois pas qu’il faille chercher un quelconque fond dans tout ça, un quelconque message, mais il se passe indéniablement quelque chose qui touche. La chronique fantastique fade des débuts s’est transformée en une série efficace. Je n’ai pas dis bien écrite, intelligente et novatrice. Juste efficace.
Bilan : Pour reprendre ma comparaison avec la fellation, The Vampire Diaries ne savait pas y faire au début et s’y est franchement très mal pris mais, chemin faisant, expérience oblige, elle a su nous titiller là où il fallait, elle a trouvé nos points G et elle a réussi à nous faire jouir comme il fallait. Alors c’est vrai qu’on ressort de chaque entretien avec ces vampires un peu honteux, la queue entre les jambes, on se sent même un peu sales, mais il faut savoir prendre le plaisir là où il est, non ?
LULLA du blog Des News En Séries .
Précédentes chroniques : http://www.leblogtvnews.com/categorie-11513584.html .
Prochaine lundi midi.
Avec Cole, participations également cette saison de :
Tao (Critik en Séries)
Lulla (Des News en Séries)
Alain Carrazé (8 Art City)
Pierre Langlais (Tête de séries)
Pierre Serisier (Le Monde des Séries)
Btv27 (Series Live)
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