13 Juillet 2010
Séries… Ton classement impitoyable ! saison 2009/2010.
Place 34 – COUGAR TOWN. Saison 1.
Diffusion aux Etats-Unis sur ABC le mercredi soir à 21h30 aux Etats-Unis (Moyenne de la saison 1 : 7,01 millions de téléspectateurs).
Annoncé en France sur le groupe M6.
Créé par Bill Lawrence (Scrubs).
Avec Courtney Cox (Julie), Christa Miller (Ellie), Busy Phillips (Laurie), Dan Byrd (Travis) et Josh Hopkins (Grayson).
Indice Spoiler : 1/5
Après tout, pourquoi pas ? C’est une tactique intéressante. Cougar Town est en fait ce que l’on pourrait qualifier d’hold-up up de l’année. Sa manière de procéder a été relativement simple : proposer des épisodes affligeants en début de saison avant de petit à petit remonter la chaine qualitative et ainsi d’être qualifiée de super surprise de l’année.
Bill Lawrence pousse même le vice jusqu’à vouloir littéralement changer le nom de sa sitcom en y introduisant soit les mots « Modern » ou « Family », ben oui la sitcom diffusée juste avant elle fait 2 fois plus d’audience, soit carrément le mot « Friends » afin évidemment de surfer sur l’éternelle sitcom culte. J’ai une proposition pour Bill Lawrence: et pourquoi pas “The Big Bang Theory about how i met the Modern Friends & Family of Charlie, Seinfeld, Will, Grace & Frasier?” Ce serait suffisamment vendeur comme ça ? Voyons, voyons. On se foutrait pas un peu de la gueule du monde ? Fais une bonne sitcom et après on en reparlera !
Oui car votre chroniqueur préféré, à savoir moi (si, si !), ne s’est pas fait berné comme tant d’autres. Je ne citerais pas de noms. J’irais même jusqu’à dire que la situation de Cougar Town s’est empirée. Alors, pour que vous compreniez bien de quoi il s’agit, laissez-moi vous briefer très rapidement sur ces fameux « Cougar Town 1 » et « Cougar Town 2 : le retour, on est prêt à tout pour remonter l’audience mais on est nul et on a rien compris ».
La première monture, globalement des épisodes 1 à 10, met donc en scène Courtney Cox à la recherche de petits minets, en compagnie de ses deux amis hystériques et de son fils coinços. L’humour est gras, potache et le casting en fait des caisses. Le nouveau Cougar Town met toujours en scène Courtney Cox mais cette fois-ci, cette dernière a décidé d’abandonner les beaux jeunes et de jeter son dévolu sur son voisin, interprété par Josh Hopkins, avec qui elle ne cessait de s’envoyer des crasses en début de saison. La deuxième partie est donc encore plus girly et surtout beaucoup trop comédie romantique, histoires d’amour, émotion, inondations de bons sentiments et tout le tutti-cuenti. A-t-on vraiment gagné au change ? La réponse dépend évidemment de votre propension à être ému devant un film avec Patrick Dempsey.
Je vais même aller plus loin en déclarant qu’à défaut, je préférais encore le début. Au moins, nous savions pourquoi nous avions signé. Et puis les répliques étaient plus drôles. Entre les quiproquos entre Jules et son ado (comme la scène où il surprend sa mère en train de faire une gâterie à un jeune), les vacheries envoyées à profusion entre Jules et Grayson et les répliques juteuses d’Ellie, rescapé de Scrubs, on ne s’ennuyait pas. Bien sûr, il fallait apprécier l’humour guère finaud basé avant tout sur le comique de situation. Mais ça fonctionnait relativement bien, pour peu que l’on arrive à supporter le taux de cabotinerie à la seconde record de Courtney Cox. Pour vous donner une idée, elle a carrément envoyé au tapis la déjà bien gratinée Jenna Elfman d’Accidentaly On Purpose.
Et c’est justement ça, le problème. Qu’on aime ou pas le début de Cougar Town, c’était assez original. La fin, miello-dramatique à souhait, me donne l’impression de voir un mauvais remake des sitcoms de remplissages de ABC, de Samantha Who à In The MotherHood. Je t’aime, moi non plus, on en fait des tonnes mais on sait qu’on va finir ensemble. Ces jacasseries m’exaspèrent. Franchement, non seulement je n’en peux plus mais en plus, je ne comprends pas qu’on puisse encore faire des séries avec des filons aussi dramatiquement rongés jusqu’à la moelle. C’est d’autant moins pardonnable que Cougar Town a fait cela pour remonter l’audience. Résultat des courses : ils sont encore plus au fond du trou. Et c’est bien fait.
Le problème est donc que le mélange des genres ne prend pas. La ménagère ne sait plus où donner de la tête. Soit on lui donne de la daube mielleuse pour célibataires trentenaires compulso-depressives et elle sait qu’elle va pouvoir se détendre tranquillement soit on lui donne de l’humour grassouillet, du Sex & The City au rabais et elle sait qu’elle va pouvoir se marrer. Mais les deux en même temps, elle sait pas faire. C’est comme si on lui demandait de faire du shopping tout en réfléchissant à la tonne de repassages qu’elle aura à faire en rentrant. Ça, voyez, elle n’aime pas. Je rigole bien sûr. Les chiennes de gardes peuvent ranger les crocs.
Au final, vu que les scénaristes ont jeté l’éponge sur les intrigues et ne nous proposent que de l’infâme bluette, notre seul espoir réside dans le casting et dans la galerie des personnages. Le casting féminin est globalement bon, voire excellent et surtout très attachant. On a beau dire, on a beau faire, je suis un grand fan de Courtney Cox et cela ne changera pas. Busy Phillips est également un amour de femme, très généreuse, hilarante et encore une fois, très attachante. Quant à Christa Miller, elle reprend pour ainsi son rôle de pince-sans-rire dévergondée aux répliques stridentes de Scrubs et personne ne s’en plaindra. Elle excelle.
Si l’on avait donc eu que ce quatuor gagnant, en rajoutant le sympathique Josh Hopkins dans le lot, Cougar Town aurait pu se défendre. Mais malheureusement, Bill Lawrence se sent toujours obligé d’inclure une panoplie de secondaires masculins d’une débilité tellement incommensurable que leur simple apparition suffit à ruiner un épisode. C’était déjà l’une des principales raisons qui m’avait forcé à abandonner Scrubs mais dans Cougar Town, c’est carrément de la torture.
On passe rapidement sur le fils de Jules, transparent au possible. Le bât blesse surtout avec l’ex-mari de Jules, un demeuré complet, tape l’incruste inutile, sans la moindre épaisseur et le mari d’Elie, un être tout bonnement répugnant donc le sketch récurrent, et quand je dis récurrent cela signifie à chaque épisode, est d’essayer de mettre sa femme dans son lit. Enfin, on mettra tout cela sur le compte de la malédiction des acteurs de Friends qui ne semble pas prête de s’arrêter au vu des premières images de la nouvelle sitcom de Matthew Perry. A quand le film Friends ?
Conclusion : Cougar Town est foncièrement sympathique, l’alchimie du casting est bonne, c’est rafraichissant et les personnages féminins sont excellents. Malgré tout, la sitcom ne sera pas trouvée. Ayant fait le choix d’opérer un virage à 180° en plein milieu de la saison, elle n’aura convaincu ni les aficionados du début, ni les autres qui ne se sont jamais venus. Cougar Town est ainsi passée d’une sitcom grasse et lourdingue, bourrée de défauts mais drôle à une mièvrerie dramatique d’une banalité consternante. Les fans des comédies romantiques de Katherine Heigl seront surement conquis. Les autres, passez votre chemin. .
COLE. Twitter : http://twitter.com/Cole4616
(Crédit photos © ABC /DR. )
Place 33 à découvrir dès jeudi midi sur le blog. Et non pas demain, journée fériée assez 'off' sur le blog.
Précédentes chroniques : http://www.leblogtvnews.com/categorie-11513584.html .
Participations également cette saison de :
Tao (Critik en Séries)
Lulla (Des News en Séries)
Alain Carrazé (8 Art City)
Pierre Langlais (Tête de séries)
Pierre Serisier (Le Monde des Séries)
Btv27 (Series Live)
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Et Boodream.
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